Tears are words that need to be written | Chulhei Yoon

Chulhei est né le 18 juin 1996 à Busan, en Corée du Sud. « Chulhei » qui signifie garçon plein de joie de vivre et d'espoir. Mais cela ne reflète pas sa vie qu'il a eu. Sa famille est plutôt pauvre mais ses parents lui ont donné tout l'amour dont il avait besoin en étant un petit garçon. En étant fils unique. Il ne recevait pas énormément de cadeaux, mais il se fichait de ça, du moment qu'il était avec ses parents. Son enfance se passe bien, C'est un petit garçon souriant et plein de joie de vivre. Un bon écolier qui se fait facilement des amis en étant sociable à mille pour cents.

Malheureusement à l'âge de ses six ans, sa vie bascule. Le jour où il a eu un accident de la route en voiture. Ses parents n'y ont pas survécus, alors que lui s'est fait sauvé à temps par un automobiliste, avant que sa voiture ne brûle sous ses yeux. Les secours ne sont pas arrivés à temps. Chulhei devient orphelin et on le place alors dans une famille d'accueil, le temps de trouver des personnes qui souhaitent l'adopter. Il y reste jusqu'à ses huit ans. Durant ses deux ans où il se renferme sur lui-même, où il reste dans son coin. Depuis l'accident, Chulhei fait toujours le même cauchemar, presque chaque nuits. Il ne peut plus monter dans une voiture sans qu'il repense à ce drame qui lui a volé ses parents qu'il aimait temps. Le faire monter dans une voiture est même devenu impossible pour lui. Il fait toujours des crises de panique.

Quelques semaines après avoir eu ses huit ans, un jeune couple finit par l'adopter, un couple dont leur petite fille de sept ans a été enlevé il y a quelques mois de ça. Ils ont décidés de l'adopter. Sûrement pour donner une seconde chance à un autre enfant qui n'a pas eu une belle vie. Mais peut-être aussi pour oublier leur douleur de leur enfant disparu. C'est complètement horrible n'est-ce pas ? Mais Chulhei ne se rend pas compte de ça, étant trop jeune pour comprendre ce couple. Couple qui provient de deux familles aisées et qui eux-même roulent sur l'or – comparé à ses parents biologiques –. Ils sont tous deux anglais et Chulhei doit donc dire adieu à son pays natal, direction l'Angleterre à Londres. Sa nouvelle famille lui donne tout ce dont il a besoin : un toit, de la nourriture, des vêtements, des petits cadeaux pour lui faire plaisir, et de l'amour. L'amour c'est bien tout ce qui compte pour lui, même s'il sait que personne ne l'aimera autant que ses parents biologiques l'ont fait.

Les années passent, quelques années où Chulhei n'arrive toujours pas à appeler ces nouveaux gens « papa et maman ». Alors il les appelle par leur prénom, étant plus simple pour lui. Malgré ce nouveau départ, il reste encore un peu renfermé sur lui-même et préfère passer son temps seul dans sa chambre, à écouter de la musique, dessiner, danser. Danser est devenu sa passion, ce qui le « maintient en vie ». Ses parents adoptifs font tout pour le faire sourire, et le forcer à sortir dehors au lieu de rester à la maison. Les seules fois où Chulhei à sourit, ce n'étaient que des faux sourires. Se créer un masque de la sorte le protège d'un certain côté. Ça lui est arrivé de voir un psychologue spécialisé pour les enfants, mais rien n'y a fait. Les seules fois où il se permet de sortir de sa maison, c'est pour aller en cours. Même s'il a parfois une petite boule au ventre.

Car niveau études il a intégré une école réputée, au vu de son haut niveau. Enfin.. Ce sont surtout ses parents adoptifs qui l'ont inscrit dans cette école sans lui demander son avis. Alors il fait comme si de rien était et travaille dure comme il se doit de le faire. Au moins pour rendre ses parents fiers, ses parents qui veillent sur lui de Là-haut. Mais il a vite déchanté, car en plus d'avoir énormément de pression au niveau de son école, il ne fait que se faire harceler par un groupe de jeune. N'étant pas originaire de ce pays, et étant considéré comme un « étranger », il n'a jamais eu d'amis sur qui compter. De toute manière, comme d'habitude, il préfère rester dans sa bulle. À la maison, il fait comme si de rien était. Comme si les insultes, les moqueries et les coups donnés par ses « camarades » n'ont jamais eu lieu. Et ses parents n'ont pas l'air de s'en rendre compte, étant maintenant tout le temps concentrés sur leurs boulots à eux. Eux qui doivent gérer une grande entreprise de mode connue dans la région. Chulhei se retrouve donc obligé de tenir le coup. Et au final, il se demande bien pourquoi il se retrouve ici ? Quoique. Il le sait maintenant. Sûrement parce que leur fille qu'ils n'ont pas pu retrouvé leur manque énormément. Chulhei serait donc un enfant de remplacement. Peut-être. Quoiqu'il en soit, il est toujours autant perdu.

Jusqu'au jour où cette petite vie change encore une fois. Le jour où ladite petite fille – maintenant devenue une jeune adolescente – retrouve le chemin de sa maison et de ses parents. Parents qui délaissent ensuite Chulhei pour s'occuper de leur fille qu'ils n'ont pas vu depuis plus d'une dizaine d'année. Ils veulent rattraper ce temps perdu. Alors... Question de choix, ils ont vite fait. Le coréen s'est de nouveau retrouvé dans son coin alors que tout semblait aller mieux.

Malgré toutes ces épreuves aussi dures les une que les autres, Chulhei essaient tant bien que mal de survivre. Il a toujours tout ce dont il a besoin dans cette famille ? À part cet amour qui s'est redirigé vers sa « sœur », comme ses parents adoptifs le disent si bien. Mais pour lui, ce n'est pas sa sœur. C'est juste une inconnue. Et il ne l'apprécie pas. Certes elle est gentille et fait tout pour qu'ils s'entendent bien. Elle a un bon fond. Mais Chulhei ne le voit pas de cette manière là. Pour lui, c'est une adolescente pourrie gâtée, la chouchoute de ses parents. Lui, tout ce qu'il veut, c'est retourner en arrière. Que cet accident n'est pas eu lieu. Avoir cette vie normale qu'il aurait pu avoir. Mais malheureusement c'est impossible.

Après avoir obtenu son diplôme, à la fin de ses études au lycée, Chulhei s'est rapidement tourné vers sa passion. La danse. Et il vit de cette passion maintenant, ayant pu s'inscrire dans une école de danse. Ses parents adoptifs ont accepté sans rechigner, du moment que ça lui faisait plaisir de faire ce dont il aimait par dessus tout. Et ça, Chulhei les en remercie. Au final, ils ne sont pas si terrible que ça parfois. Au moins, ils ne l'ont pas complètement oublié. Et grâce à eux, maintenant, il se sent plus détendu en se disant chaque matins qu'il va aller en cours, là où il pourra faire ce qu'il apprécie le plus : danser. Et en bonus, chanter. Car dans cette école, il a pu choisir l'option chant parmi d'autres.

De plus, il a aussi finit par vouloir s'éloigner un peu de sa famille adoptive en cherchant un petit appartement pour lui-même, à Manfield, dans la périphérie de Londres. Et il l'a trouvé. Un endroit où il peut maintenant être tranquille, et où il se sent mieux. Bien mieux qu'entouré de ses parents adoptifs qui ne s'occupent plus de ses affaires maintenant. Enfin.. La seule chose qu'ils font, c'est de l'aider financièrement. Ils paient une grande partie de son loyer, et de ses frais d'études. Malgré tout, Chulhei voulait aussi montrer qu'il pouvait se débrouiller seul. Alors en plus d'étudier, il a décroché un petit boulot dans un café en tant que serveur. Certes ne c'est guère bien payé, mais au moins, il touche un petit salaire pour se faire plaisir de temps en temps en s'achetant ce dont il a envie. De plus, il garde toujours une somme conséquente d'argent pour s'occuper du bien être de son petit animal de compagnie : un petit chat Bengale du nom de Chim. C'est son seul « colocataire ». « Colocataire » qui lui fait toujours des câlins quand il rentre de ses cours.