Magic Shop + Tae-Hyen

Tu le trouves de plus en plus cher, tu as de la difficulté à comprendre pourquoi tu devrais lui faire autant confiance sur la marchandise qu’il peut te vendre. C’est fou, mais tu commences à te demander s’il ne ris pas de toi. - Tu sais que si tu te fous de ma gueule … - Tu ne termines pas ta phrase, tu sais qu’il est au courant de tout ce qui peut arriver. Lui, il ne te fournit pas uniquement pour ta propre personne, mais bien pour ton entourage, comme pour ton bar. Il t’arrives que tu paies certaines filles avec de la drogue, si c’est ce qu’elles souhaitent. Et tu commences à avoir de plus en plus d’adepte. Dans un sens, ça te plait, ça te coûte moins cher avec tout ce que tu peux la couper. Tu sais bien que c’est déjà le cas mais ce n’est pas ton problème. Tu veux que ça puisse te coûter le moins cher possible et pouvoir faire du chantage avec le restant, de manière à pouvoir te faire respecter. - Tu sais ce que j’en pense, de tes petits mensonges ici et là, de ta manière d’agir envers moi ou avec l’un de mes employés. - Tu sais bien qu’il connaît Junhui, tu n’es pas imbécile. Tu veux uniquement qu’il puisse se tenir loin de lui, qu’il le laisse dans son coin et qu’il puisse se mêler de ses affaires. Depuis que tu sais que Tae-Hyen connaît assez bien Junhui, tu essaies de lui trouver un remplaçant. T’as pas envie de comprendre qu’il s’est tiré avec un de tes danseurs ou que ce dernier a décidé de lui faire confiance pour tout ce qui touche à sa vie. T’as peur de perdre ta poule aux oeufs d’or, celui qui te rapportes le plus gros montant d’argent en une soirée. Et ça, tu ne pourrais le lui pardonner.

Tu croises les bras sur ta poitrine et tu souffles un peu, avant de t’avancer vers lui, bien prêt à lui faire comprendre que tu ne rigole pas. Avec lui, tu n’as jamais rigoler, mais c’est encore pire ce soir, tu ne veux pas qu’il puisse croire à une plaisanterie. - Un nouveau mensonge et c’est ta tête qui va te manquer. - Tu as l’air sérieux, tu ne souris pas. Tu n’as pas l’intention de sourire non plus, tu ne veux pas lui donner autant de satisfaction. Il sait comme toi que tu serais incapable de poser une main sur lui et que tu ne serais pas gêné de demander à certaines personnes de ton entourage pour lui refaire le portait. Il pourrait en profiter, la chirurgie est tellement cher depuis un temps. - Tu as ce que je t’ai demandé, la semaine passée ? J’espère sincèrement que c’est le cas, je me fais pousser dans le derrière pour que ça avance plus vite. Tu sais comme moi que ce n’est pas moi qui dirige cette partie et qu’elle devient de plus en plus impatiente lorsqu’elle me parle. Je me demande encore pourquoi elle préfère passer par moi que par toi. - T’es heureux de pouvoir compter sur lui tout de même, tu sais que comme ça, tu arriveras toujours à une finition parfaite. Tu portes ton verre à tes lèvres, avant de grimacer. Non, tu ne finiras jamais par t’habituer au goût infecte de l’alcool dans cette petite ville misérable. Retourner à Londres, y rester, serait ton plus grand rêve en ce jour. Ça et arrêter de penser à lui, lui étant un ancien amant. À dire que tu es au bar où travaille ce dernier, mais que tu restes bien à l’écart, espérant ne pas te faire remarquer, si jamais ce dernier travaille. T’as pas envie de lui parler, surtout avec une transaction de ce calibre entre vous deux.

Pourquoi lui mentirais-tu? Pourquoi perdrais-tu ton temps avec lui à lui mentir, au lieu de continuer tes livraisons pour te faire le plus d'argent possible, une jolie manière pour toi d'inviter un ami à un weekend. Tu ne sais pas où l'emmener, mais ce n'est pas pour cette raison que tu mentirais à quelqu'un que tu n'aimes pas d'avance, que tu veux éloigner de toi et du restant de ta famille. Tu as toujours eu peur qu'il puisse rencontrer ton petit frère, qu'il puisse poser ses sales pattes sur lui. Tu es quelqu'un de violent lorsque tu le dois et tu n'as pas peur du ridicule. Et pour ton frère, tu serais prêt à y laisser ta vie. Tu soupires, voulant montrer ton mécontentement au propriétaire de ce taudis. Tu es ici pour lui vendre de la came, pas pour faire joujou avec lui. Ce gars là, tu ne le respecte pas et tu ne comprends pas comment il peut avoir des amis, tout en sachant quel type étrange il est. Si ami il a. Tu n'as jamais vu quelqu'un proche de lui, sauf peut-être une demoiselle qui se prend pour la princesse de la place, déplaçant plus d'air qu'elle ne voudrait. Tu t'amuses même à l'appeler la fouteuse de trouble, tu te moques de ce qu'elle peut t'apporter.

Dae, il te fais tes menaces et tu sais qu'il serait capable de le faire. Tu n'as pas peur de lui, mais de ses hommes de main, c'est une toute autre histoire. Tu te souviens de ce qui est arrivé à l'homme avant toi, avant que tu ne prennes sa place. Plus personne n'a entendu parler de MinSeok et toi aussi, tu t'inquiètes pour lui. Dans le milieu, il était quelqu'un de connu, quelqu'un avec une bonne tête sur les épaules, mais avec le langage de Dae, tu imagines pendant un instant que ce n'est plus le cas. Tu déposes tes mains sur la table, devant toi, plongeant ton regard dans le sien. Tu ne veux pas paraître faible devant lui-même si c'est-ce qu'il essaie de faire avec toi.  

• J'ai tout ce que tu voulais, mais très peu de ce que tu m'as demandé la semaine passée. Tu sais comment ça fonctionne, Dae, je ne suis pas celui qui fabrique, je ne suis pas le maître chanteur de la business. Si t'as besoin de quelque chose en particulier, ce n'est pas à moi que tu dois te renseigner. T'as son numéro, son emplacement, t'as qu'à faire les premiers pas vers elle pour obtenir ta marchandise. Je fais ce que je peux avec ce que j'ai. Désolé, si t'as pas l'air d'apprécier mon rôle dans ton histoire de merde.
  

Tu continues de le regarder en attendant sa réponse, sachant déjà que ton langage, il ne va pas l'apprécier. Il aime les hommes droits dans son histoire et pas ceux qui lui tienne tête. Ce sont des concurrents pour lui, mais depuis que tu sais que ton ami, Junhui, bosse pour lui, tu l'as en travers de la gorge. Il ne voulait probablement pas que tu saches son deuxième emploi, mais tu l'avais croisé un soir où il se trouvait sur la scène et toi, avec une enveloppe appartenant à son patron. Tu n'as jamais croisé son regard, préférant détourner les yeux que sur son corps magnifique. Il t'as déçu ce soir-là, tu te poses encore trop de questions à son sujet, te demandant s'il donne des suppléments après son travail et si c'est pour cette raison qu'il n'est pas souvent chez lui, lorsque tu essaies de le rejoindre le soir. Il a peut-être son lot de jolis messieurs qui l'attendent à tous les soirs tandis que toi, tu rumines dans ton coin à te demander si tu devrais lui dire que tu as un faible pour lui ou non.