I just want a good story (Yeji)

 C’est dans la capitale écossaise, Edimbourg, entre la vieille ville médiévale et la chic New Town, que Yeji Kim vit le jour pour la première fois. Elle grandit dans une famille à l’apparence heureuse, entouré de deux parents aimants et de son grand frère, Kwan. D’aussi loin qu’elle pouvait se souvenir, elle a toujours eu ce souvenir d’une famille joyeuse, s’aimant tous les uns les autres. Qui aimait passer des moments simples tous ensemble. C’était la parfaite image d’une famille “parfaite” sans soucis et juste du bonheur. C’est comme ça que viva la jeune fille durant les premières années de sa vie. Sans connaître autre chose que des sourires, des rires et des bons souvenirs. Souvenirs qui à présent ne reflétaient plus qu’un passé lointain et bien passé. C’est un soir de l’année de ses sept ans qu’une nouvelle vint perturber toute cette petite et belle vie. En rentrant chez elle, Kwan et elle avaient pu remarquer des valises posées dans l’entrée. Naïve qu’elle était, elle pensait qu’ils partaient tous en vacances plus tôt que prévue cette année-là. Seulement, la petite fille perdit vite son sourire et sa bonne humeur quand la nouvelle fut annoncé. Ces parents divorcaient et son père partait vivre ailleurs quelques temps en compagnie de son frère. C’est la dernière fois que les membres de cette famille furent réuni tous ensemble dans une même maison. Suite à cette annonce, les larmes n’avaient plus quittées le visage de cette jeune enfant qui voyait son père et son grand-frère partir loin d’elle. Elle ne comprenait pas tout ce qu’il se passait et encore moins pourquoi Kwan et elle était séparé. Si les premières semaines qui avaient suivis ce jour-là avaient été difficiles, ce n’était rien comparé à l’après de l’annonce du divorce des parents Kim. Le jugement était tombé, sa mère pouvait garder la maison mais Kwan et Yeji étaient bel et bien séparé. La jeune fille restait vivre avec sa mère et son frère avec son père. Frère qu’elle ne voyait à présent plus aussi souvent qu’avant et qui devient en grandissant presque un étranger. Tous deux changeaient et elle ne reconnaissait plus le grand frère avec qui elle avait vécue pendant sept années. Elle avait même du mal à le considérer comme son frère tellement elle ne le connaissait plus. Pourtant, ce n’était sans compter sur les quelques weekends qu’elle venait passer chez son père tous les mois après le divorce. Ce manège avait duré jusqu’à ces quinze ans, année où elle avait finalement décidé de ne plus aller passer ces quelques jours chez son géniteur. Elle ne se sentait pas à l’aise, pas chez elle ce qui n’était pas totalement faux. Elle n’était pas une habitante de cette maison mais plus comme une invitée. Elle n’avait pas de chambre pour elle comme son frère avait pu avoir quand il venait passer des weekends chez leur mère. Non, elle dormait dans la chambre de la demi-soeur de Kwan, Erika. Son père avait emménagé avec sa nouvelle copine trois ans après le divorce. Sa mère elle, était toujours autant seule, préférant avoir des relations non sérieuses sous les yeux de sa fille qu’une nouvelle histoire voué à l’échec. C’était ce qu’elle répétait sans cesse à sa fille, les histoires d’amour ne dure jamais, ce qu’on voit dans les films ne sont que des mensonges. L’amour n’est uniquement source de malheure et non de bonheur. Et Yeji avait vite commencé à croire les paroles de sa génitrice. Vivre seule avec elle n’avait pas était très bon pour la jeune fille. Très vite, elle c’était sentit rejeté par sa mère qui ne montrait plus de grand intérêt à sa propre fille. A la place elle lui faisait porter le chapeau de son mariage raté, lui disant aussi sans cesse que tous avaient dégénéré avec son ex mari après sa naissance. Et il n’était pas rare que madame Kim ne lui dise qu’elle regrettait d’avoir “hérité” de sa garde, que de ne pas avoir son fils auprès d’elle était son plus grand regret. Yeji grandit alors avec le manque de son père et d’un frère mais aussi avec le manque d’un amour maternelle. C’est son oncle, frère de son père qui s’occupait le plus possible d’elle. Il devint très vite un second papa que la jeune fille lui demanda à plusieurs reprise de l’adopter, ne voulant plus vivre avec sa mère. Chose que cette dernière apprit bien vite et fit regretter à sa fille. C’est quand elle atteignit l’âge de dix-neuf ans que la jeune femme suivit son oncle à Manfield, ville anglaise où il avait emménagé l’année précédente, laissant sa mère toujours aussi seule à Edimbourg. Ce départ eut l’effet d’une bouffé d’air frais, Yeji se sentait mieux, plus paisible. Elle retrouvait petit à petit son sourire dans cette nouvelle ville où elle pouvait commencer une nouvelle vie. Aimant dessiner, elle commença alors des études dans les arts, rencontrant de nouvelles personnes et s’épanouissant dans ce qu’elle faisait. Elle aidait même son oncle dans son bar quand elle avait du temps libre, son moyen de le remercier de l’avoir accepté chez lui lors de son arrivée. Yeji avait retrouvé une vie heureuse pendant plus de deux ans jusqu’à ce qu’elle reçoit un appel d’un hôpital lui signalant que sa mère avait tenté de mettre fin à ces jours et qu’elle avait été depuis interné. Elle retourna alors dans sa ville natale, inquiète de l’état de santé de sa mère. Seulement, lors de son arrivée à l’hôpital psychiatrique, elle ne fut pas accueilli comme l’aurait voulue. Sa mère lui avait crié de s’en aller et avait failli lui jeter un verre à la figure. A la place, elle le prit dans le bras, gardant une petite cicatrice d’un bout de verre qui c’était douloureusement planté profondément dans son bras. C’est en retournant à Manfield que Yeji apprit que sa mère lui avait en quelque sorte coupé les vivres avant sa tentative de suicide. Elle se retrouvait donc sans argent puisque son compte avait été bloqué. C’est grâce à ces économies et avec l’aide de son oncle qu’elle remonta la pente. Maintenant, elle est diplômé de son école d’art, semi propriétaire du Soon Yido, bar restaurant de son oncle et sans contact avec son père et son frère qui ne l’ont jamais aidé lors de ces moments difficiles avec sa mère. Mère qui est à l’heure actuelle toujours interné dans un hôpital psychiatrique à Edimbourg et à qui elle rend visite plus ou moins régulièrement.