Naughty evening (Yeji)

Ce soir tu as envie de compagnie, la drogue que tu as pris t'as donné la pêche pour la nuit sauf que tu n'as personne avec qui passer la soirée. Ton meilleur ami n'est pas là, il fait un aller-retour à Londres pour réapprovisionner les stocks. Dylan doit être chez elle avec les frangins qui lui servent de famille. Alors tu es seul. Si d'habitude cela ne te dérange pas, ce soir tu as envie d'un corps chaud prés de toi. Tu serais à Londres, tu aurais l'embarras du choix, entres tes partenaires régulières ou les prostitués. Sauf qu'ici la qualité laisser à désirer, tu connais bien sûr ce bar le Firemeat et ce n'est pas là que tu as envie d'aller ce soir. C'est vrai que certaines danseuses sont plutôt agréable à regarder mais tu n'as pas envie de payer pour du sexe. Tu as bien quelques billets mais tu vas plutôt les mettre dans quelque verres au Soon Yido, un restaurant coréen qui sert aussi de bar. C'est tenu par des coréens alors tu es souvent bien reçu, bien que tu ne parles pas un brin cette langue. Tu as beau être typé asiatique jusqu'au bout des yeux, tu es né en Angleterre, tu n'as jamais mis un pieds en Corée du sud et la seule langue que tu parles c'est anglais. Enfin qu'importe, ce n'est pas la bouffe traditionnel qui t'intéresse là-bas mais bien une certaine fille. Tu l'as rencontré à Londres et tu as été agréable surprit de la retrouver à Manfield. C'est un plan cul régulier, tu as un peu ramer pour la déshabillé mais depuis que c'est fait, c'est devenu nature. Il n'y a pas d'amour entre vous, enfin pas de ton côté du moins et visiblement du sien non plus. C'est une partenaire amusante et toujours disponible ou presque pour une partie de jambe en l'air.

C'est assez fréquent que tu viennes prendre un verre dans son bar. Tu as compris qu'elle est propriétaire autant que l'homme qui a l'air d'être sa famille. En général après un ou deux verres, et une fois qu'elle a fini son service, vous vous retrouvez pour vous donner un peu de plaisir. Ce soir c'est ce que tu espères aussi. Tu as donc poussé la porte de l'établissement et tu t'es installé au comptoir. Tu as salué le vieil homme sans grand intérêt et tu lui as fait un sourire lorsqu'elle a croisé ton regard. Elle est charmant et tu n'es pas mécontent d'avoir un plan cul aussi attirant. Manfield te fait aller de surprises en surprises. Tu n'aurais pas cru trouver des gens intéressants dans ce bail et pourtant tu es rendu à venir régulièrement ici pour le fessier de la co-gérante.

« Salut, la même chose que d'habitude. »

Comme toujours tu prends une téquila frappé pour commencer pour ensuite enchainer avec un verre de whisky que tu siroteras en attendant la fin de son service. Tu n'es pas du genre à boire de la bière, en tout cas pas dans les bars. Tu joues de la canette lorsque tu es dehors avec ta bande, ou en soirée avec rien d'autres à te mettre sous la dents. Sinon dès que tu peux-tu commandes plus fort. La téquila c'est pour te mettre dans l'ambiance et décaper ton estomac vide. En attendant qu'elle te prépare ta commande, tu t'appuis sur le comptoir, coude sur celui-ci, ta joue posé dans ta main avec désinvolture. Tu ne la lâches pas du regard, soupirant d'ennuie. Tu n'es pas du genre à faire la conversation pour rien, sauf avec ce que tu considères un minimum et elle en fait partie depuis que vous échangez des nuits de sexe

« Ça va ? Ça a l'air calme ce soir ? »

Ce soir tu retournais enfin derrière le comptoir du bar où tu travaillais depuis un peu plus de trois ans et tu étais plus que ravis. Tu faisais partis des rares personnes qui étaient contents d'aller travailler, mais tu avais quitté ton lieu de travail pendant bien trop longtemps à ton goût. Encore une fois tu avais rendu visite à ta mère à l'hôpital, t'obligeant à faire un aller-retour jusqu'à Édimbourg en peu de temps. Trop de frais pour si peu de temps passé dans cette ville où tu as grandis. Tu savais parfaitement comment tu allais être recevoir, ton bras se souviens encore de la première fois que tu avais passé le pas de la porte de sa chambre. Et il allait s'en souvenir à vie. Pourtant, malgré cette cicatrice qui trônait sur ton biceps, tu continuais à aller la voir et prendre de ces nouvelles. Elle t'avait fait vivre et dit des choses que tu aurais aimé oublier et pourtant tu ne pouvais te résoudre à la laisser seule, vaguer à ces affaires, dans cet hôpital. Tu t'en voulais à chaque fois que tu ne prenais pas le temps d'y aller. Alors à peu près tous les moins, de manière plus ou moins régulière, tu prenais l'avion pour faire un aller-retour en un jour seulement. Deux au grand maximum si tu prenais le temps de te poser et retrouver un peu l'air de l’Écosse qui te manquais. C'était une spirale infernale où ton oncle essayait de t'en sortir mais où tu restais accroché. Tu n'arrivais pas à fermer cette porte de ton passé alors tu continuais à te faire souffrir. Et malgré tes essaies pour cacher ton air vide, triste, ceux qui s'attardaient sur toi pouvaient facilement voir que quelque chose te tracassais. Ce n'était pas faute de faire de ton mieux pour tout cacher, te plongeant plus que jamais dans ton boulot au bar. C'était toujours comme ça quand tu rentrais à Manfield.

« Et un téquila pour monsieur Hojin. » Tu adressais un simple sourire en plus d'un simple petit regard au jeune homme avant de t'occuper de son verre. Il prenait toujours la même chose quand il venait te voir tout comme le déroulement de la soirée qui se passait toujours de la même manière quand il était là. Il buvait un peu en attendant que tu finisses ton service, te causant un peu quand l'envie lui prenait. Et quand tu avais finis, vous passiez la fin de soirée à deux à faire autre chose que parler. Tu agissais tout comme ta mère quand tu étais jeune. Tu n'avais vécu aucune réelle relation avec quelqu'un, juste des coups d'un soir plus ou moins régulier. Kim était l'un des seuls que tu voyais assez régulièrement et malgré son caractère bien à lui, tu avais appris à l'apprécier un minimum, assez pour apprécier sa compagnie quand il déniait venir te voir. Non, même si ton oncle pensait le contraire, tu ne ressentais rien pour lui. Il était là pour toi quand tu avais besoin de te sentir un minimum aimé, importante, comme tu étais pour lui quand il avait besoin de compagnie. « Plutôt bien et toi ? » Tu venais déposer son verre devant lui avant de t'occuper d'une autre commande tout en restant proche de lui pour discuter un peu. Sa présence te tenait compagnie en cette soirée assez calme comparé à d'autres fois. Habituellement il y avait toujours quelques personnes qui venaient manger ou boire un coup pour discuter avec toi. Aujourd'hui, personne n'était venu ce poser au bar. « Pour une fois oui, l'avantage c'est que je devrais pas finir trop tard aujourd'hui. C'est pas toujours le cas » En disant cela tu ne pensais à rien en particulier. Tu étais juste ravis de pouvoir retrouver ton petit appartement un peu plus tôt que habituellement. Après ton court voyage, tu avais bien besoin de te poser.

Tu ne te gênes pas pour la relooker, qu'importe ce qu'en pense son père ou son oncle. Tu ne sais pas qui c'est pour elle et tu t'en fiches. Tout ce qui t'intéresse dans ce bar c'est elle. C'est vrai qu'ils font de la bouffe pas trop mal. Enfin tu n'es pas un fin gourmet et autant dire que tu n'as jamais rien mangé d'aussi exotique qu'ici. Tu n'es pas friand de la bouffe asiatique contrairement à ce qu'on pourrait penser. En réalité tu es né à Londres, tu as toujours vécu là et rien ne remplacera jamais un fish and chips. Enfin tu n'as pas souvent l'occasion d'en manger et tu es plutôt habitué à la mal bouffe qu'autre chose. Ce n'est clairement pas pour l'alcool que tu es là, d'ailleurs tu commandes toujours la même chose car rien d'autres ne te fait envie. Non la seule chose qui te fait mettre un pied ici c'est Yeji. Son sourire, son joli cul et ses formes attirantes. Tu la connais un peu, c'est vrai que vous ne parlez pas souvent, ou alors pour ne rien dire de très intéressant. Tu sais qu'elle a parfois besoin d'affection et tu veux bien jouer le jeu tant que tu prends ton plaisir avec elle. Pour l'instant elle ne t'a jamais refusé une soirée. Tu ne viens pas souvent, tu n'es pas du genre à être à accro et surtout tu ne veux pas qu'elle pense que tu t'intéresses à elle. La dernière fois remonte à deux semaines, mais comme toujours vos habitudes restent et elle te sert ton premier verre.

Tu prends de ces nouvelles sans réellement grand intérêt. Elle ne t'a jamais vraiment parlé d'elle, il faut dire que vous êtes souvent occupé à perdre votre souffle autrement. Tu l'apprécies quand même. Elle n'est pas prise de tête et ne te juge pas sur tes tatouages, tes réactions brutales ou tes coups de gueule illogique. Tu n'es pas le plus doux des amants, mais tu as su lui faire baisser les armes au bon moment. Depuis tu te montres sous son meilleur jour, enfin lorsque tu peux. Tu préfères éviter de venir la voir quand tu es en manque, quand tu es en colère ou que tu as envie de tuer tout le monde. Non lui réserve tes soirées les moins chaotiques, bien que tu sois assez lunatique pour mouvementer n'importe quelle nuit. Tu as descendu ton verre d'un trait avant de répondre à sa question.

« Pas si mal, j'ai encore toutes mes dents c'est pas le cas de tout le monde. »

Tu ris en poussant ton verre vide avant d'attraper le suivant. Elle te connait et tu lui fais un léger sourire pour la remercier. Tu n'as pas encore trempé tes lèvres dedans, préférant faire durer le plaisir. Tu n'es pas du genre à apprécier attendre, mais elle te fait tellement du bien par la suite que tu acceptes de rester au comptoir, la regardant déambuler avec les clients, servir les gens. Parfois tu ne lui parles pas, tu n'as pas envie, tu veux juste pouvoir entendre ses soupires. Ce soir, tu es d'humeur sociable. C'est vrai que tu es là pour du sexe gratuit, quoi que tu payes ta consommation, alors sans un sens ce n'est pas offert non plus.

« Oh ravi de l'entendre. »

Tu lui as fait un clin d'œil en pouffant de rire. Tu la connais depuis quelques mois maintenant et tu vois bien qu'elle se languie de finir. Tu es peut être prétentieux, mais tu as bon espoir que tu sois le sujet de son impatience. Tu trempes tes lèvres dans ton verre avant de poser tes yeux sur elle, ta langue glissant sur ta lèvre de façon provocatrice.

« Plus vite tu finis, plus vite je pourrais te faire oublier ta journée merdique. Tu as l'air crevé, j'en connais une qui a besoin qu'on s'occupe d'elle. »

Tu n'as pas l'intention de lui demander comment s'est passé sa journée. Tu as fait un effort pour les questions de politesse, c'est bien parce que c'est elle. En général tu ne t'encombres pas d'autant de courtoisie. Enfin avec les femmes c'est différent, tu sais te tenir surtout lorsqu'il s'agit de jouer les dragueurs plutôt que les brutes.

Kim Hojin est sans doute l’une des personnes que tu vois assez souvent sans réellement le connaître. Il vous arrive de parler quelques fois, mais les conversations n'ont jamais de grand et réel fond. Platonique pourrait convenir. En même temps, quand vous vous voyez ce n'est pas pour discuter de la pluie et du beau temps, de toi ou même de lui. Vous ne parlez guère, uniquement quelques phrases quand il est au bar à t'attendre et qu'il est d'humeur à faire la discussion. Autrement, vous remplissez chacun un manque pour lui. Pour lui, tu lui donnes un peu de ton temps pour lui offrir de la compagnie. Compagnie qu'il n'a pas ailleurs pour X raisons que tu n'avais même pas cherché à savoir. Lui, il te permettait de combler un peu ce grand manque d'attention et d'amour dont tu souffrais depuis des années. Tu faisais comme ta mère dans ton adolescence. Tu n'avais aucune relation sérieuse mais bien un coup d'un soir régulier, lui donnant ton corps comme il te donnait le sien. Craig, ton oncle, ne savait pas ce qu'il se tramait entre Kim et toi et tu étais plus que soulagé. Quand il le voyait passer le pas de la porte, il s'amusait toujours à te faire un clin d’œil ainsi qu'un sourire en coin. Pensant probablement à tort qu'il s'agissait de ton futur copain. Kim était simplement une connaissance, un ami, un sex-friend ... Tu ne savais pas comment le considérer et en même temps cela ne servait strictement à rien. Un jour futur votre petit manège allait s'arrêter et il viendrait surement plus au Soon Yido et vous ne vous reverrez plus jamais. Sauf par pur hasard sans doute, mais c'était tout de même peu probable.

Ton sourire s'agrandit un peu plus à la remarque de Kim. Tu ne le connaissais pas le mieux du monde, mais tu appréciais tout de même sa façon d'être de quelqu'un qui semble se foutre de la plupart de chose qui l'entoure. Sa façon d'être changeait des autres personnes habitant Manfield même si parfois cela pouvait être déplaisant pour certain. Tout le monde n'était pas comme ça, beaucoup se ressemblait dans le fond, tu le voyais à force d'observer un peu tout autour de toi. « La contraire m'aurait étonné. » Tu dis cette phrase avant de poser toute ton attention sur un client qui s'approchait vers toi pour commander un nouveau verre. Apparemment il n'avait comprit qu'il y avait aussi des serveurs dont leur travail signifiait d'aller vers les clients pour les servir et prendre leurs commandes. Non, apparemment il aimait bien s'incruster dans des conversations comme celle-ci, même si elle était assez plate. « Tenez monsieur.. » Tu lui tendais son verre alors qu'il retournait tranquillement à sa table sans t'adresser une once de "merci" où alors tu ne l'avais pas entendu. Mais tu ne t'en occupais pas plus que ça, c'était assez fréquent que certains clients ne connaissent pas la politesse. Tu avais l'habitude. A la place, tu te retournais vers le jeune homme en soupirant légèrement alors que tu venais poser tes mains à plat sur ton côté du comptoir. « C'est le cas de le dire ... » Tu étais fatigué oui, mais ce n'était pas ton travail qui te rendais ainsi. C'était plutôt ton voyage fréquent en Ecosse qui avait eu le don d'absorber toute énergie de ton corps ainsi qu'une part de ton moral. « Tu veux un autre verre ? »

Tu esquisses un sourire narquois lorsqu'elle dit ne pas être étonné. Tu sais que la plupart des gens te prennent pour un psychopathe dangereux et drogué. Au fond ils ont surement raison, tu n'as rien à voir avec un mec lambda, ni même avec le gangster moyen. Tu n'es pas une petite frappe qui s'amuse à tabasser des gens, enfin on va dire que tu n'es pas que ça. Tu as toujours connu la galère, jamais tu n'as pas eu la chance d'avoir une enfance normale. Tu t'es enfuit de chez toi pour fuir une mère alcoolique et violente. Si à l'époque tu étais un enfant battu et frêle, aujourd'hui tu sais te défendre. C'est généralement toi qui met les premiers coups. La vie t'a jeté aux loups et tu es ressorti chef de la meute. Tu n'as rien à envier à personne, pas même l'argent. C'est vrai que tu ne roules pas sur l'or, mais tant que tu peux te fournir ta drogue le reste t'importe peu. Tu n'es pas du style à vouloir une vie bien rangé, femme, maison, enfant et boulot stable. Non tu es loin de répondre aux critères de la société moderne. Tu joues avec tes propres règles et même le gang a du mal parfois, seulement tu es un élément trop important pour qu'il te fasse tuer. Cela arrivera un jour, tu t'y attends et tu es prêt à cette éventualité. Tu as prévu une porte de secours. Enfin pour l'instant tu es loin d'être en danger, c'est plutôt les gens autour de toi qui sont menacés par ton humeur changeante.

Comme ce client que sert Yeji. Il ne lui dit même pas merci et tu fronces les sourcils. Tu ne veux pas lui créer de soucis pourtant tu n'as pas pu t'empêcher de l'insulter en lui faisant remarquer qu'il ne sert à rien d'être force comme un chêne si c'est pour être con comme un gland. Tu n'as pas la langue ta poche et qu'importe la carrure de l'homme en face. Tu es une arme à toi tout seul et s'il veut régler ses comptes tu es prêt. Heureusement pour lui, il n'a pas l'air enclin à te contredire, il a juste rejoint sa place alors que le co-gérant t'a lancé un regard noir. Tu n'en as rien à faire de leur faire perdre des clients, surtout si ces derniers sont impolis. Enfin tu n'es pas mieux, toi non plus tu n'as pas remercié Yeji lorsqu'elle t'a servis. En réalité tu es loin d'être le mec modèle, mais tout est bon pour insulter quelqu'un. Lorsque Yeji revient tu t'excuses même pas de ton comportement. Tu n'en as rien à faire qu'elle te prenne pour un agité du bocal. Elle ne se plaint pas quand c'est elle que tu agites toute la nuit.

« En même temps si tous les clients sont des connards comme lui. »

Tu soupires avant de lui afficher un sourire charmant. Tu approches ta main de la sienne pour la caresser délicatement du bout du pouce. Tu sais qu'elle est sensible à tes attentions. Tu as compris qu'elle a besoin d'amour, par du vrai amour avec un grand A. Enfin si, mais elle ne le trouvera pas avec toi et tu le sais bien. Tu es juste là pour combler ce manque et elle le tient, c'est un échange mutuel de bons procédés. Tu ris lorsqu'elle te propose un autre verre.

« C'est offert par la maison ? »

Tu la taquines, mais sans attendre sa réponse et en lui caressant l'intérieur de la main. Tu sais qu'elle sait ce que signifie ton doigt qui caresse sa paume, cela veut dire que tu as envie d'elle, que tu veux coucher avec elle. Tu sais que son service ne se termine pas tout de suite, mais tu as bon espoir de pouvoir la faire languir un peu.

« Bois avec moi, ça te fera du bien. »