Quand le présent rencontre le passé + Mei

Tu cours à n'en perdre haleine, le rouge aux joues. Encore une fois, tu te retournes, espérant ne pas être suivis. Tu ne vois personne, mais ce n'est pas cette vision qui te feras arrêter tes pas parcourant la rue qui se dresse devant toi. Ce n'est pas la première fois que tu voles quelque chose, que tu prends le temps de faire d'un objet, le tien. Tu as commencé par de petits vols, lors de tes premiers jours à la rue. Depuis, tu es connu, dans ton milieu de vie, comme celui qui est capable de ramener quelque chose de bien plus utile que tout les autres. Tu es celui qui ramène ce que tu les autres veulent. Ils te demandent quelque chose, tu cours aller leur chercher, attendant une petite compensation en échange. Quelques pièces de monnaie ou bien, un peu d'attention leur des prochaines recherches. T'es pas celui qui prend le plus de place, mais tu aimes bien qu'on te regarde de temps en temps, passer par-dessus les gros bras et te faire un nom. C'est-ce qui est arrivé la dernière fois, Joey a mentionné aux autres que t'étais quelqu'un avec une tête sur les épaules.  C'est-ce qu'il t'avais promis de dire, si tu arrivais à lui dénicher de l'alcool. C'est ce que tu avais fait … et réussis. T'es connu dans ton milieu pour celui qui réussis ses missions de vols, qui passe inaperçu. Bon d'accord, tu as merdé une fois ou deux, mais ça n'a jamais été alarmant. Tu as seulement dû remettre le bien à la victime et te rendre à l'évidence que tu allais devoir faire plus attention dorénavant. T'as pas peur de te faire attraper par la police pour vol, ou pour méfait sur la voie publique. Ce que tu as peur, c'est que personne ne puisse te retracer, puisque Sunhi Ahn ou Ahn Sunhi, n'existe pas.

Tes pas ralentisses tranquillement, jusqu'à ce que tu puisses arrêter, avant de prendre place au mur, collant ton dos à ce dernier. Ta respiration se fait saccader. Il faudra que tu t’entraînes un peu plus fort désormais pour pouvoir te rendre encore plus loin, sans te faire arrêter. T'as toujours cette petite peur au ventre de te faire coincer et que quelqu'un puisse comprendre que tu n'as aucunement affaire à Londres. Tu ne veux pas retourner en Corée, faire de ta vie des problèmes encore plus gros que tu n'as déjà. À ton âge, il serait simple de te trouver un emploi, de louer un petit logement et de faire ta vie. Mais tout ça, ce n'est pas possible. Tu n'as aucune carte avec toi, aucune façon de pouvoir avancer vers une autre vie que celle que tu as devant toi. Si tout était simple lorsque tu avais seize ans, ce n'est plus la même chose désormais que tu as plus de vingt ans. Tu aspires à quelque chose d'autre, tu ne te vois pas passer toute ta vie dans une rue, à attendre ton heure. Ce n'est pas toi, tu as continuellement besoin d'avancer, de te dépasser et de trouver une nouvelle façon de parler de toi. Et tu sais que ce n'est pas en restant en retrait que tu arriveras à faire parler de toi en bien.

Lentement, tu ouvres ta main droite, révélant ce que tu viens de voler. Ce n'est peut-être pas grand-chose, mais pour cette personne, c'est peut-être le contraire. Un collier, ainsi qu'un joli pendentif. Rien de bien extravagant, rien de terrible. Ça vaudra peut-être quelques pièces, tout dépend où tu arrives à le vendre. Tu sais que ce n'est plus possible de vendre quelque chose à la boutique du coin de la rue, le commerçant commence à te connaître de plus en plus, il te demandera bientôt une pièce d'identité, question de se protéger lui-même. Et tu peux le comprendre ça … c'est fort possible. Sans le vouloir, ton regard reste sur le bijou que tu as volé dans le sac à main d'une demoiselle. Tu y déposes une main rassurante sur ce dernier, essayant de deviner la valeur de l'objet.

  Mei avait bientôt fini de travailler dans le petit commerce du coin il lui restait seulement dix minutes avant la fin, elle avait clairement hâte elle voulait juste se jeter dans son lit pour dormir, elle n'avait pas arrêté depuis hier entre l'université et ses petits boulots. Elle ferma sa caisse sortit son sac à main et le posa sur la caisse, elle pensa d'un coup à demander quelques choses au patron, elle voulait malgré sa grosse fatigue faire des heures en plus pour pouvoir avoir un peu plus d'argent pour payer son université et même peut-être faire une folie et acheter de la vrai viande, la viande d'une boucherie. Rien que d'y penser cela lui donne faim, elle court vers le bureau de son patron. Elle toque à la porte ,mais aucune réponse elle soupira bien évidemment juste quand elle a besoin de lui il n'est pas là, ça serait trop simple sinon. Alors qu'elle commence à derrière la porte du bureau de son patron à préparer des rites maléfiques visant à lui faire subir des malheurs ,car il était tout le temps présent à aider tout le monde et a conseillé les autres mais lorsqu'ils ont besoins réellement d'aide il n'est jamais là. Ce qui met en rogne Mei, puis il a la mauvaise manie de parler des uns et des autres dans le dos de tout le monde, son patron aime bien semer des embrouilles. Il avait réussi à faire accuser Mei d'avoir volé dans la caisse pour lui ce ne sont que des "exercices humanitaire" rien d'affolant quelques choses de normal dans un magasin.

Elle se retourne pour retourner chercher son sac et partir pour aller travailler au bar, et alors qu'elle se retourne elle voit un jeune homme partir en courant, elle fronce les sourcils en essayant de voir ce que le jeune homme tient dans sa main elle se rend compte qu'il lui a volé le pendentif qui lui est le plus précieux. Elle se met à courir avant que son stupide patron arrive en face et qu'elle se cogne à lui elle recule de quelques pas et s'excuse platement en lui expliquant qu'elle est désolée. Alors qu'elle allait repartir courir après le garçon ayant volé son pendentif son patron l'attrape par le bras et lui parle de ce qu'elle avait déjà demandé des heures supplémentaires payées, il accepte de la faire travailler le dimanche matin toute la matinée. Elle hoche la tête en le remerciant les dents serrés dû à sa colère de ne pas avoir pu rattraper ce petit voyou, c'est un peu triste et avec beaucoup trop en colère qu'elle prend son sac et sort à l'extérieur. Elle vérifie bien mais effectivement ce garçon lui a volé son pendentif, c'est un pendentif qu'on lui avait donné en "héritage" pour la mort de celle qu'elle avait vue comme une mère dans son ancienne famille d'accueil. Son mari lui avait donné ce pendentif avec une photo des deux adultes et avec eux Mei et son ancien demi-frère, ça avait une valeur sentimentale très forte. Lorsqu'elle regardait la photo elle pensait au bon temps, quand ça allait à la perfection, elle se rappelait aussi des mauvais moments ce n'étaient pas les plus puissants.

Elle était devant le magasin à se maudire de ne pas avoir fait attention, lorsque des personnes étaient passés en lui disant bonjour elle avait juste tourné la tête vers eux en haussant un sourcil ,elle s'en foutait bien. Tout ce qu'elle voulait c'était revoir son pendentif, elle se disait que peut-être la personne reviendrait lui donner son pendentif, elle espérait fort. Donc du coup elle était là comme une sombre idiote à attendre. Elle murmura pour elle-même

Mei : Plus jamais je laisserais mon sac sans surveillance….

Même si c'est le l'or, tu as l'impression que ça ne te donnera presque rien. C'est plutôt une babiole insignifiante, quelque chose qui ne t'apportera rien. Tu grimaces à l'idée que tu aurais pu avoir de sérieux problèmes avec ce petit bijou pour enfant, avant de trouver une poubelle, un peu plus loin, sur ton chemin, et de jeter le bijou à l'intérieur de cette dernière. À quoi bon essayer de le revendre, si ce dernier ne vaux strictement rien ? Passer plusieurs heures avant de trouver la bonne personne et finalement, ne rien retirer ? Ça ne vaut pas la peine, tu as même l'impression de t'avoir fait jouer un tour. Peut-être devrais-tu retourner à l'endroit de ton crime et engueuler la jeune femme, qui possédait ce collier ? Lui dire que ça ne vaut rien, que tu as eu peur pour ta propre vie, pour ce petit bijou sans intérêt et sans valeur ? Elle doit même le savoir, que ça ne vaut rien et c'est probablement pour cette raison que personne n'a été assez stupide pour te poursuivre, lorsque tu courais, espérant pouvoir échapper à une personne invisible derrière toi.

Tu as passé les quelques minutes suivantes à te demander quoi faire, les deux mains dans tes poches, avant de t'apercevoir que tu avais perdu quelque chose d'important, soit un morceau de papier avec une adresse inscrite sur celui-ci. Une adresse, quelque chose de peut-être banal pour certaines personnes, mais non pour toi, vu qu'à cette dernière, se trouvait quelqu'un d'imposant, quelqu'un que tu devais apprivoiser pour faire affaire. Tu soupires, te retournes sans faire attention, regardant par terre, te demandant où le morceau de papier a bien pu tomber. Tu décides de rebrousser chemin, le regard fixant le sol, en quête de ton bien précieux. Tu retournes donc sur tes pas, te retrouvant prêt de la poubelle où, il y a peu, tu as librement jeté le collier. Après plusieurs secondes à regarder cette dernière comme si elle pouvait t'appeler, tu décides de te pencher, et de commencer à fouiller dans cette poubelle, à la recherche de ton papier. Carton de café, serviette de table, restant de repas à demi décomposé, tu trouves n'importe quoi, sauf ton morceau de papier. Tu soupires, reprenant le collier dans ta paume, te demandant si, dans ta hâte, tu n'as pas pu faire tomber ton précieux sur le sol du commerce, où tu as chipé ce bijou. Tu dois le savoir, tu dois y retourner.

C'est à contre cœur, et surtout avec un pincement au ventre, que tu entreprends une nouvelle marche, vers le commerce qui t'as vu filer quelques temps auparavant. Tu as mal au crâne, mal au ventre également. Ce n'est pas dans ton style de retourner sur tes scènes de crime, surtout lorsque tu es persuadé que la police t'y attends. Mais ça contre ce qui t'attends si tu ne retrouves pas l'adresse tant attendue … tu préfères te coller à la police et ce, même si tu n'as aucun papier sur toi. Plus tu avances, plus tu remarques une demoiselle coller à la bâtisse, le regard un peu perdu devant elle. Tu baisses la tête, ne voulant surtout pas croiser son regard. De toute manière, tes yeux sont posés vers le sol, à la recherche de ton papier. Tu te risques, tout de même, rendu à hauteur de la demoiselle, de lui porter un peu d'importance, avant de lui glisser le pendentif dans l'une de ses mains. Tu ne lui dis aucun mot, te disant que si jamais elle décide de t'accuser de quelque chose, tu peux peut-être t'en sortir en lui parlant une autre langue, ne serait-ce que pour t'en sauver, espérant lui faire comprendre que tu ne comprends pas de ce qu'elle peut t'accuser. Le collier, tu peux bien l'avoir trouvé à quelque part et non l'avoir volé ! Peut-être as-tu un talent pour le vol, mais non pour jouer la comédie ou en tant qu'acteur. Tu préfères donc entrer dans le commerce, gardant silence, le regard vers le sol.

  Mei était là devant le magasin à franchement désespéré et s'énerver toute seule comment se faisait-il qu'elle est perdue une chose si précise, elle ne l'avait pas vraiment perdu on lui avait surtout volé ,mais ça revenait à la même chose elle avait fait une erreur d'inattention qui lui avait coûté un pendentif qui comptait beaucoup pour elle. Bien heureusement que la personne ne lui avait pas pris sa carte d'identité ou bien bancaire ou même encore des espèces et là elle aurait été mal. Elle fixait un point dans le vide comme si le poteau lui ramènerai son pendentif elle insultait mentalement la personne comment c'était possible d'être désespéré au point de voler une jeune caissière qui n'avait rien demandé à personne à part un peu d'argent. Elle en était même venue à taper du pied en criant une insulte ,tellement elle était en colère. Elle se jura que si le voleur revenait elle lui ferait sa fête bien comme il faut, clairement il avait intérêt d'être doué s'il voulait éviter de se prendre une claque ou bien un coup dans le nez, heureusement qu'elle n'avait qu'une pince à épiler comme "arme" car le pauvre aurait fini un œil en moins ou bien une pince à épiler dans le bras. À force de réfléchir à cette idée elle commença à chercher sa pince à épilé ne la trouvant pas elle fut déçue de ne pas pouvoir attaquer la personne qui viendrait surement jamais lui rendre le pendentif.

Elle vit arriver au loin un jeune garçon la tête basse comme si celui-ci cherchait au sol une chose ou bien qu'il avait honte, elle plissa les yeux vers lui surtout vers ses mains où elle pensait et espérait d'y voir une chose brillante. Son soulagement fut une fois qu'elle remarqua qu'effectivement le garçon avait le pendentif si précieux et qu'il s'approchait d'elle. Puis elle fronça fortement les sourcils comment ça se faisait qu'il l'avait ? Était-ce lui le voleur ? Si oui Mei se jura de lui sauter dessus pince à épilé ou pas, il fallait mieux éviter la violence ou du moins trop de violence elle allait le suivre pour obtenir des explications et surtout des excuses même peut être aussi un peu se venger. Elle avait beau avoir la vingtaine qu'elle avait toujours dans sa tête la devise de œil pour œil dent pour dent, elle n'allait pas le voler, non elle ne savait même pas comment s'y prendre elle allait juste l'embêter jusqu'à obtenir ce qu'elle veut c'est-à-dire des excuses principalement et comprendre pourquoi.

Perdue dans ses pensées elle ne revient qu'à la réalité en sentant dans sa main un objet légèrement chauffé surement du au jeune homme qui l'avait gardé dans sa main et avait transmis un peu de chaleur. Elle le cherche du regard et en le cherchant elle remarque qu'elle vient juste de croiser son regard, avant qu'elle ne puisse le plaquer au sol pour le rué de coups il part dans le commerce où elle travaillait. Mei bug littéralement sur sa main où se trouve le pendentif, elle a le cerveau qui tourne beaucoup trop vite comme s'il allait explosé, ce jeune homme..Il a les mêmes yeux que son amour d'enfance, le premier garçon qu'elle a aimé. Elle a assez observé les yeux de Han-Jae pour les reconnaître et là il avait les mêmes, ce qui la perturba au plus haut point que faisait-il là ? Qu'est-ce qui s'était passé ? Elle n'y comprenant plus rien pour en avoir le cœur net elle se mit à le suivre le cœur battant à folle allure, elle avait beau le supplier de se calmer que ce n'était qu'un voleur de pacotille rien de cela n'y faisait. Elle accéléra le pas pour arriver à sa hauteur ,puis elle se rappela qu'elle était censée être en colère et lui sauter dessus elle ne fit rien de tout ça elle le stoppa pour lui dire d'une voix en colère tout de même.

Mei : Pourquoi ? Pourquoi avoir fait ça ? Pourquoi avoir voulu me voler ce pendentif ?

Le regard toujours vers le sol, tu marches lentement dans le commerce, à la recherche de ton morceau de papier. C'est la fin, tu vas te faire tuer pour ne pas avoir fait plus attention. Tu as vécu des années au froid, à la recherche de reconnaissance ou, tout simplement, d'une manière de ne pas mourir de faim, à ton adolescence. Tu n'aurais jamais pensé terminer ta vie ainsi, soit mort pour avoir perdu une adresse précieuse. L'une de tes mains se dirige vers tes cheveux, laissant quelques mèches de tes cheveux revenir vers l'avant, de manière à pouvoir cacher la moitié de ton regard. Tu ne veux pas être aperçu, devenir ''le voleur'' du pendentif. Si tu arrives à trouver ton précieux morceau de papier, tu t'empresseras à partir d'ici, la queue entre les jambes, le regard embrassant le sol. Tu passes devant la caisse, toujours le regard penché, jusqu'à ce que la voix de l'inconnue à la porte se fait entendre. Tu t'empresses de tourner la tête à l'opposé de sa direction, ne voulant pas la regarder. Tu es peut-être un voleur, mais tu as tout de même un cœur. Tu sais qu'elle t'en veux et jamais, tu ne pourras lui faire face pour lui expliquer ton agissement.  

Que des questions, qui se rapporte à la même réponse que tu as à lui donner, mais que tu préfères garder pour toi. Pourquoi lui avoir volé ce collier ? Pourquoi lui avoir pris quelque chose qui lui appartenait. Et tu sais bien qu'elle ne t'as pas posé l'autre question, mais pourquoi le lui avoir rendu ? Tu t'arrêtes dans ta marche, sachant que toute personne normalement constituée le ferait, posant un regard sur sa personne. Tu restes une petite seconde sans parler, avant de soupirer. - Je te le rapporte, je l'ai trouvé, c'est tout. Crois-tu que si je l'aurais volé, je te l'aurais rapporté ? Tu avais l'air plus intelligente de loin. - Tu marques une pause, plongeant ton regard dans le sien, avant de lui sourire. - La moindre des choses, au lieu de m'accuser, serait de me remercier. - Peut-elle croire quelque chose d'aussi illogique ? Tu pourrais lui parler pendant des heures de ce que ce pendentif a fait comme voyage, puisque tu l'avais sur toi depuis un moment déjà. Tu préfères tout de même garder le silence à ce sujet, espérant que la demoiselle puisse finir par te remercier et surtout, te laisser tranquille. T'as besoin de continuer ta fouille, t'as besoin de savoir que ta vie est toujours importante aux yeux de quelqu'un. - Si ça ne te fais rien, je vais ... - Tu montres un point non précis vers ta droite, voulant lui faire comprendre que tu as terminé avec elle, que tu es prêt à presser le pas et la laisser derrière. Tu ne veux pas lui parler plus, entretenir une vraie conversation avec elle. T'as même pas envie d'expliquer tout tes comportements présents. Tu veux uniquement t'en aller, fuir et surtout, retrouver ton morceau de papier fripé.  

  Mei avait bien envie de lui rire au nez ,mais elle ne pouvait pas elle ne voulait pas bizarrement ,elle était trop occupée à détailler son visage sous toutes les formes. Elle n'en revenait pas, elle n'avait presque pas écoutée ses paroles elle s'était arrêtée à la première note de sa voix, elle avait grand ouvert les yeux et la bouche, elle n'y croyait pas, non, vraiment ? C'était bien lui ? Elle n'en savait trop rien, elle ne savait même pas si elle devait lui donner une claque ou bien si elle devait l'embrasser elle ne fit rien, si ce n'était pas lui comment faire ? Elle voulait tellement que ce ne soit pas lui, non ,non et re non elle n'avait pas besoin que ce soit lui, elle avait une petite haine qui lui était destinée, comment ça se faisait qu'il soit là ? Il l'avait abandonné à l'orphelinat, après tout il ne s'était jamais rien passé de concret entre eux deux, même si du côté de Mei elle avait ressenti des trucs, des sentiments forts, la seule chose qu'il avait fait a été de lui déposer un bisou désolé sur les lèvres et s'en un mot il est parti. Mei en avait tellement souffert, comment ça se faisait qu'il soit là lui et pas Luna, bien évidemment il fallait qu'elle tombe sur Han-Jae son ancien demi-frère et son ancien amour, ancien….elle avait beau se jurer qu'elle ne l'aimait pas son cœur disait le contraire, elle ne l'aimait plus comme avant ça c'était sûr. Elle avait compris avec le temps ce que c'était que l'amour et d'être aimé, clairement le jeune homme ne l'avait jamais aimé de cette façon et à présent elle savait que c'était Luna qui l'avait aimé et chéris son ancien demi-frère s'était comportée comme un frère et non comme une personne qui serait tombée amoureux d'elle. Ne sachant pas voir l'amour quand elle était plus jeune elle avait toujours cru que Han-Jae l'aimait ,alors que c'était faux il avait juste eu pitié d'elle. Elle se posait quand même des questions, et si c'était lui elle aurait des réponses elle osa donc de poser la question d'une voix un peu ému malheureusement.

Mei : Han-Jae ? C'est…c'est…toi ?

Elle prit son collier avec le pendentif et l'ouvrit doucement sous les yeux du jeune homme qu'elle soupçonnait d'être son ancien frère, elle mit devant ses yeux la photo de famille faite auparavant quand elle était encore là. Elle voulait enfaîte d'un côté que ce soit lui, durant tant d'année n'avoir personne sur qui comptait c'était réellement lassant à la fin, la solitude lui faisait pas moment du mal, un petit pic au cœur qui la faisait de plus en plus souffrir. Elle avait tout quitté pour retrouver Luna et en même temps entamer une nouvelle vie, et là elle tombait comme par magie sur son ancien frère. Mei espérait vraiment que ce soit lui ,car sinon elle passerait pour une folle dingue, ce qu'elle était déjà ce qu'elle ne comprenait pas c'est cette soudaine faiblesse face à l'homme face à elle. Ce n'était pas possible que ce soit lui ,mais il avait les mêmes yeux la même bouille d'ange, c'était vraiment troublant comme ressemblance, si ce n'était pas lui eh bien elle s'en irait rapidement, elle voulait que ce soit lui, elle en avait besoin au fond.

Ton regard est toujours perdu vers le sol, à la recherche de ton fichu morceau de papier. Tu ne veux pas commencer à te prendre la tête avec elle, même si elle commence à être collante, et devenir une plaie. Tu n'as pas envie d'engager la conversation avec une inconnue et encore moins si tu la connaîtrais. Tu es pressé, tu as une très grosse journée devant toi. Et celle de demain sera encore pire, si jamais tu n'arrives pas à terminer celle d'aujourd'hui. Tu te moques de sa grossièreté, voyant qu'elle ne s'excusera jamais pour son comportement d'enfant gâté. Tu ne cherches pas la guerre avec elle, loin de là, mais un simple ''désolée'', ne l'aurait pas tuée. Et toi, tu en aurais ris à la suite. Mais visiblement, elle dois savoir que tu es le voleur au collier, que c'est toi qui a fouillé dans son sac. En plus, tu n'es pas là pour te justifier auprès d'elle. Si jamais elle décide d'appeler la police et de t'accuser de vol, tu sais bien que tu ne pourras pas faire grand-chose. Sauf peut-être réussir à lui dire que tu n'as rien volé, que la demoiselle possède toujours son collier et qu'à la place de s'en prendre à toi, elle devrait pouvoir t'être reconnaissante.

Tu t'es arrêté, lorsque tu as entendu ce prénom. TON prénom. Tu as relevé la tête vers elle, la bouche semi-ouverte. Si tu as choisi Londres comme destination, il y a bien des années, ce n'était pas pour rien. Personne ne te connaissais ici, tu allais pouvoir commencer une nouvelle vie. Pas la peine de te cacher sans cesse, de courir à gauche et à droite, espérant ne jamais te faire attraper. Alors pourquoi ce prénom te fais encore frémir d'angoisse ? Lentement, tout en tenant le collier, la demoiselle ouvrit le pendentif, te mettant une photo sous le nez. Deux adultes, une jeune fille et un jeune garçon. Tu te souviens parfaitement de cette journée, celle où cette photo avait été prise. Une journée ensoleillée, un gâteau au chocolat comme dessert. Et cette fichue photo. Au départ, tu avais trouvé le tout barbant, n'appréciant pas vraiment de te faire prendre en photo, de devenir une sorte de pantin pour les cents prochaines années. Ton regard quitte la photo avant de revenir à la demoiselle, tenant cette dernière fortement. Tu as l'impression de revenir en arrière, d'entendre sa voix te marmonner de ne pas toucher à son dernier bricolage, que tu allais à nouveau tout briser.

Et comme à ton habitude, tu ne l'avais pas écouté, promenant tes doigts sur le dessin de Mei.  
Et comme à ton habitude, tu ne l'as pas écouté, promenant ton regard ailleurs, sur la pièce.

- Désolé, tu dois faire erreur. - Ton cœur se serre dangereusement, peut-être peut-elle voir la tristesse au fond de ton regard ? Tu n'as pas l'intention de lui dire qu'elle a vu juste, que c'est bien toi et que tu as envie de prendre de ses nouvelles. Tu as plutôt envie qu'elle disparaisse, qu'elle retourne à Séoul, qu'elle reste loin de toi. De tout ça … Qu'elle abandonne Londres, qu'elle ne revienne plus jamais. Tu n'as pas envie de mettre un arrêt à ton bonheur, à ce que tu as construit ici. Tu n'as pas envie de retourner en Corée, pas envie de devoir faire face à tes erreurs. Pas envie de devoir faire face à ce que tu as fais.

  Mei eut un sourire, elle avait bien remarqué la tête du jeune homme face à elle, donc elle en avait déduis qu'il était bel et bien le petit garçon qu'avait adopté sa famille en même temps qu'elle, elle était partagée entre joie et colère ne sachant pas trop quelle émotion montrer elle garda un petit sourire espiègle en coin. Voilà donc le garçon qui l'avait laissé à l'abandon dans l'orphelinat, celui qui qui l'avait laissé seule, sans plus personne sur qui comptait ce qui avait développé en elle un besoin de solitude. Pourquoi être proche de ceux qui seraient présents pour elle a une période et lorsque tout le monde pensera qu'elle ira mieux elle se retrouverait de nouveau seule. Elle préférait donc affronter les problèmes seules sans que personne ne soit là pour la soutenir ,car à la fin ce soutien partait aussi vite qu'il était arrivé. Elle lui en voulait beaucoup en fait ,car le lendemain de son départ comment expliquer à l'homme de son ancienne famille d'accueil le départ du jeune garçon elle aurait pu être avec lui ,être heureuse tout ce qu'elle avait eu était la plus grosse claque qu'elle eut pu recevoir en supplément d'un tas d'insultes et de méchancetés comme si elle avait invoqué le diable. Tout ça elle l'avait enduré pour lui, par sa faute, la rougeur de sa joue à ce moment-là était le fruit de la disparition de son "frère", elle avait tellement été malheureuse personne n'arrivait et ne voulaient comprendre sa douleur, elle avait tout perdu. Elle avait assumé ses bêtises à sa place et encore aujourd'hui il n'assumait pas les bêtises qu'il avait pu faire.

Elle se disait que s'il n'était pas prêt à assumer il fallait le forcer un peu ,elle était une femme dangereuse et elle le savait bien alors, elle allait le pousser à bout ou bien lui faire comprendre qui elle était. Abruti comme il était-il était réellement possible qu'elle ne l'ai pas reconnu. Il avait l'air de chercher une chose au sol, il était tête baissé vers celui-ci depuis le début de leur échange. Qu'est-ce qu'il pouvait donc chercher, et si elle le trouvait avant lui peut-être à ce moment-là il assumerait, il la regarderait, il la verrait et il comprendrait à quel point elle avait pu changer en bien huit ans. Elle ne le laisserait pas partir si facilement ce n'était pas à elle de s'excuser ,mais bien lui il était celui qui l'avait abandonné et volé par la même occasion.

Mei : Tu te moques de moi ? Je t'ai reconnu sombre idiot, après tu n'as jamais rien assumé donc normal que tu ne le fasses pas encore aujourd'hui

En disant ça elle avait une voix amusée, elle haussa les épaules et commença à se retourner pour partir. S'il était bien le jeune garçon qu'elle avait connu il allait répondre et bien correctement si ce n'était pas lui l'homme la prendrait pour une folle et partirait. Il était cependant tellement ressemblant à Han-Jae ça ne pouvait être que lui, mais un peu de provocation ne lui ferait pas de mal.

Elle a bien changé. De petite fille maigrichonne et mentalement instable, à jeune femme probablement mature. Tu la détailles du regard, réalisant trop tard que tu la dévisage avec un joli sourire accroché à tes lèvres. Tu voudrais la prendre dans tes bras, la faire tournoyer à la faire rire comme elle n'aurait jamais ris. Mais tout ça, c'est impossible. Sunhi ne la connais pas, il ne l'a même jamais approché. Te dévoiler, tu ne peux pas. Le tout ferait tomber la toile que tu as décidé de mettre sur toi depuis des années et surtout, tu finirais par trop parler devant Mei. Surtout devant elle, tu dois garder le silence. Tu n'as pas envie de parler de vos parents, de vos semaines tranquilles à vous côtoyer. Tout ça, c'est derrière toi et comme un cahier, tu y as arraché la page, il y a près de huit ans.

Alors là, elle touchait un point, la jeune femme qui se prenait pour un bout de tapisserie maison, avant son maquillage de trop. Désolé, mais tu n'as jamais aimé les filles qui ne savent pas faire la différence entre journée ordinaire et soirée Halloween. - Qui traites-tu d'idiot ? - Tu sais qu'elle a commencé à te laisser tranquille mais tu n'as jamais accepté que l'on te traite de noms et ce, uniquement pour te faire réagir et partir ensuite. Tu es peut-être un idiot, elle a parfaitement raison. Mais un idiot adorable. - Celui qui ne comprend pas les paroles d'une pauvre cruche qui essaie de se montrer intéressante ? Désolé j'ai déjà quelqu'un, je ne suis pas libre. Mais merci d'avoir proposé. - Au fond, ça te fais de quoi de devoir la repousser de la sorte, tout en sachant que tu meurs d'envie de lui parler et de prendre de ses nouvelles. Tu ne veux surtout pas lui faire de la peine ou pire, la faire passer pour une folle mais tu n'y peux rien. Tu t'es bien promis, en arrivant à Londres, de faire ta vie et de ne jamais repenser à la Corée. Pas envie d'avoir de mauvais souvenirs, de te rappeler la raison de ton départ précipité pour une autre ville. Tu aurais peut-être dû choisir le Canada, changeant complètement de registre, de pays, de côté de globe. Franchir un océan et faire semblant d'être Canadian. Ça pourrait être le cas, pas vrai ? - Et j'assume très bien chaque mot que je mentionne, pauvre imbécile. - Encore une fois, tu essaies de la rabaisser, de manière à ce qu'elle puisse te laisser tranquille et te trouver sans intérêt. Tu veux qu'elle lâche prise, qu'elle te laisse respirer. Tu ne veux pas dire un mot de trop qui feront de toi une victime trop parfaite. Et cette photo, tu as peine à croire qu'elle puisse exister encore, qu'elle puisse l'avoir en sa possession. N'as-tu pas changé depuis ton début d'adolescence ? Oui, tout de même un peu. Mais peut-être pas assez pour passer inaperçu et ça, ça te déranges. Peut-être devrais-tu opter pour de la teinture blonde la prochaine fois que tu fais du vol à l'étalage ? Tu laisses la demoiselle en plan, te dirigeant vers les produits de beauté, te demandant si c'est quelque chose que le petit commerce peut vendre. Tu as besoin de teinture, peut-être d'un tatouage te recouvrant la moitié du visage aussi, ne serait-ce que pour t'aider à te camoufler un peu. Et peut-être changer à nouveau de nom. Toi qui aimais le tien, qui avait commencé à apprécier les gens qui t'appelles Sun, comme un diminutif assez charmant, faisant ressortir la douceur de ta personnalité. Tu devras commencer à faire des recherches, à trouver un nouveau surnom, un nouveau prénom et un nom de famille aussi. Peut-être devras-tu retourner au cimetière, sous la pluie, comme lors de ton premier soir à Londres, essayant de trouver quelque chose qui pourrait te plaire. C'est de cette manière que Ahn Sunhi est né. Né d'un voyage au cimetière, un certain garçon cherchant une manière de s'en sortir, de devenir quelqu'un d'autre pour les prochaines années. Tu avais alors pris le prénom, le nom de famille, ainsi que l'année de naissance de ce garçon, mort trop rapidement, à a peine quatorze ans et des poussières. Prendre la vie de quelqu'un d'autre, ce n'est pas la même chose que de prendre la mort de quelqu'un et de porter son diminutif. Tu as toujours espéré que ce garçon avait une bonne tête sur les épaules, ne serait-ce que pour te donner un certain courage d'avancer.

  Mei a un sourire en coin en l'entendant lui répondre, il n'a pas tant changé que ça ce qui lui fait réellement plaisir, toujours le même calme, avec du répondant. Elle se tourne face à lui et en le regardant de haut en bas ,elle remarque que physique a changé ,mais son mental est semblable à celui de quand ils étaient petits. Elle se demande si elle aussi a changé, il est vrai qu'avec ses cheveux colorés elle a dû changer et niveau caractère elle a oublié la petite fille timide et rêveuse. Elle est devenue plus franche et en quelque sorte sauvage, elle ne se laisse plus marcher sur les pieds, elle répond de façon violente, s'il s'attendait à ce qu'elle lui dise des mots doux il s'était légèrement trompé. Elle le regardait toujours le même sourire aux lèvres, il s'était adoucie laissant même place à une expression qui pouvait exprimer une grande joie, elle était persuadée que c'était lui elle en était sûre malgré tout ce qu'il pourrait lui dire elle n'avait aucun doute. Ce qu'elle ne comprenait pas était pourquoi il ne l'avait pas reconnu, ou bien il l'avait reconnu ,mais refuser de l'accepter, elle soupira en se disant qu'il se fichait bel et bien du monde.

Mei : Qui de nous deux cherche réellement de l'attention tu es celui qui m'a surement volé ce pendentif et celui qui me l'a ramené, certes je suis venue te voir. Je ne pense pas mettre trompé ,mais tu n'as pas l'air d'accepter que je suis bel et bien Mei, l'autre jeune fille avec qui tu as été en famille d'accueil. Tu n'imagines pas à quel point tu m'as manqué…

Elle poussa un nouveau soupir ne relevant pas le fait qu'il la traite d'imbécile, ceci ne l'atteignait pas, une mine déçu elle tourna de dos pendant que lui rentrait dans le magasin. Elle se dirigeait vers la sortie en se posant un tas de questions, pourquoi avait-elle aperçu cette lueur dans ses yeux comme un déclic qu'il avait eu, mais aucune réaction n'avait précédé ,ce qui avait un peu vexée Mei. Avait-il honte d'être vu en public avec elle ? Est-ce qu'il se souvenait d'elle ? Peut-être bien il craignait la réaction de la jeune femme ? Elle n'allait pas le tuer non plus elle comptait juste comprendre pourquoi, pourquoi il était parti. Rien de plus après elle voudrait donc aussi garder contact avec lui, et s'ils pouvaient être ami ? Mei voudrait bien redevenir proche de lui, après tout quelques sentiments en elle était toujours dédié à Han-Jae. Devait-elle faire demi-tour et le rejoindre ou bien s'en aller le plus rapidement possible en oubliant ?  

Mei : Oh et puis merde !

Elle se retourna et pour commencer tête vers le bas elle commença à avancer jusqu'à ce que son regard croise un papier au sol, au début elle s'en fichait royalement passant devant sans aucun intérêt. En avançant elle se demandait comment attiré l'attention de Han-Jae ,puis elle repensa à son regard dirigé vers le sol cherchant une chose, elle se retourna et couru vers le papier pour le prendre en main en se demandant si ce n'était pas ça. Elle haussa les épaules et le mis dans une de ses poches sourire aux lèvres. Elle rentra dans le magasin et se mit à chercher son ancien "frère" dans les différents rayons. Elle le trouva dans le rayon beauté, elle s'approcha de lui en voyant qu'il regardait les teintures elle dit doucement légèrement gêné.

Mei : Tu veux te teindre les cheveux ? Je connais un bon coiffeur pas cher…ou….selon ce que tu veux je dois en avoir chez moi…

Ça fait un moment que tu as perdu ton sourire. Tu sais exactement qui elle est. Tu l'as vu lorsque tu es revenu, lorsque pris de non-remords, tu as compris que tu allais devoir revenir sur tes pas. Tu n'as pas pris le temps pour la détailler du regard, te disant que ce n'était qu'une coïncidence et que tu ne voulais pas t'attarder sur toute cette histoire. Pas question de commencer à lui parler, à penser au passé et ensuite, s'en vouloir. Tu sais bien ce que tu as fais à cette jeune femme. Elle, elle voulait t'accompagner, partir à l'aventure, ne pas se retrouver prise au piège. Et toi, tu étais parti sans elle, sans même un regard vers l'arrière. Tu aurais pu l'emmener avec toi, partir ensemble, faire de vous deux un avenir. Il serait mentir de dire que tu ne t'étais pas attaché à elle, dans le passé. Pendant même ton cours séjour dans une famille avec elle, elle a été la seule à faire douter de toi, des sentiments que tu pouvais avoir pour la gente masculine. Tu croyais t'avoir trouvé assez jeune, passant de famille d'accueil en famille d'accueil et pourtant, Mei a été celle qui t'as fais perdre le Nord quelques fois, ne sachant même pas ce que tu pouvais de toi-même. Et maintenant …

Et maintenant, elle se trouve près de toi, à essayer de te faire parler, de te faire culpabiliser. Peut-être devrais-tu lui dire que oui, tu es celui qu'elle croit connaître mais que tu n'as pas l'intention de la prendre dans tes bras, de la faire tourner quelques fois sur elle-même et l'embrasser comme si vos vies pouvaient en dépendre. Tu n'as pas besoin d'elle dans ta vie, cette dernière est assez bordélique à sa façon. Tu ne veux pas l'exposer au danger, lui montrer que tu n'as pas si bien réussis dans la vie et que tu aurais pu trouver mieux. Elle, visiblement, elle travaille. Elle a donc réussis à avoir son visa ou du moins, à bien pouvoir s'intégrer à Londres. Elle a des papiers, des trucs réglos, ce qui n'est pas ton cas. Peut-être aurais-tu dû faire plus attention dans ta jeunesse malgré le fait que tu sais bien que tout ça, ça n'aurait servis à rien. Tu t'empresses donc de tourner la tête, ne voulant pas faiblir devant elle. Et elle partit, te laissant respirer à nouveau. C'est vrai que tu t'en veux pour ce que tu lui as dit et encore plus pour l'avoir mis à l'écart. Tu aurais aimé pouvoir lui sourire à pleines dents et lui dire que oui, tu te souvenais d'elle et que tu étais désolé. Désolé d'être parti et de l'avoir laissé derrière. Désolé de ne pas lui avoir tout expliquer, de t'être caché pendant toutes ces années et de ne pas vouloir retourner en Corée. Selon toi, après ce que tu as fait, tu dois être recherché ou tu ne sais quoi. T'as pas envie d'y retourner et de comprendre que ta vie, elle se termine ainsi.

Suite à son départ, tu t'es empressé de rejoindre le rayon beauté, espérant trouver quelque chose pour t'aider. Tu ne veux pas commencer à te prendre pour un autre et jamais tu n'aurais pensé de passer du noir, au blond. Ou au gris. Violet ? Vert menthe ? Tu ne sais pas trop sur quel pied danser, tu ne sais pas non plus si tu devrais faire parler tes envies ou alors, tout laisser tomber. À quoi bon devoir se cacher, si le passé fini toujours par revenir ? Par te rattraper ? Tu en as la preuve maintenant. Même après plus de cinq ans, tu te retrouves dans une situation qui te dépasses, dans quelque chose que tu n'aurais jamais pensé. La voix de Mei revient à tes oreilles, tu te retournes légèrement vers elle, un peu sur tes gardes. Elle veut t'aider, c'est bien ça ? Comment lui faire comprendre que tu n'avais pas l'intention de payer cette teinture mais bien de la voler ? Comment lui faire comprendre que tu n'as pas l'argent pour passer chez le coiffeur et ressembler à quelqu'un qui vient tout juste de sortir d'une séance photos pour boîte de teinture ? Tu marques une petite pause devant elle, ne te gênant surtout pas pour la détailler de bas en haut, avant de lui répondre. - Tu veux que j'aille chez toi, t'es sérieuse ? T'as pas peur que je … enfin, tu ne me connais pas, je ne te connais pas. Et en plus, je t'ai dis que j'avais déjà quelqu'un et elle est extrêmement jalouse. C'est une tigresse. - Tu portes une main dans tes cheveux, regardant ensuite les boites devant toi. - Par contre, si c'est moins cher que ce qui se trouve ici, j'accepte volontiers. Je n'ai jamais compris comment une si petite bouteille pouvait coûter aussi cher. -

  Mei est la face à lui, elle se doute qu'elle n'obtiendra aucune excuse venant de lui ,elle ne sait déjà même pas s'il va finir par dire et avoué qu'il est vraiment le petit garçon de ses souvenirs. Du moins il n'est plus tellement le même il a changé physiquement tout en gardant ce visage et surtout ses yeux avec ce regard celui qui avait su lui faire terriblement douté de ses sentiments pour Luna, qui avait même été à deux doigts de lui faire oublier cette promesse, si importante pour elle il aurait pu faire tellement plus à son pauvre petit cœur. Il n'avait rien fait et dans le passé elle l'avait maudit encore et encore pour ce comportement égoïste, a présent elle a comprit que cela avait été bel et bien égoïste ,mais que cela lui avait fait échapper à surement une rude vie, peut-être même des choses auxquelles elle ne voulait pas réfléchir. Elle ne savait pas quoi penser de lui, elle ne savait plus rien de lui, était-ce vraiment lui ? Et si comme le prétendait le garçon il n'était pas Han-Jae…il est Han-Jae il n'avait aucun doute là-dessus, elle ne devait pas se mettre à douter là-dessus. Le jeune homme face à elle est bel et bien Han-Jae. Elle en était convaincue, ce qu'elle ne comprenait pas était pourquoi il ne lui avait pas encore dit en la regardant droit dans les yeux "Je suis Han-Jae, et alors ? Qu'est-ce que cela pourrait changer à ta vie ?" ou une réponse cinglante dans ce genre-là. De façon à ce que Mei le laisse en paix jusqu'à la fin, mais ça ne s'était pas du tout passé comme ça, il mentait, comme il l'avait toujours fait après tout. Il lui avait beaucoup menti étant plus jeune et par-dessus tout sur l'importance qu'elle avait pour lui. Si elle était si importante que ça pourquoi être parti sans un mot ? Pour ne pas la blesser ? Qu'est-ce que cela aurait bien pu lui faire de toute façon il serait parti dans tous les cas. Elle plongea son regard dans le siens avant de lui dire sérieusement.

Mei : Vois-tu ta tigresse je m'en contre fiche, cela fait un bon moment aussi que je ne me sens plus autant que ça attiré par les hommes, et surtout par toi. Non je n'ai pas peur de quoi que ce soit, ce n'est pas comme si tu dormais chez moi. Je connais un autre magasin non loin où c'est moins cher…elle marque un temps de réflexion avant d'ajouter rapidement..et où c'est moins surveillé aussi si tu n'as pas les sous

Elle se tourna et commença à aller vers la sortie guettant que Han-Jae la suive, elle vit à un moment le jeune homme marmonner ou bien soupirer puis la suivre l'air résigné. Elle a ralenti pour arriver à sa hauteur elle le regarda de haut en bas à son tour, elle remarqua bien qu'il ne vivait pas dans le luxe, après tout comme elle. La différence entre eux deux c'est qu'elle pourrait profiter de l'argent de ses parents et lui il a l'air de ne pas avoir trop les moyens. Certains pourraient le trouver pitoyable, mais Mei le regarde tout de même un peu admirative ,car avec rien il s'en ai sorti, il est toujours là malgré les durs épreuves qu'il a dû subir. Dans un souffle elle lui dit.

Mei : Merci..

Elle le regarde une lueur espiègle dans son regard et un sourire en coin avant de sortir du bâtiment faisant un signe d’au revoir aux autres personnes présentes travaillant toujours. Mei ne peut retenir son grand sourire elle garde la tête haute se fichant de montrer un surplus d'enthousiasme, elle l'a retrouvé enfin, elle aimerait bien redevenir proche de lui, que cela se passe comme avant ,mais sans les sentiments. Elle veut de nouveau être complice et pouvoir tout se dire, elle veut savoir ce qu'il a vécu depuis son départ, elle veut en apprendre plus sur lui, mais elle se dit que les révélations se feront plus tard une autre fois ou même peut-être bien jamais, elle verra bien le moment venu

- Et surtout moi … - Tu laisses planer un doute en l'air, tout en pointant ton torse avec ton index. Bon aller, ce n'est pas trop compliqué à comprendre. Cette fille, elle sait qui tu es et ça, tu ne l'accepte pas. Tu sais bien qui est Mei, mais très peu pour toi. Tu ne veux pas renouer avec le passé, la prendre dans tes bras et faire semblant que tout va bien. Écouter de la musique à deux balles, partir main dans la main avec elle et essayer d'expliquer tout ce qui c'est passé. Tu ne veux pas, t'en as pas besoin. Et tu sais d'avance qu'elle non plus, elle n'en as pas besoin. Tu marques un temps d'arrêt, comprenant que même ta fausse petite amie, la tigresse, ne fait pas si peur. Tu aurais peut-être dû lui dire que cette dernière venait de sortir de prison, qu'elle était très possessive avec toi et qu'elle sortait les griffes ? Condamnée pour meurtre, peut-être ? Pourtant, tu as arrêté de te creuser la tête dès qu'elle parla de vol à l'étalage. Tu regrettes presque tes vieilles baskets aux pieds, qui peuvent peut-être trahir ton faible revenu. Pourtant, rien n'est écrit dans ton front que tu es là pour voler de la teinture … - Ah non, ne vient pas me mettre tes idées folles sur le dos. Si tu as besoin de voler un truc, tu le fais seule, t'as pas besoin de moi. Peut-être est-ce pour cette raison que tu travailles ici ? - Tu as arqué un sourcil, surtout lorsqu'elle décida de relever la tête, prête à partir.

Pour ta part, tu n'as pas fait un mouvement. - Tu me prends pour qui ? Pour un gars facile ? Je ne suis pas le genre à coucher le premier soir, tu devrais le savoir, pourtant … Toi qui penses me connaître. - Tu as continué de regarder un peu partout sur les tablettes toi, ne voulant pas la suivre. Tu sais bien qu'elle a franchis les portes de l'extérieur et qu'elle s'attends probablement à ce que tu puisses la suivre, mais ce n'est pas le cas. Tu ne veux pas faire d'erreur, pas comme ça. Tu ne peux pas, tu n'as pas le droit. Tu as tellement fait attention, pendant tellement de temps que maintenant, tu trouves le tout si ridicule. Tu ne veux pas paraître pour le garçon sans sentiments, mais c'est bien à cela que tu ressembles. Tu as envoyé une ancienne amie sur les roses et ce, sans réellement de remords. Tout ce que tu veux, c'est avoir un peu de paix, prendre le temps pour tout assimiler et surtout, voir si tu dois encore te cacher. Près de huit ans ont passé, peut-être que tu pourrais revenir à une vie un peu plus normal, ne serait-ce qu'avoir tes papiers pour travailler. Puisque ce n'est pas le cas, tu ne peux vivre une vie comme les personnes de ton âge. Pas de papiers, pas de travail, pas d'étude, pas rien du tout. Tu vis une relation un peu étrange avec un garçon un peu plus vieux que toi, allant même jusqu'à dire que cette relation est malsaine, vu qu'il doit passer son temps à te protéger, puisque tu fais encore des conneries d'enfants de cours d'école et de garderie. Tu es celui qui va se tordre de rire pour un petit rien, et qui ne prendra rien au sérieux, lorsqu'il sera temps de faire tes preuves. La vie est courte et tu l'as compris à tes dépends.

Tu es resté là, devant la tablette des teintures quelques secondes encore, avant de prendre une boite et coller cette dernière contre la vitre du magasin, avant de donner deux petits coups à la vitre, de manière à te faire voir par la demoiselle avec un caractère de … de … de fille. Oui, voilà. Tu lui montre la boite quelques secondes, avant de te rendre à une caisse, bien heureux de pouvoir payer ton achat. Et avec quoi ? Avec le peu de pièces qu'il te reste, avec ce que tu étais censé ramener à un client. De toute manière, t'as aucune idée de où peu bien habiter ce client. Tu prends donc une chance que personne ne puisse t'en parler en revenant dans tes quartiers. Lentement, tu sors du magasin, tout sourire, avant de rattraper la petite dévergondée que tu connais tout de même assez bien, enfin avant, avant de lui mettre la boite de teinture entre les mains. - Toujours prête à m'aider, princesse ? - Tu lèves un œil en l'air, mine de rien. T'as pas envie de lui donner raison sur la personne que tu es, mais tu as tout de même envie de savoir ce qu'elle est devenue. Tu veux savoir qu'elle va bien, qu'elle sourit à la vie et qu'elle a trouvé un bon lieu où vivre. Même après tout ce temps, tu es heureux de pouvoir la voir sur deux pieds et, te semble t'il, en bonne santé.

Mei le regarde arriver et quand il lui met la boite de teinture entre les mains elle lève la tête vers lui en lui souriant heureuse de voir que finalement ils vont pouvoir passer un peu de temps ensemble, elle va pouvoir voir ce qu'il est devenu, s'il a beaucoup changé. Elle a vraiment hâte de voir ce que le petit garçon est devenu ,pour l'instant pour elle il est toujours le même, elle espère cependant qu'il remarquera qu'il n'y a plus de place pour la petite fille qu'il a connu. Elle est désolée s'il n'apprécie pas la Mei actuelle, celle qui sait ce qu'elle veut, qui sait se montrer gentille avec ceux qui le méritent, elle ne veut plus qu'on abuse de sa gentillesse. La petite fille de son passé avait disparue pour laisser place à une jeune femme plus sûre d'elle franche et surtout déterminée. Elle lui répond alors avec un petit sourire en coin amusée.

Mei : Avec plaisir, alors tu fais quoi ? Du rose ? Du violet ? Dis-moi la belle couleur qu'aura mon cavalier.

Elle lui lance un regard ,elle est vraiment contente de le revoir après toutes ces années ,elle lui en veut toujours de l'avoir misérablement laissé seule, seule dans son désespoir, seule là-bas, elle a réussi à apprendre à vivre avec cette haine au cœur. Elle se rend compte maintenant que cette rancœur disparaît avec le temps, que maintenant elle lui en veut pour le manque d'explication ,sa solitude est derrière elle ça ne sert à rien de penser à ça. Par contre son départ reste dans sa tête ce manque de paroles qui lui avait fait tant de mal, elle aimerait des explications ,mais elle sait qu'elle ne les aura jamais. Il n'est pas utile d'en reparler maintenant, il le nierait lui disant surement qu'il n'est pas celui qu'elle croit, puis cela pourrait jeter un froid elle décide donc de ne rien dire. Elle le regarde et lui dit.

Mei : Tu veux qu'on fasse ça où ? Car je t'avoue que faire ça sur le bord du trottoir là est une mauvaise idée. À toi de voir si tu veux que je rencontre ta tigresse ou bien si on va dans mon appartement.

Elle attend sa réponse en continuant d'avancer pour aller un peu plus loin du magasin où elle travaille. Elle se demande à quoi ressemble sa maison ou bien son appartement, d'un côté elle se demande tout de même comment il a fait pour réussir en partant de rien. Surtout si jeune il est parti tôt de Corée du Sud ,elle se pose un tas de questions pour savoir comment il a fait pour vivre depuis à peu près huit ans, elle trouve ça assez impressionnant. Elle ose alors demander se disant qu'il va nier la chose ,mais elle lui demande quand même au cas où il aurait l'envie de lui répondre.

Mei : Comment tu as fait pour vivre quand tu es arrivé en Angleterre ?

- Tu as la boite entre les mains, t'as qu'à regarder … - Tu lui réponds d'un ton dur, aucun sourire entre les lèvres. À vrai dire, tu veux qu'elle puisse te traiter de tout les noms possible, que vous ne soyez jamais amis. T'as pas envie d'être gentil avec elle et de devoir devenir ami avec elle, en sachant très bien que ton plus grand souhait présent, est de la tenir loin de toi. T'as pas envie de devoir tout recommencer, changer de pays. De changer de nom. De changer de passé. De t'inventer une histoire plus jolie que la tienne. Tu veux seulement la tenir loin de toi, de ce que tu es devenu. Si jamais elle comprend toute l'histoire, tu sais bien qu'elle te détestera et ça, tu n'en seras pas capable. Tu préfères donc la mettre de côté, la faire passer pour une folle, pour une jeune femme qui s'accroche à un morceau de son passé mais qui a complètement tort, au lieu de lui donner raison et de lui dire que c'est bien toi. C'est plus simple comme ça, beaucoup plus facile à continuer d'avancer.

Pourquoi ne pas lui dire que tu as pris la même couleur que tu portes présentement ? Parce que c'est trop dur pour toi, de tout lui expliquer. Tu ne veux pas qu'on puisses te voir à l'autre bout de la rue, tu veux passer inaperçu. Que ce soit pour une raison personnel, comme pour ton travail. Tu ne peux pas te permettre d'être trop visible. Tu sais bien que c'est pour cette raison que tu es toujours dans l'équipe, que certaines personnes de ton entourage te font encore confiance. Parce que tu es simple dans ta manière de t'habiller, parce que tu n'es pas celui qui a recouvert sa peau d'encre. Une manière de te reconnaître un peu trop facilement. Il est moins simple de trouver un type banal, que celui qui porte un serpent tout au long de son bras gauche, par exemple. Tu es doué pour les mensonges, mais tu n'as pas l'intention de mentir sur ta peau non plus. Si un jour tu décides de marquer cette dernière, ce sera pour une bonne raison. Et puis, tu n'y vois pas l'utilité dans l'immédiat. Ça ne sert à rien, tu ne veux pas faire partie de ce genre d'individu.  

Alors pourquoi avoir acheté la même couleur ? Pour rien … Enfin, uniquement pour montrer à Mei que tu pouvais te le permettre et non voler la teinture, comme elle avait commencé à te faire comprendre, quelques minutes auparavant. Pas besoin de rose, de violet ou de bourgogne. Tu es bien avec ta couleur, comme celle de tout asiatique. Pas question de faire ça chez toi, tu veux la tenir le plus loin possible de ta personne. Pas question de le faire comme ça, devant tout le monde aussi. De toute manière, même si vous décidez de ne pas faire la teinture, ceci ne paraîtra pas. À moins que vous inversiez les rôles et que ce soit elle qui puisse avoir de la jolie couleur foncée dans ses cheveux. - Je préfère chez toi, si c'est pas trop compliqué. - Tu fais un geste, espérant avoir réussis à imiter un tigre. - Elle sera pas trop d'accord si une jolie fille débraque dans ses affaires, tu vois. - Tu espères être assez convainquant. T'as uniquement pas envie de lui dire que tu vis avec un ami, que vous avez extrêmement de la difficulté à aligner les deux bouts et surtout, que t'as pas envie de lui présenter. Tu ne sais que trop bien ce qui pourrait arriver, si ton meilleur ami décidait de s'approcher de cette pauvre Mei.  

Lorsque la jeune femme décide d'essayer d'engager la discussion, tu as un petit mouvement de recul, avant de soupirer. - Respirer ? - Tu attends quelques secondes, essayant de trouver une logique qui pourrait, dans un sens, t'aider aussi. - Je suis né ici. Enfin, pas ici, ici, mais à Londres. Et toi ? - Voilà, maintenant, tu es natif de Londres. Pas question de lui expliquer que tu viens d'ailleurs et que surtout, t'as pas l'intention de lui expliquer tout ce que tu as pu faire pour être encore en vie et ce, malgré les embuches que tu as pu avoir tout autour de toi.