Sortie familiale ✦ Shin

Aujourd'hui, tu comptes passer un agréable moment en compagnie de ton frère où tu comptes profiter à fond de cette journée qui s'annonce exceptionnelle. Shin a eu deux billets pour assister à un match de football anglais, et il a eu la brillante idée de t'y emmener avec lui au stade. Il sait parfaitement que tu aimes le football, et que tu en pratiques, alors se trouver dans un vrai stade magnifique et gigantesque. Il sait parfaitement que tu auras la même réaction si tu te trouves à Disneyland : Une vraie petite gosse et cela te fait beaucoup plaisir. Tu ne sais pas comment il a eu ces billets, ni le prix que ça lui a coûter. Mais peu importe, tu ne penses pas à ça, car tu sais qu'il veut te faire plaisir et le prix ne compte pas dans ces moments là. Par la suite, vous irez sans doute manger un bout, puis pourquoi pas, allez boire un verre dans un bar et faire une partie de billard si jamais. Même si clairement, tu n'es pas du tout douée au billard, tu en as jamais fait, puis tu ne connais même pas les règles et la significations des numéros sur les boules. Alors, tu seras un peu perdue. Depuis toute petite, tu adores partager des activités avec ton grand frère, car tu sais que cela sera un moment unique et évasif. Loin de la réalité des choses. Lorsque tu passes des moment avec Shin, tu te sens poussée des ailes au point d'oublier les problèmes de la vie et de profiter du moment. Si tu es venue à Londres, c'est en partie pour tes études, mais également pour pouvoir voir ton frère sans que des kilomètres vous sépare, et faire des activités avec lui. Il est important dans ta vie, tu ne sais pas ce que tu ferais sans lui.

C'est en week-end que tu comptes passer cette journée avec lui, car en semaine, avec tes études et tes petits boulots dans la plus grande des discrétions, ça risque d'être difficile à organiser une telle journée en semaine. Enfin, la "journée"... le match de football se déroule en fin d'après-midi, vers les dix-huit heures pour le coup d'envoi. Tu ne sais pas quel genre de places a ton frère, et dans quelle tribune, mais peu importe. Tu n'es jamais partie voir un match de football dans un stade, car tu n'as pas les moyens pour te payer au moins un billet, même le moins cher, et tu n'as pas vraiment d'amie avec qui y aller. Seul ton frère peut t'accompagner dans une sortie dans la bonne entente absolue. Tu sais qu'avec lui, vous n'allez pas vous disputer pour des bêtises et que vous allez simplement vous amusez. C'est pour ça qu'il est important dans ta vie, ce n'est pas parce qu'il t'aide financièrement parlant. Mais parce qu'il te fait sourire et te donne le bonheur. Tu es dans ton petit appartement miteux au centre de Londres, près de ton université, tu t'es préparé chez toi, car ton frère doit venir te chercher à ton appartement à une heure précise. Vu que le match en question débute à dix-huit heures, tu as eu largement le temps pour te préparer. Tu n'es pas le genre de fille à passer des heures dans la salle de bain pour sortir. Une douche rapide ainsi qu'un coup de brosse rapide sur tes cheveux suffit. Tu t'habilles également avec les premiers vêtements que tu trouves dans ton placard... Qui est tout en bazar. Tu n'es pas vraiment ordonnée, et chez toi, c'est un vrai champ de mines... Des petites culottes traînent même, ou alors des briques de jus d'orange vides. Heureusement que tu reçois jamais personne chez toi, car tu n'y penserais même pas.

Pour t'habiller, tu as mis sur le dos un maillot de l'équipe anglaise féminine, vu que tu vas au stade, autant avoir le look qui va avec. Tu t'es attachée les cheveux en queue de cheval, et tu as mis une petite casquette blanche. Tu imagines que tu es prête désormais, enfin presque, mais vu que tu es souvent tête en l'air, tu risques d'oublier quelques choses c'est certain. Alors avant l'arrivée de Shin, tu vérifies une dernière fois que tu as bien tout ce qu'il te faut. Tu as tes clés, ton téléphone portable en main, tu as un peu d'argent de poche dans ton porte-monnaie, tu as ta carte d'identité, car sait-on jamais. Tu ne mets pas à l'intérieur d'un sac à main pour mettre tes affaires, comme le font certaines filles. Non, toi, tu as une simple petite sacoche… Que tu as volé dans un marché. Bah quoi ? C'était en fin de mois, et tu n'avais plus un rond pour te faire plaisir. Et en te baladant dans un marché, tu as vu des petites sacoches mignonnes… Alors tu as fait comme tu as pu. Tu as failli te faire voir, mais fort heureusement, tu as réussie à te tirer avant que tu te fasses choper. C'était simple pour toi, tu t'es simplement fondue dans la foule du marché pour ensuite quitter les lieux le plus rapidement possible. En tout cas, il s'agit d'une sacoche Minnie. Et tu es contente de l'avoir avec toi, et de pouvoir mettre tes affaires dedans. Tu n'as pas beaucoup d'affaires, alors tu n'as pas besoin d'un truc plus gros comme un sac à main.    
 

Cela fait longtemps que tu n'as pas passé du temps avec ta sœur. Tu n'as pas envie d'être envahissant. Tu aimerais la voir plus souvent mais entre ses études et ton boulot c'est un peu compliqué d'avoir des créneaux horaires communs. Une chose est sûre tu l'adore. Tu l'appelles même plus que tes parents, enfin ce n'est pas difficile puisque tu n'es pas porté sur le téléphone. Tu n'as pas envie qu'elle pense que tu la surveille ou que tu la materne. Tu l'appelles au moins une fois par mois pour prendre de ses nouvelles et lui confirmer le virement mensuelle pour ces études. Tu ajoutes parfois une somme pour elle, quand tu peux. Tu sais que ce n'est pas facile même avec l'aide que tu lui apporte. C'est pour ça qu'il y a quelques jours tu as acheté des billets pour un match de football d'une équipe féminine. Tu sais qu'elle aime ce sport. Lorsqu'elle était adolescente, elle a hésité entre le sport et l'art. Tu l'aurais soutenu qu'importe son choix. Tu as toujours été proche d'elle. Plus jeune vous étiez inséparables, jouant ensemble des heures durant. Tu jouais à la poupée avec elle. Tu n'as jamais refusé de voir un dessin animé Disney. Plus grand c'est elle qui t'a aidé à être un peu moins gauche en sport. Malgré tous ses efforts tu n'as jamais été doué une balle au pieds. Par contre lorsqu'il s'agit de chanter et de danser tu étais plus à l'aise. Il n'y a qu'avec elle que tu te sens toi. Tu te rappelles encore des duo que vous faisiez sur les chansons de Disney, inventant des chorégraphies. Quand tu es parti de la maison familiale tu as eu l'impression de perdre une partie de toi. Avec elle tu es souriant, joyeux et blagueur. Cette attitude tu ne l'as qu'avec elle ou tes amis proches. autant dire que c'est rare.

Tu t'es habillé sans prétention un jean un t-shirt et une casquette. Tu dois passer la prendre et tu as prévu large pour pouvoir acheter des extra avant le match, un gant de supporteur, peut-être une écharpe aux couleurs de l'équipe et bien sûr une collation. Tu veux lui offrir une soirée mémorable, un moment hors du temps. Elle travaille dur pour réaliser son rêve, tu ne peux pas l'aider. Tu peux au moins lui offrir une pause pendant laquelle elle pourra oublier un peu son quotidien. Tu n'as pas de voiture, tu n'en vois pas l'utilité. Tu habites, travail et sort à Londres. Avec tous les transports en commun, pas besoin d'un véhicule. Tu n'as pas les moyens d'en acheter une, de payer l'assurance et l'entretien. Tu es venu la chercher en météo mais pour aller au stade tu comptes bien prendre un taxis, tu n'as pas envie de t'embêter à remonter dans le métro et changer de ligne.

En arrivant chez elle, tu as hésité à monter dans l'immeuble. Tu connais le code d'entré, seulement tu n'es pas certain qu'elle soit ravi de te voir à la porte. Tu la connais, elle peut être désordonné contrairement à toi. Tu ne veux pas t'immiscer chez elle. Si jamais tu vois la panique, tu devras peut être lui en toucher un mot et tu n'as pas envie d'avoir le rôle de mère. Tu lui as envoyé un message pour l'avertir que tu es en bas et que tu montes. Tu es entré dans l'immeuble, monté dans les étages et tu as sonné chez elle. Qu'importe le bazar chez elle, qu'elle te fasse entrer ou pas, tu as un sourire radieux sur le visage. Réellement heureux de pouvoir retrouver ta frangine. Tu vas pouvoir prendre vraiment de ses nouvelles. Tu t'inquiètes pour elle, tu as peur que les études ne se passent pas comme elle le souhaite. Tu redoutes qu'elle ne puisse pas manger à sa faim et qu'elle s'épuise entre les études et le travail. Tu sais qu'elle doit arrondir les fin de mois, ton aide et les bourses ne suffisent pas. Elle ne t'a jamais dit ce qu'elle faisait comme travail à côté. Enfin elle te dit qu'elle chante dès qu'elle peut dans les petits concerts, des animations ou d'autres événements. Tu espères aujourd'hui pouvoir te faire une idée un peu plus précise de sa vie. Cependant le but premier de cette journée est bien de lui faire plaisir. C'est simple tant qu'elle sourit et qu'elle va bien, cela te suffit, tu es heureux. Après avoir sonné à la porte, tu l'as appelé à traverse la porte.

« Tifa c'est moi ! Tu es prête ?! »

Tu remercierais jamais ton grand frère de t'aider dans tes études, et même pour tout ce qu'il a fait pour toi depuis que tu es venue au monde. Tu sais bien que sans lui, tu ne pourrais pas vivre des études rêvées dans une école réputée à Londres. Enfin… tu es douée dans tes études, et sans doute, que tu aurais pu avoir une bourse d'études. Enfin douée…, tu n'es pas non plus la meilleure, mais si tu t'aurais arrachée pour y arriver, tu aurais pu avoir une certaine prime qu'ont seulement les élèves les plus doués. Enfin, tu ne le penses pas vraiment que tu puisses réussir des concours d'entrées pour une école renommée, et encore moins avoir une bourse par la seule aide de ton intelligence intellectuelle et culturelle. Tu n'as pas vraiment confiance en toi pour quoi que ce soit, même pour lasser tes chaussures, tu pourrais croire que tu ne sais pas les faire. Ou encore, même pour faire du vélo tu pourrais soudainement croire que tu n'as jamais pédaler de ta vie et qu'au moindre virage, tu te casserais la tronche. Même dans le domaine où tu es la plus douée en dehors de l'art musicale, le football, tu serais capable de croire que tu es une véritable bille la balle aux pieds. Alors qu'en y mettant les ingrédients, tu aurais pu réussir dans le sport si tu n'aurais pas choisi la voie de l'art et de la musique. En tout cas, tu ne cesseras de dire, et de penser que sans lui, tu ne serais rien dans cette vie difficile.

Sortir avec lui, pour aller voir un match de football, et ensuite aller boire un coup ensemble, te fera énormément du bien et cela permettra de te soulager de la pression que tu as chaque jour. Évidemment, tu veux bien faire pour redonner la monnaie de la pièce à ton frère. Tu veux réussir tes études haut la main, et atteindre une marche honorable pour le rendre fier de toi. Si jamais tu venais à échouer dans tes ambitions, tu t'en voudras tellement que tu aurais honte vis-à-vis de ton frère. S'il a mis de l'argent rien que pour toi, c'est qu'il doit croire en toi, et à ta réussite. Cette confiance, te fait chaud au cœur, mais ainsi te met une énorme pression. Tu sais que l'argent est difficile à gagner, et qu'il galère lui-même à en obtenir. Tu sais qu'il travaille, mais tu penses que son boulot est mal payer. Alors depuis un certain temps, tu te forces à gagner de l'argent par tes propres moyens pour soulager un certain poids qu'à Shin sur ses épaules. Tu ne peux pas continuer à te reposer sur son argent pour te payer les études dignes de ce nom. Pour gagner de l'argent, ce sont des boulots simples pour toi, surtout lorsqu'il suffit de chanter ou de danser. Mais malheureusement, les temps sont durs, et il t'arrive parfois de faire des boulots bien plus osés, et plus olé olé. Il t'arrive parfois d'être bien dénudée devant des hommes qui ne se privent pas pour se rincer l'œil tellement la perversité et leur manque répugnant sur les formes féminines les font dégouliner. Néanmoins, tu ne ferais pas n'importe quoi non plus pour obtenir de l'argent, comme au point de vendre ton corps. Tu as bien trop d'honore et tu es bien trop timide et coincée pour faire ce genre d'activité. Déjà que danser à moitié nue te demande un terrible effort, que même si cela a été rare, tu as passée un mauvais moment de honte. Très mauvais, tellement que tu préférerais ne plus arriver à ce point. Mais tu sais que cela ne dépend pas de toi.

Évidemment, ton frère ne sait rien de tout ça, tu ne veux absolument pas qu'il puisse connaître certaines de tes activités. Alors tu fais tout pour tenir cela en secret, et qu'il croit seulement que tu chantes dans des bars, des événements ou des endroits de ce genre. Tu penses également qu'il ne sait même pas que tu peux faire la mendiante à chanter et à jouer de la guitare dans les rues ou dans le métro pour obtenir de l'argent. Tu ne sais tellement pas comment tu réagirais si jamais il venait à l'apprendre. Puis surtout, sa réaction à lui. En tout cas, ce genre de sortie en sa compagnie ne peut que te faire du bien, et apprécier le moment qui arrive. Tu attends qu'il vienne te chercher comme tu l'as toujours fait. Notamment, lors de l'école, lorsque tu étais plus jeune. Il n'était pas rare qu'il venait te chercher quand vos parents étaient trop occuper à leur travail. Tu es en train de refaire ton appartement en long et large pour être certaine que tu n'as rien oublier. Tu as déposé ton téléphone portable sur le bord d'un meuble pour faire le tour de ton appartement en étant un poil pressé. Tellement, que tu en oublies la position de ton téléphone portable une fois que tu t'es assurée que tu n'avais rien oublier de bien important. Évidemment, tu laisses ton appartement en désordre total, tu n'as jamais le temps de faire le ménage en même temps. Tu entends subitement ton téléphone sonné. La sonnerie de la réception d'un SMS. Tu échappes à te cogner la tête contre une porte lorsque tu as entendu ta sonnerie d'une façon inattendue. << Hihihi, où est-ce que je l'ai mis déjà ce foutu téléphone ? >> Tu t'exprimes d'une manière débordée mais à la fois sarcastique. Tu te fous de ta propre tronche d'avoir une mémoire de poisson rouge et de zapper là où tu pu mettre ton téléphone portable. Tu n'es vraiment pas prêt d'être prête. C'est partie, pour une nouvelle fois, les recherches dans tout ton petit appartement, en vérifiant si tu ne l'as mis pas dans ta poche. Sait-on jamais, tu pourrais même oubliée ce détail. Tu as l'impression de faire que ça aujourd'hui pour le moment. Chercher ou tu as mis tes affaires. Seulement quelques secondes t'ont suffi pour retrouver ton téléphone. Il était simplement posé sur le meuble de la télévision. Tu l'attrapes en main, mais soudainement, ta sonnette de porte d'entrée te fait sursauter. Tu fais tomber ton téléphone de ta main, au sol, mais heureusement qu'il a une bonne coque. Tu entends ton frère à travers la porte te demander si tu étais prête. Ça ne pouvait qu'être que lui évidemment.

Tu lèves les sourcils en récupérant ton téléphone, et cette fois-ci, tu as l'air prête. Tu regardes une dernière fois autour de toi pour être certaine, car tu as l'impression d'avoir un doute.<< Euh… J'ARRIVE ! >> Dis-tu en hurlant à travers l'appartement d'un air enthousiasmé. Tes voisins ont dû t'entendre, c'est certain. Tu tapotes le bout de ta coque pour vérifier qu'il n'a rien, avant de constater le message que tu as reçu. C'est ton frère qui t'indique qu'il est en bas et monte. Farceuse, tu lui réponds à son sms en lui indiquant avec un sourire amusé - D'accord, sauf que j'ai perdu mon téléphone. - Casquette sur la tête, tu as ta petite sacoche sur toi et il ne manque plus rien à ton avis. Tu sors seulement avec ton maillot de foot sur le dos, car il fait suffisamment bon comme temps pour ne pas mettre une veste par-dessus. Alors tu te diriges vers la porte en foutant un coup de pied à une peluche au sol sans le faire exprès. La pauvre, elle est maltraitée avec toi. T'ouvres la porte avec un formidable sourire aux lèvres, contente de voir ton frère. << Owwwwhh !! >> Dis-tu soudainement d'un faux air étonné. Tu approches ta main vers ton cœur pour montrer ta petite surprise. << C'est toi ! >> Tu démontres que tu es joyeuse de le voir et visiblement, tu es d'humeur farceuse aujourd'hui. Evidemment, tu sais que c'est lui, tu plaisantes simplement. C'est tout toi ça, tu as beau galérer dans la vie, mais tu respires la joie de vivre à plein temps. Tu es tellement pétillante que tu contamines l'atmosphère avec ta joie de vivre. Tu sors de ton appartement en referment immédiatement la porte derrière toi. << Interdiction de regarder à l'intérieur petit malin. C'est le bordel total qu'on dirait un appartement de mec. Si tu vois ce que je veux dire. >> Tu ris naïvement l'air joviale. C'est véridique. Ton appartement est tellement en désordre, que si quelqu'un visite cet appartement. Il pourrait douter qu'il s'agît d'un mec qui y habite….. Un mec qui aime mettre des culottes certes. Tu commences à fermer ta porte à clé, mais tu es tellement tête en l'air, que tu as oublié de mettre des chaussures à tes pieds ! Tu es pieds nus, même pas de chaussettes, absolument rien. Et pourtant, tu ne remarques rien, pris dans ta joie que tu as zappé de te chausser.      
 

Ta sœur tu l'adores. C'est surement la seule personne avec qui tu t'autorises d'être toi-même. En général dans la vie tu es plutôt réservé, préférant t'adapter aux interlocuteurs que tu as. Tu joues assez bien la comédie selon qui tu as en face. Avec elle, tu n'as jamais joué, elle connait tout de toi, tes peurs, tes doutes, tes espoirs et tes rêves. C'est vrai que depuis quelques années vous ne partagez plus autant de moments de complicité. D'abord car tu es parti à Londres et même lorsqu'elle t'a rejoint, ses études et tes boulots ne permettent pas beaucoup d'entrevues. C'est pour ça qu'aujourd'hui tu es le plus heureux de pouvoir partager une soirée avec elle. Ces retrouvailles vont te permettre d'oublier tous tes soucis. C'est un temps mort pendant lequel tu refuses de penser à tes problèmes. Tu sais que la conversation tournera à un moment autour de ça, tu vas forcement lui demander si elle va bien et tu te confiras peut être à ton tour. Mais ce n'est pas pour tout de suite, tu ne veux pas attaquer là-dessus, non tu veux profiter à fond de ta sœur, sa bonne humeur, sa joie de vivre et son sourire resplendissant. Ce n'est plus la petite fille que tu as connu, elle a grandi, mûri. C'est devenu une femme et pourtant tu sais qu'au fond elle n'a pas changé, elle est toujours égale à elle-même, énergique et positive. Elle te répond, hurle, d'ailleurs avant de répondre à ton texte. Tu ris derrière la porte, réellement amusé de l'entendre se battre dans son appartement. Tu imagines d'ailleurs bien le bazar que cela doit être. Tu sais qu'elle est plus bordélique toi. Déjà enfant c'était toi qui l'aidait à ranger ses jouets. Maintenant que tu n'es plus dans sa vie, tu te demandes si elle est devenue organisée.

Lorsqu'elle ouvre la porte et mime d'être faussement étonné, tu hausses un sourcil, comme si tu lui faisais une surprise. Tu ajoutes même un Tadam en ouvrant les bras. Tu ne perds pas de temps pour l'enlacer, la soulevant un peu en la secouant.

« C'est moi et tu te débarrasseras pas de moi de si tôt !! »

Tu ris en le reposant au sol alors qu'elle ferme la porte en vitesse. Tu grimaces en riant à sa réflexion. Visiblement elle n'a pas beaucoup changé. Même si c'est devenu une femme magnifique, son côté mec est toujours là. Tu te souviens bien de ta mère qui lui disait souvent qu'elle est un vrai garçon manqué. Dans une sens si elle est un garçon manqué ça vaut dire que tu es la fille manquée.

« Un vrai garçon manqué, est-ce qu'un jour tu changeras…»

Tu lui pinces les joues en secouant la tête.

« J'espère pas, tu es parfaite comme ça….enfin presque…»

Tu baisses la tête vers ses pieds nus que tu as remarqué dès qu'elle est sortie. Si elle est du genre tête en l'air, toi tu es plutôt observateur. En tant que frère et sœur, vous avez beaucoup de points de commun, comme cette passion pour la musique et cette timidité. Vous êtes aussi très différent sur d'autres points. Pourtant envers et contre tout tu adores ta sœur, quoi qu'elle fasse. Tu l'admires pour sa personnalité positive et combattive. Tu sais qu'elle est capable de réussir ses études et de devenir une chanteuse ou une actrice. Tu lui as souvent dit et tu continueras. Tu ne veux pas lui mettre la pression, simplement la soutenir et lui montrer que tu crois en elle. Tu ajoutes souvent qu'elle ne doit pas stressé, qu'elle n'a pas besoin de te rendre fier, que tu es déjà très fier. Que son appartement soit une porcherie, qu'elle soit la dernière de sa classe ou qu'elle t'annonce qu'elle a un petit ami, qu'importe tu l'aimeras toujours autant.

« Si tu comptes jouer les Esmeralda en sortant pieds nus. C'est moi le bossu, c'est ça le message. »

Tu ris en jouant les bossu tout en grimaçant. Tu viens la chatouiller en lui conseillant de passer une paire de baskets. Elle serait bien capable de refuser pour ne pas perdre de temps. Tu ajoutes donc que vous n'êtes pas pressé. Tu te recules d'un pas en te cachant les yeux, prouvant que tu ne comptes pas essayer de voir le bazar chez elle. Tu imagines très bien l'état de sa chambre et du salon, des affaires partout, des verres qui trainent à droit à gauche. Tu es presque certain que votre mère ferait une crise si elle savait mais tu n'es pas du genre à rapporter. Tu pourrais te proposer de l'aider mais tu n'as pas envie de t'immiscer dans sa vie privée. Tu ne veux pas être le grand frère lourd et chiant. Tu es protecteur c'est clair et tu t'inquiètes pour elle mais tu lui fais aussi confiance. Depuis le temps elle sait qu'elle peut compter sur toi et l'inverse est vrai. Tu sais que si tu peux parler de tout avec elle. C'est cette certitude qui rend votre relation si unique, cette complicité immuable qui a déjà traverse plusieurs tempêtes.

Ton sourire représente bien la joie que tu as de voir ton frère en chair et en os. Tu es toujours heureuse de partager des moments avec lui, et lorsqu'il t'a annoncé qu'il avait des places pour un match de football féminin et qu'il comptait t'y emmener. Tu as littéralement sauté de joie tellement tu étais euphorique de la nouvelle. Tellement, que tu as beaucoup été impatiente d'être au jour J et enfin d'y être. Tu comptes profiter de chaque seconde. Ton humour que tu abordes fièrement, représente également ton excitation à l'idée d'assister à un match de foot en compagnie de ton frère. Même si en général, tu es toujours la première à plaisanter ou encore à sortir des blagues en tout genre. Mais aujourd'hui, tu es portée dans une joie de vivre, que tu te sens marcher sur un nuage. Tout ça, grâce à ton frère encore une fois, il semble être l'unique personne a pouvoir avoir ce remède. Tu sais que ton frère n'a pas vraiment la passion du sport dans le sang, d'autant plus qu'il a toujours été mauvais dans ce domaine. Tu n'hésites d'ailleurs pas à le charrier là-dessus, du fait que par exemple, une fille soit plus douée que lui en sport, et notamment balle aux pieds. Mais tu la toujours aider à devenir meilleur, et à s'en sortir notamment pour ses cours de sport à l'école. Avec Shin, c'était un véritable travail, mais tu as toujours eu un vrai plaisir à l'aider. Ça a toujours été la moindre des choses, car lui, il n'hésite jamais pour t'aider lorsque tu as des difficultés. Alors, tu ne pouvais pas laisser filer une occasion de l'aider à ton tour. Tu ferais toujours tout pour lui, et à le soutenir.

Avec lui, tu sais que tu peux absolument tout lui dire, tu peux te confier à lui sans détour, et sans honte si jamais. Tu sais tout ça, et tu as toujours su trouver son épaule pour t'y reposer lorsque tu avais besoin de te confier, et de vider ton cœur par certains moments. Tu peux lui parler de tes problèmes et de tes ennuis, et tu sais qu'il fera tout dans son pouvoir pour t'aider. Au moins pour te remonter le moral, et c'est déjà quelque chose de précieux à tes yeux. Mais il est vrai que ces derniers temps, tu as un peu du mal de lui parler de certaines choses, même si au fond, ce n'est pas l'envie qui te manque. Tu as juste la crainte d'un léger conflit entre vous, car tu sais, que certains de tes petits boulots ne lui plairont pas. Toi-même, ça ne te plaît pas du tout, mais parfois, tu n'as pas le choix pour cause de manque d'argent. Tu veux éviter d'en demander à tes parents, et encore moins à ton frère, lui qui t'aide déjà pour tes études. A ton goût, c'est déjà suffisant.

Tu plaisantes, mais évidemment que tu voudrais jamais te débarrasser de lui. Fort heureusement qu'il fasse partie de ta vie, et tu n'aurais pas pu rêver d'un frère mieux que lui. Pour rien au monde, tu le changerais. Jamais il risque de trop s'imposer dans le cours de ta vie, car tu souhaites qu'il compte à l'éternité pour toi, et soit plus présent pour toi. Si lors de ton arrivée à Londres, tu as adorée cohabiter avec lui un temps, c'est pour une bonne raison. Si tu le pouvais vraiment, jamais tu t'aurais pris un appartement, et tu serais restée vivre avec lui, car cela te plaisait, et ne te dérangeait en rien. Tu aimerais que votre complicité soit comme avant, et retrouve sa saveur d'une relation de frère et sœur avec lui. Comme à l'époque, avant qu'il quitte la maison familiale pour vivre sa vie et ses rêves. Depuis cette période, tu as un sentiment de brûler, d'inachevé. Car tu n'avais plus l'occasion de passer des moments sans fin avec ton frère. Du partage qui te tient très à cœur, et est important pour te rendre joyeuse dans la vie, afin de prendre les bons côtés de la vie. Maintenant que tu vis à Londres, les occasions se présentent, mais se font rare pour plusieurs raisons. Tu trouves ça très dommage. Alors, quand il t'enlace au point de te surélevé, tu as un sentiment de bonheur lumineux qui illumine encore plus ton visage. Tu l'enlaces à ton tour avec joie et de bonne humeur. << J'espère bien haha. >> Dis-tu heureuse avec une pince de sincérité dans tes paroles, avant qu'il te repose.

Tu es toujours désordonnée, et tu as toujours tendance à laisser traîner tes affaires derrière toi. Tellement, que tu oublies rapidement où tu as posé tes affaires à chaque fois. La preuve avec ton téléphone portable il y a un instant. Il est vrai que tu as des airs de garçon manqué. Faut dire qu'en étant footeuse dans l'âme, cela suffit pour te coller cette étiquette. Sans doute excepté les Disney, les contes de fée, les dessins animés. Tu aimes en général les trucs de mecs. Tu es certainement plus du genre à poser tes fesses sur un divan à boire une bonne bière en jouant à un bon jeu de baston au lieu de faire du shopping, ou bien à te pouponner devant le miroir avec tes copines. Il est vrai que tu aimes les jeux vidéo également, et que tu peux passer des heures à jouer à un jeu. Tu aimes particulièrement les jeux de baston, ou bien les jeux de sport, ou encore les jeux d'horreur, ainsi que les jeux fantastique. Néanmoins, tes trilogies de jeux vidéo préférés sont Résident Evil, et Final Fantasy. Chez toi, tu as beaucoup d'affaires à l'effigie de ces deux licences, ainsi que tout les jeux vidéo. Évidemment, ce n'est pas tout les jours que tu peux t'offrir un nouveau jeu, et cela se doit qu'à l'argent que tu gagnes via tes petits boulots. Tu aimes également Pokemon, ou encore Mario, et jamais tu t'en lasseras. << En effet, t'as l'œil. Jamais je ne changerai, pour rien au monde. Tu le sais bien. >> Il est clair que jamais tu comptes changer au cours de ta vie, et tu as bien l'intention de rester toi-même jusqu'au bout, peu importe les circonstances de ta vie. Tu souris une nouvelle fois de plus belle lorsqu'il te pince la joue. T'as l'impression d'être un pokemon au moment où il te fait ça. Toi, tu lui donnes une bonne tape à l'épaule de sympathie, afin de répondre à son taquinerie à ton sujet. << Tu peux compter là-dessus. >>

En dehors de ça, tu trouves étranges que tu sembles avoir froid aux pieds soudainement, et que tu sens le sol tellement glacial que cela te donne des légers frissons. Tu as baissé les yeux brièvement, et tu as remarqué par toi-même que tu n'as rien aux pieds. Tu te pinces les lèvres te sentant idiote d'avoir oublié un tel détail. En même temps, tu étais tellement dans l'euphorie, et que tu n'as eu qu'une envie c'est d'être au stade le plus rapidement. Tu te précipites un peu, et c'est le cas souvent. Shin le remarque, et ne se prive pas pour faire une petite remarque qui t'amuse beaucoup. Néanmoins, tu souris l'air naïve, totalement idiote de t'avoir exposé ton côté évasif. << Euh…. Ouais, c'est ça, c'est en prévision de la comédie musicale Notre-Dame de Paris. Où j'ai obtenue un rôle. >> Tu joues le jeu lancer par Shin, afin de te sentir moins idiote. Tu ris gênée par la situation, mais le fait que Shin imite le bossu t'amuse beaucoup. Il te fait toujours autant rire par ses bêtises. Son conseil est bon évidemment, tu ne comptes pas sortir pieds nus non plus. Il ne faut pas abuser, en plus de te salir les pieds, tu risques d'avoir mal aux pieds à la fin de la soirée à force de marcher sans sandale. << Mais ça m'étonnerai que je joue le rôle d'Esmeralda. >> Ajoutes-tu en secouant la tête en étant certaine de tes dits. Esmeralda est un personnage jolie, et elle est belle. Un personnage qui fait chavirer beaucoup de cœurs d'homme. Alors évidemment, sans étonnement, tu ne t'imagines pas te mettre dans la peau d'un tel personnage aussi populaire. << Par contre toi, le rôle du Bossu t'irait à merveille. Ton imitation m'a beaucoup convaincu. >> Tu le taquines en plaisantant avec un sourire amusé, avant de reprendre. << Allez je reviens, j'en ai pour deux minutes. >> Ainsi, tu retournes à l'intérieur de ton appartement. Où une fois la porte ouverte, tu la laisses légèrement entre-ouverte. Suffisamment, pour qu'il voit au moins l'entrée de l'appartement. L'entrée est suffisamment rangée contrairement à ta chambre, ou au salon, ou encore la cuisine. Mais c'est là que de nombreuses de tes chaussures traînent à l'entrée. Certaines paires sont même mélanger, et abîmer à certains endroits. Lorsque tu rentres chez toi, tu retires rapidement tes chaussures comme un adolescent et tu les laisses traîner derrière toi. Tu es partie mettre rapidement des chaussettes, avant de revenir rapidement à l'entrée. Tu ne veux pas perdre de temps, ni faire attendre Shin, et encore moins arriver en retard au stade. C'est déjà gênant d'avoir oublié ce détail, que tu veux vite y aller. Tu chausses à tes pieds les premières baskets que tu trouves à tes pieds. De couleurs noires, à semelles roses, avec des dessins roses sur le côté. Des baskets de petites filles limite. Tu poses ta main sur la poignet de porte rapidement, et tu ressors à l'extérieur aussitôt en traînant ou encore en tapant légèrement tes pieds au sol afin de bien les enfiler à tes talons.

Une vraie attitude d'ado, mais cela n'est guère étonnant. Tu as beau avoir grandi, tu restes toujours une petite fille au fond de toi. Insouciante du monde, et dans l'ignorance dans la véritable identité du monde, et de toutes les souffrances et les cruautés que la planète regorge. Toi, tu restes dans ton monde rose bonbon, et dans tes rêves de contes de fée. Enveloppée dans ton propre monde qui te met à l'abri de certaines tristesses et chagrins en réalisant par exemple que la vie n'est pas tout rose, et le bonheur est aussi rare qu'une perle. << Bon je crois que maintenant je suis fin prête à y aller. >> tu te frottes la nuque embêtée toujours d'avoir forcé ce contre-temps idiot. Que t'aurais pu éviter si tu n'étais pas toujours à l'ouest. Maintenant, tu es bien prête, et rongée par l'impatience. Après avoir fermé ta porte à clé, tu vérifies une dernière fois à l'intérieur de ta sacoche pour être certaine que tu n'as rien oublier. Visiblement, rien ne manque. Mais te connaissant, il n'est pas impossible que tu aies oublié quelque chose. Néanmoins, tu ne vas pas y passer des heures non plus sinon vous allez arriver en retard.       
 

Ton sourire ne faiblit pas face à ta sœur que tu adores. Tu sais que tu as une chance incroyable avec ta famille. Malgré les différents que tu as avec tes parents, tu sais pertinemment que tu peux compter sur eux. Ton père t'en veux surement encore d'être parti si loin et d'avoir entrainé Tifa à ta suite. Ta mère, par contre, comprend que vous essayez de faire votre vie et même si elle est triste que vous soyez loin, elle l'a accepté. D'ailleurs elle t'appelle trop souvent, tous les deux jours à peu près, tu sais qu'elle le fait par amour. Tu es presque sûr qu'elle doit appeler Tifa tous les jours. Toi tu évites de la déranger au téléphone constamment. Par contre tu échanges par sms avec elle. Il n'est pas rare que tu lui envoies un message pour lui raconter quelque chose de drôle ou une photo qui te rappelle un souvenir avec elle. Tu ne l'appelles qu'une fois par mois pour réellement prendre de ses nouvelles et lui confirmer le virement. Tu ne sais pas si elle aimerait que tu sois plus présent. Tu ne veux pas t'imposer et tu essayes maladroitement d'être présent pour elle sans être trop envahissant. Elle doit déjà avoir assez à faire avec votre mère. C'est peut-être pour ça que tu précises qu'elle ne débarrassera pas de toi si facilement aujourd'hui. Aujourd'hui c'est spécial pour toi, tu as un nouvel emploi qui paie mieux que les précédents et tu veux lui en faire profiter. Tu veux la couvrir de cadeaux et la voir sourire toute la journée. Cela fait trop longtemps que tu n'as pas passé du temps avec elle. Au fond cela te manque mais la vie n'est pas aussi facile et tu ne peux pas la voir aussi souvent que tu le voudrais. Tu te promets d'essayer de lui proposer d'aller boire un verre plus souvent, pourquoi pas venir la chercher à l'université maintenant que tu as des horaires différents. Enfin pour l'heure, tu laisses déborder ta joie, ce qui est plutôt rare pour toi. Tu la fais tourner autour de toi, gravant son rire dans ta mémoire.

Tu lui ébouriffes les cheveux en acquissent quand elle réplique qu'elle ne changera pas. Tu espères que rien ne viendra jamais briser ce sourire et cette joie de vivre. Tu l'admires pour ça, cette attitude positive, cette force de vivre et de sourire. Tu n'es pas si différent, tu n'as jamais baissé les bras, sauf lorsqu'il s'agit de tes auditions. Tu as vite compris qu'il était préférable que tu fasses de l'argent au lieu d'espérer devenir chanteur. C'est peut être ça qui s'est brisé chez toi, ton rêve. Contrairement à toi c'est une battante et elle n'a jamais abandonné le sien. Tu sais qu'elle est capable de réaliser tout ce qu'elle veut avec cette attitude. Au fond tu devrais prendre exemple sur elle tu le sais. Toi tu es trop terre à terre, trop cartésien. Tu aimes quand tu contrôles la situation, tu n'aimes pas trop te dévoiler. C'est pour cela que tu ne fais pas mouche dans tes auditions, trop timide, trop réservé dans les émotions que tu transmets. Il n'y qu'avec Tifa que tu arrives à être toi-même, car tu sais qu'elle sera toujours là pour toi. Cette complicité est une certitude qui te rassure et qui te permet de te lâcher. Tu as confiance en elle, plus qu'en n'importe qui sur cette terre. Tu sais que c'est toi l'aîné mais si jamais tu es au fond du gouffre, elle sera là pour toi, comme elle l'a déjà été et inversement. Rare sont ceux qui peuvent avoir une telle amitié avec leur frère ou leur sœur, tu chéries cette chance comme la prunelle de tes yeux. Plus que ça, tu la chéries elle, tu la protégerais jusqu'à donner ta vie si c'était nécessaire. Elle te frappe l'épaule amicalement et tu ris à sa réplique.

« Je compte sur toi sœurette ! »

Tu ris lorsqu'elle rentre dans ton jeu. Tu attends une demie seconde pour savoir si c'est vrai ou pas. En voyant son air gêné et amusé à la fois, tu comprends qu'elle te taquine. Tu ris de plus belle en mimant le bosseur quelques secondes pour la faire rire. Tu n'as jamais rêvé d'être acteur et tu ne fais le pitre qu'en présence de ta sœur. En général tu n'es jamais aussi déridé, pas que tu redoutes le regard des autres, juste que tu n'as pas d'amis assez proches pour être aussi familier. Elle secoue la tête en prétextant qu'elle ne faisait pas une bonne Esmeralda. Tu fronces les sourcils et tu lui attrapes les épaules.

« Ne dit pas ça, tu serais parfait !! Tu es ravissante et tu danses merveilleusement bien !! Tu aurais le rôle haut la main dans une comédie musicale !! »

Tu appuis tes paroles par un sourire. Tu es très sérieux. Tifa est ta sœur et tu as beau la voir encore comme ta petite sœur, tu sais qu'elle est devenue une femme, et une femme ravissante. Tu es conscient qu'elle est capable de faire tourner les têtes et même si elle n'a pas conscience de ses charmes, tu es persuadé que les hommes n'y sont pas insensibles. Quand elle réplique que toi tu serais parfait en bossu, c'est à ton tour de lui frapper gentiment l'épaule en mimant un air faussement vexé.

« Quoi ?! t'as qu'à dire que je suis affreux ? Pff je m'en foute, c'est la beauté intérieure qui compte. »

Tu lui tires la langue en riant avant qu'elle rentre à nouveau dans son appartement pour mettre des chaussures. La porte entre-ouverte tu vois l'entrée et tu ne peux t'empêcher de constater le léger désordre. Tu sais qu'elle peut faire pire, elle a vécu avec toi. C'est d'ailleurs peut être ce qui a fait qu'elle a pris son appartement. Tu n'aimes pas le désordre. Tu n'es pas du style maniaque mais la vaisselle ne traine pas, les chaussures sont rangées et les lessives étendues. Enfin tu ne dis rien car tu n'as pas envie de la sermonner sur le rangement. Tu n'es clairement pas là pour ça et même si vous êtes frangin et que vous vous ressemblez sur certains points, vous êtes différent sur beaucoup d'autres. Tu attends donc tranquillement vérifiant au passage la présence des billets dans ta sacoche. Ça serait un comble que tu es oublié l'essentiel. Heureusement tu n'es pas tête en l'air contrairement à elle qui revient avec des baskets dignes d'une princesse. Tu souris en levant ton pouce vers elle. Elle a son style bien à elle et tu l'adores comme ça. Toi tu es plutôt du genre classique et passe partout, tu n'aimes pas te faire remarquer

« Super c'est partiiii !! »

Tu cris doucement en lui prenant la main pour l'entrainer dans les escaliers. Le stade n'est pas à côté et tu as prévu d'y aller en vélo. Tu n'as pas de voiture faute de moyen. Tu aurais pu décider de prendre le métro ou un taxi, mais cela amputerait d'autant le budget de cette sortie. En arrivant en bas tu lui lâches la main et tu ouvres les bras en grand pour dévoiler ton vélo. Celui-ci est toujours le même depuis que tu es arrivé à Londres, c'est d'ailleurs le même que tu as depuis ton adolescence. Le même sur lequel vous montiez quand vous êtes plus jeune pour aller au lac, en ville ou simplement vous évadez de votre quotidien. Tu n'as jamais changé car tu es un peu sentimentale au fond. Tu l'entretiens, tu as changé les pneus bien sûr et fait quelques réparations mais le cabre, le guidon et les poignets sont toujours les mêmes, c'est simple, c'est toi, c'est noir, classique.

« Votre carrosse est avancé princesse !! Comme à l'époque !! »

Tu enfourches le vélo sans t'asseoir sur la selle, tu lui laisses prendre cette place. Tu as le sourire aux lèvres en te souvenant de votre enfance et l'époque pour vos seuls soucis étaient rapport à l'école. A présent la vie a bien changé. Réitérer vos souvenirs d'enfances te met le baume au cœur. Une fois qu'elle en selle, tu tournes la tête vers elle avec un regard malin.

« Accroche toi, ça va décoiffer. »

Tu ris en démarrant doucement, malgré tes paroles. Heureusement que Londres est relativement plat et que tu as eu un emploi de livreur pendant plusieurs mois pour te faire la condition physique. En réalité tu n'as jamais été un grand sportif dans ta jeunesse. Depuis que tu as quitté la maison familiale tu t'es fait une condition physique différente. Tu n'es pas réellement musclé mais tu as ce qu'il faut ou il faut. En ce qui concerne le vélo, tu as les jambes qu'il faut pour rester un moment sans t'asseoir et pédaler. Tu n'es pas du genre dangereux à vélo, sauf lorsque tu as une course à faire et que tu es seul. Sinon tu es plutôt prudent, tu n'as pas peur pour toi mais plutôt pour elle. Tu ne voudrais pas qu'elle se blesse et qu'elle soit handicapée dans ses études.

Il est vrai que tu parles à ta mère tout les jours ! Elle t'appelle, ou bien tu l'appelles toi-même afin de donner des nouvelles et d'en recevoir de sa part. Tu fais également beaucoup de rapport sur le déroulement de tes études et tu ne cesses de décrire que cela se passe bien et que tu cartonnes. Tu n'expliques en rien les problèmes d'argent que tu as, ou encore que tu t'acharnes à effectuer des petits boulots pour pouvoir manger à ta faim. Non, lorsque tu parles avec ta mère, tu veux uniquement qu'une conversation joyeuse en prenant que le bien, et laissant le mal de la difficulté de la vie en dehors. Il t'arrive également de lui parler de Shin, et de dire que du bien de lui, et qu'il est un grand frère exceptionnel. En ce qui concerne ton père, c'est plus compliquer, mais même si cela est rare, il t'arrive parfois de l'avoir au bout du fil, et de lui raconter quelques détails sur ta vie à Londres. De la même façon qu'avec ta mère. Tu évites des sujets difficiles et sensibles, qui pourraient les inquiéter inutilement. Tu aimerais qu'un jour, ils viennent te voir chanter, ou bien jouer dans une pièce de théâtre. Cela n'est pas encore possible, tu es encore en début de formation. Ca fait qu'une année que tu es dans ton école, et tu prends plus des cours que de la pratique en temps réel, face à un public. Mais tu ne perds pas espoir qu'un jour, tu puisses jouer, et même pourquoi pas, que tu sois repérer par une production, ou une maison de disque pour que tu puisses composer tes propres chansons. Tu ne sais pas encore si tu veux devenir chanteuse, musicienne, compositrice-interprète ou encore actrice, ou soyons fous, tout en même temps ! C'est possible, il en faut du talent, et même si tu n'admets pas que tu en as par manque de confiance. Tu espères toucher du but dans les prochaines années, tu es encore jeune après tout. Dans le pire des cas, tu seras capable du jour au lendemain de t'inscrire à un télé-crochet musical comme… The Voice. Rendre fière ta famille, c'est vraiment un rêve pour toi. Tu aimerais balayer les problèmes d'argent par l'art de ta voix, et par ton talent de comédienne. Et en faire profiter ta famille des ressources que tu gagnerais, dont ton frère.

Tu es une personne absolument familiale, qui tient à sa famille et qui aimerait partager n'innombrables moments avec eux. Tu pourrais organiser des soirées ou des dîners en famille si tout le monde était disponibles, et ça serait avec joie pour ta part. Ton frère encore plus, tu penses que ton frère doit savoir que tu l'adores comme une folle, et que tu l'admires en tant que petite sœur. Tu le remercies sans cesse d'être là pour toi depuis toujours, et il doit savoir que cette connexion fraternelle est réciproque. Si jamais il a un coup au moral, tu espères qu'il pensera à toi pour discuter, et se confier. Tu donnerais cœur et âme pour lui faire changer les idées si jamais. Comme il a toujours fait pour toi. En tout cas, tu comptes bien à un moment confier ton ressentit sur vous, que tu aimerais que ça redevienne comme avant. Véritablement. Même s'il t'envoie souvent des sms, et qu'en soi, cela te suffit, car même à travers un téléphone portable, chacun chez soi, vous pouvez délirer comme deux gosses. Tu aimerais que vous redeveniez deux enfants à faire pleins de bêtises joyeux et de délires amusants ensemble, comme à l'époque. Surtout si c'est pour refaire une accolade comme ça, comme-ci que tu étais dans un manège. À vrai dire, c'est survenu sans doute parce qu'il y a eu un léger temps avant qu'il te voit jusqu'au aujourd'hui. Il t'ébouriffe les cheveux, mais il a plus mis ta casquette de travers qu'autre chose, vu que tu portes une casquette. Certes, il t'a quand même mis en partie les cheveux en pagaille, et tu en souris amusé en prenant part la suite une mine faussement embêter. << Heyy, j'ai pris du temps pour me coiffer ! >> Ce n'est pas vraiment le cas, tu t'es juste mis un coup de brosse pour ensuite de les attacher rapidement. Rien de bien fanfaronnant. Tu retires ta casquette afin de replacer tes cheveux, et placer quelques mèches derrière tes oreilles. En tout cas c'est certain que ce ne sont pas des paroles en l'air, c'est dans ton principe de vie de rester toi-même, et de garder la positif attitude.

Tu remets ta casquette sur la tête, alors que tu prétends que le rôle d'Esmeralda ne te conviendrait pas du tout. Tu le penses sincèrement, et tu te demandes même si devenir actrice et comédienne est réellement fait pour toi. Tu es tellement timide, que sur scène, ça risque d'être difficile de supporter une telle pression. Déjà, lors de tes cours d'art, tu es comme limite tétanisée de devoir t'ouvrir face à tes camarades. D'autant plus que tu n'as pas vraiment d'amis, sur qui tu peux compter, te sentir plus à l'aise et t'entraîner. Pourtant, tu aimes cet univers, mais visiblement, tu as encore beaucoup de marches à gravir. Ce que dit Shin, ne t'étonne pas du tout venant de lui. Tu savais bien qu'il allait avoir une réaction similaire à celle-ci. Mais ça te fait quand même plaisir au plus profond de ton cœur, ton frère est un soutien important pour tes études, et dans la vie de tous les jours. << Dans ce cas si tu le dis. Tu dois avoir raison. Merci. >> Tu lui souris agréablement, tu démontres bien que ça te fait plaisir. Même si d'un côté, tu n'en es pas certaine que tu obtiennes un tel rôle "haut la main", comme il le dit. Tu es persuadée qu'il y a d'autres filles beaucoup plus talentueuses que toi, et surtout bien plus belles que toi. Tu ris d'amusement lorsqu'il te tape l'épaule, car tu l'as comparé au Bossu. Évidemment tu plaisantes sur ce point, c'était simplement pour titiller Shin comme tu aimes tant faire. Shin est bien trop beau pour avoir le rôle du Bossu. À moins qu'il passe au maquillage et à la couturière. Après tout, derrière la scène, on peut faire des miracles. Trop beau ? C'est doute pour cette raison qu'il n'a jamais eu de petite-amie dans sa vie. Du moins, tu en as jamais eu connaissance d'au moins d'une ! À moins qu'il cache bien son jeu le petit coquin. Mais comme vous vous dites tout, si jamais il aurait une fille en vue, il t'en aurait parlé, tu es certaine. Néanmoins, tu n'es pas la mieux placée pour parler de ça. << Mais c'est qu'il est vexé le petit grognon. >> Dis-tu pleins de plaisantin en la charrient de nouveau. << Mais oui, tu as raison, c'est la beauté intérieure qui compte. >> Tu lui tires la langue pleine de taquinerie à ton tour. Mais, au fond, il n'a pas tord sur ce point de vue.

En tout cas, tu es vite retournée à ton appartement pour enfiler tes baskets rapidement. Cela fait, tu en ressort pétillante, impatience de prendre la route pour le stade. Tu vérifies bien que tu as fermé ta porte à clé, et après une dernière vérification dans ta sacoche. Tu es prête. Shin ne se fait pas attendre puis qu'il t'embarque dans les escaliers. Tu sais que le stade de foot n'est pas à la porte d'à côté, et vous n'avez pas parlé du moyen de transport pour s'y rendre. Tu sais bien que Shin n'a pas de voiture, et toi non plus, tu n'as même pas le permis. Alors tu imagines que vous allez y aller en métro. Ça t'embête un peu, car le métro c'est toujours galère, surtout en heure de pointe. Il y a beaucoup de monde, mais tu sais bien que c'est un endroit idéal pour notamment jouer de la guitare. Puis te concernant, lorsque tu prends le métro, tu le prends toujours à l'œil. Pas question de payer un simple ticket qui coûte bien trop cher. Tu ne sais pas si tu es autorisée à le faire devant Shin, tu ne penses pas. C'est bien trop simple de prendre le métro à l'œil, il y a tellement de monde que tu peux passer les barrières de sécurité discrètement. Ça passe tout le temps crème. Vous arrivez en bas de ton immeuble médiocre, et t'as comme l'impression qu'il va faire venir une limousine. Tu es surprise finalement de constater qu'il y a son vieux vélo qu'il a depuis longtemps. Il est là juste devant tes yeux. Tu as la sensation de voir un trésor devant toi. Ton visage est illuminé, mais ça te fait tellement drôle de revoir ce vélo. Tu étais persuadée qu'il n'était plus en état de rouler avec le temps. C'est une agréable surprise pour toi, car tu te souviens comme-ci que c'était hier lorsque tu montais dessus pour faire l'imbécile avec ton frère. Vous étiez jeunes, et même avec un simple vélo, vous pouviez passer des heures à jouer. C'est un peu nostalgie tout ça, c'était le bon temps à ton goût. Maintenant vous êtes grands, vous n'êtes plus aussi proche qu'auparavant, et que la vie se pose devant vous comme un problème à surmonter. Cet air de nostalgie se ressent un peu à travers les parcelles de ton visage, mais tu gardes un léger sourire ravi au coin de tes lèvres. << Wouaah ! Tu as toujours ton vélo ? Mais.. >> Tu te frottes la tête d'incompréhension, et pas vraiment sereine. << Tu comptes vraiment pour qu'on y aille en vélo jusqu'au stade ? Enfin… s'il y avait deux vélos oui, mais on est plus vraiment des enfants. On va s'encombrer à deux sur un seul vélo. Tu ne trouves pas ? >> C'est drôle, c'est certain, vous pourrez refaire ça dans un parc, mais là sur le béton, et la route avec les véhicules. Tu as juste peur qu'il y ait un accident, et que tu te blesses. Tu ne veux pas non plus que Shin se blesse. Mais si toi, tu te blesses, cela veut dire que tu ne pourras plus danser pendant un certain temps, et ça mettra un coup de frein dans tes ambitions et tes études. Certes, tu pourras toujours chanter avec passion, et jouer avec humour et émotion. Mais tu adores danser, et tu danses au moins une fois par jour dans tes cours d'art.

Tu l'aperçois monter sur le vélo, sans s'asseoir sur la selle, il doit te laisser la place sûrement. Mais tu n'as pas vraiment confiance. Ce n'est pas en Shin évidemment, mais à toi plutôt…. Tu es maladroite, et tu risques de gêner Shin c'est certain à ton sens. Vous avez grandi tous les deux, et toi, tu as bien grandi. Bon ok, tu es tout de même petite, après tout, tu fais qu'un 1m62, mais quand même. Tu hausses les épaules sans te prendre la tête au fond. Tu portes ta confiance à Shin, qu'il va maîtriser la vélo à merveille, même avec un boulet comme toi dans ses pattes. Tu t'approches, et tu passes ainsi ta jambe de l'autre côté du vélo pour grimper sur la selle, et t'y asseoir délicatement. Enfin, tu as tellement voulu trop faire attention, que tu as un peu perdu l'équilibre, et tu as failli faire basculer le vélo sur le côté en emportant Shin avec toi. Tu t'es tenue à lui, en agrippant son t-shirt. Heureusement que tu as su poser pied au sol, pour te donner un appuie pour éviter la chute… Déjà ! Rien que par ta faute et ton côté maladroit. << Désolée, je n'ai pas fait exprès…. Attends avant de démarrer. J'ai ma culotte qui me rentre dans les fesses. >> Dis-tu sans aucune gêne et dans le plus grand des calmes. Tu secoues un peu tes fesses, mais c'est plus du fait que la selle n'est pas vraiment confortable qui te donne cette sensation. Tu plies tes jambes pour éviter de toucher le sol et également pour éviter de gêner Shin lorsqu'il va pédaler. Enfin, rester comme ça, tu risques de finir par avoir des crampes aux jambes ! Tu verras bien par la suite. Sinon, tu pourrais pédaler à ton tour, et lui se s’assoira sur le guidon. Ou toi, vu que tu es plus légère que lui. Shin va vraiment réussir à pédalé à moitié débout sur le vélo tout le long du chemin ? En tout cas, il a l'air confiant, alors tu le laisses faire. En tout cas, il n'y a pas de doute à avoir, tu t'accroches bien, et à Shin. Ou plutôt, tu agrippes son t-shirt comme un koala sur son arbre. << T'as pas intérêt à péter ! >> Tu joues de nouveau sur l'humour, en plaisantant sur ta phrase avec un petit air farfelu. Mais il est vrai que tu n'as pas du tout envie qu'il pète sur toi. Ça serait dégueulasse. << On aurait dû y aller à dos de CHO-COO-BOOOO !! >> Alors que ton frère démarre, tu prends un petit air amusé et joyeux de chansonnette. Une chansonnette qui vient d'un jeu vidéo : Final Fantasy. Où les chocobos proviennent de cet univers. Ta joie de vivre s'exprime, restant fidèle à toi-même.       
 

Tu ris lorsqu'elle râle en prétextant qu'elle a mis du temps à se coiffer. Tu la connais et tu sais qu'elle a juste brossé ses cheveux avant de les attacher et de viser une casquette dessus. Tu te souviens quand c'est toi qui la coiffait quand vous étiez plus jeune et que votre mère travaillait. Tu as toujours essayé d'être un frère exemplaire et un fil parfait, seulement tu n'as jamais trouvé grâce aux yeux de votre père. Pourtant c'est de lui que tu tires ta détermination au travail. Tu l'as toujours vu cumuler plusieurs boulots et tu suis donc son exemple. Tu aurais aimé pouvoir faire des études et décrocher un boulot stable avec des horaires corrects. Peut-être que tu aurais plus de temps pour ta sœur, c'est ce qui te manque le plus depuis que tu vis à Londres. Tu n'as jamais été très famille. Tu respectes ton père et tu aimes ta mère, même si elle est trop collante et n'a pas la même vision de la vie que toi. Etant bouddhiste, elle ne comprend pas ce besoin matériel que tu essayes de combler en travaillant d'arrache pieds. Elle trouve louable que tu aides ta sœur mais elle te dit toujours de faire ce qui te plait, comme Tifa. Tu n'es pas d'accord avec elle sur ce sujet, c'est vrai que l'argent ne fait pas le bonheur, malgré tout, il y contribue et ça tu n'en démords pas. Tu n'aurais pas été le même si tes parents avaient eu plus de moyens. Tu es quand même d'accord sur le fait que la famille est importante, essentiel même. Tu donnerais tout pour ta sœur. Tu ne souffres pas de ne pas voir tes parents, par contre elle tu aimerais pouvoir passer du temps avec elle, même quelques heures lorsqu'elle sort de cours. Cependant tu ne veux pas qu'elle pense que tu la surprotèges. Tu aimerais lui éviter toutes les galères de la vie mais tu sais que ça serait égoïste. Si elle ne fait pas ses propres erreurs et ne se retrouve pas face à elle-même, elle ne pourra jamais savoir de quoi elle est capable. C'est ce qui t'es arrivé quand tu as débarqués à Londres, tu as compris que tu avais bien plus de ressources que tu ne le pensais. Bon cela n'a pas changé la confiance en toi que tu as vis-à-vis du chant, par contre maintenant tu es capable de gérer des situations délicates, que ce soit financièrement ou socialement. Tu as un peu changé depuis et tu n'es pas le souffre-douleur que tu étais. Il est clair que tu préfères toujours rester discret mais tu sais te faire entendre lorsque c'est nécessaire.

Lorsqu'elle te répond qu'elle te croit, tu esquisses un sourire ravi. Il est clair que tu adores ta sœur. Cependant elle te ressemble plus que tu ne le voudrais. Elle est timide un peu comme toi et n'a pas forcément confiance en elle. Contrairement à toi elle a une persévérance à toute épreuve enfin surtout une positive attitude. Si tu as de la détermination pour certains sujets ce n'est pas le cas lorsqu'il s'agit de chanter en public. Tu ne te prives pas quand tu es sous la douche, adorant réinventer des titres et chanter à tue-tête mais lorsque tu es devant un jury pour des auditions c'est différent. Tu te renfermes incapable de mettre à profit ta voix roque et toutes les émotions que tu veux faire passer. Il y a pourtant tellement de choses que tu voudrais dire. Tu as même écrit des paroles depuis ton adolescent mais jamais personne ne les entendue pas, même pas ta sœur que tu adores. Tu sais qu'elle pourrait te donner un avis, seulement elle pourrait tout aussitôt bien te dire que c'est parfait, super, comme tu viens de faire en lui jurant qu'elle pourrait avoir n'importe quel rôle. Tu sais que ton jugement est faussé parce que tu l'aimes trop, par que c'est ta sœur et que tu ne vois pas le mal avec elle. Il faut dire que pour toi elle est parfaite sauf son côté bordélique. En tout cas lorsqu'elle te taquine, tu fais la moue avant de rire pour prouver que tu n'es pas réellement susceptible, en tout cas pas avec elle. Elle te tire la langue en approuvant que la beauté intérieure est plus importante. Tu n'es pas certain d'être quelqu'un de beau à l'intérieur comparé à elle. Elle a tellement de joie de vivre, à croire que tu as hérité du côté noir et elle du côté blanc. Cependant tu caches bien cette personnalité et elle seule arrive réellement à faire briller la flamme en toi. C'est peut-être pour ça qu'elle manque à ta vie, tu as beau essayer de rayonner, il n'y a qu'elle qui arrive à te faire sourire de toutes tes dents. C'est pour ça que tu l'entraines rapidement en bas, car tu es pressé d'être au stade, de la voir le sourire aux lèvres en train d'encourager son équipe.

En arrivant en bas, tu dévoiles ton vélo comme une limousine. Si son visage s'illumine, tu vois bien qu'une voile de nostalgie passe pendant quelques secondes. A cet instant tu lui as posé une main amicale sur l'épaule, te rappelant toi aussi tous les souvenirs de votre enfance. C'est vrai que la vie aujourd'hui est différente. Tu ne saurais pas dire si c'est en mieux ou en pire. Dans ton cas tu n'es plus harcelé à l'école, ce qui est un vrai plus. Cependant tu as des soucis financiers et des journées à rallonge qui ne t'enchantent pas. Tu ne peux pas dire que tu es heureux mais tu continues ta vie. En réalité tu as gardé ce vélo car la vie c'est comme une bicyclette, il faut avancer pour ne pas tomber. C'est ton principe de vie, même si parfois tu sais que tu devrais lever le nez du guidon pour apprécier le paysage.

« Et oui, il a subi plusieurs réparations mais il roule comme en quarante ! »

Tu hausses un sourcil devant sa réticence premier. C'est vrai qu'elle a grandi et que tu as pris de la carrure mais c'est un vélo d'adulte et tu es certain d'y tenir à deux dessus. Tu es conscience que cela va te demander de l'endurance mais ce n'est pas ce qui te manque après avoir fait des livraisons pendant des mois. Tu as déjà traverse Londres en long en large et en travers. Tu connais les raccourcis dans lesquelles tu sais les nids de poule à éviter. Tu as fait les bords de la Tamise au moins une fois par jour depuis des mois et tu sais exactement quand la circulation est encombrée. C'est un des avantages de ton ancien boulot.

« T'en fait pas, je t'ai déjà chalé et je connais Londres par cœur. Et puis…on se dit du danger non ?! Hihihi. »

Tu mimes le rire désinvolte de Simba dans le dessin animé du roi lion d'où tu tires ta référence. Pour la convaincre tu te mets en place, attendant qu'elle s'installe. Elle va pour s'asseoir mais déjà sa maladresse fait surface, identique à la tienne. Heureusement elle se rattrape parce que tu n'avais pas prévu et tu étais presque prêt à tomber avec elle. Tu ris en prenant de bons appuis pour paraitre à toutes autres pertes d'équilibre. Tu souris lorsqu'elle te demande d'attendre un peu le temps qu'elle se mette à l'aise. Ce n'est pas le genre de sujet qui te met mal à l'aise. C'est vrai que tu as été très vite pudique et tu as très vite respecté la pudeur de ta sœur. Cependant des mentions comme ça te font plus rire qu'autre chose. Tu serais peut-être mal à l'aise si elle se mettait en sous vêtement pour te montrer une tâche qui l'inquiète, en tout cas tu serais bien incapable de faire pareil. Tu l'adores mais ta timidité prend le dessus lorsqu'il s'agit de ton corps. Tu attends qu'elle soit prête. Tu étais prêt à partir, ayant un pied sur la pédale mais lorsqu'elle te demande de ne pas lui péter dessus. Tu te plis en riant.

« Ahaha, pour qui tu me prends, t'es pas croyable, c'est pas moi qui aides gaz quand je mange trop de flageolets. »

Tu esquisses un sourire à son attention en tournant la tête, sachant bien que ce n'est pas son aliment préféré. Lorsqu'elle reprend pour parler de Chocobo, tu ris encore et tu te permets de faire une imitation passable de l'oiseau en question. Tu secoues la tête en criant tel un volatile. Si d'ordinaire tu es timide, avec ta sœur tu t'en fouts de te faire remarquer. Après ce cri, tu t'es lancé, appuyant sur la pédale pour débuter le trajet. Tu as mis un temps à prendre un rythme correct mais une fois la cadence trouvée, tu ne forces pas trop, restant quelques secondes une pédale basse, avance de donner à nouveau quelques coups. Ta sœur agrippé à toi, ne te gêne pas. Tu préfères qu'elle entoure ses bras autour de toi plutôt que de risquer de tomber. Bizarrement vous avez hérité du même gêne maladroit et tu sais qu'un écart de sa part, peut te faire perdre l'équilibre aussi. Seulement tu as pris en condition physique et en adresse avec tes boulots et surtout tu ne veux pas tomber. Le trajet n'a pas été sans frayeur, comme quand tu as du freiné rapidement car une trottinette vous a coupé la route. Tu ne t'es pas privé pour insulté l'homme, qui a juste haussé les épaules. Tu n'apprécies pas les gens qui se croient tout permis. Toi tu es du genre à respecter les règles de circulation. Bon c'est vrai qu'il t'arrive de faire des exceptions, quand tu es seul et que tu as un colis à livrer, ce qui n'est pas le cas ici. Aussi tu as été très prudent, empruntant les pistes cyclable autant que possible. Tu as bien pris un raccourci pour aller plus vite. Tu t'es économisé, arrivant à reposant un peu tes jambes. Au cours du trajet, tu as légèrement tourné la tête vers ta sœur.

« Tout va bien dernière ? On est plus très loin. »

Tu as esquissé un sourire d'encouragement que tu sais qu'elle ne peut pas voir. Tu n'as pas faibli, maintenant la cadence pour arriver au stade. Le match ne va pas commencer tout de suite mais tu ne veux pas être en retard pour avoir le temps d'acheter à manger, à boire et pourquoi pas un gant de supporter pour agiter. En arrivant à l'abord du stade, la circulation se fait plus dense, plus de piétions et de véhicules qui veulent entrer au parking prévu à cet effet. Tu ralentis le rythme en te dirigeant vers l'emplacement à vélo. Une fois là bas, tu t'arrêtes doucement en soupirant.

« Waou, c'est plus dur au ralenti, t'es lourd, t'as pas grossi ? »

Tu ris, pour montrer à ta sœur que tu plaisantes avant de reprendre

« On y est !! Je n'aurais pas cru qu'il y aurait autant de monde…»

Il est vrai que tu n'es pas le genre de fille à passer un temps monstre à l'intérieur d'une salle de bain. Au moins, à ce sujet, c'est pratique de vivre avec toi étant donné que tu ne prends pas l'occupation trop longtemps de la salle de bain au matin. Souvent, une simple douche où tu chantonnes dessous en toute évidence, et pour te coiffer un coup de brosse rapide pour ensuite de les attacher rapidement sans y faire attention lorsque tu décides de les attacher. Néanmoins, quand tu en as l'occasion, il n'est pas rare que tu passes chez la coiffeuse du coin que tu connais bien par fidélité à leur boutique. Pour un simple soin des cheveux, ou encore des couleurs, ou un rafraîchissement. En tout cas, tu n'es pas vraiment difficile à vivre, à part tes petits airs de boudeuse de petite fille de quatre ans ou encore quand tu t'exclames un peu trop ta joie de vivre qui peut frôler la lourdeur et la chieuse pas possible parfois. Mais ça, c'est tout toi, malgré ta timidité, tu es la première à faire des conneries et à dire des blagues à tout-va. Ça te permet en soi de prendre le bon côté de la vie, et de profiter un max sans te noircir l'esprit par tes problèmes d'argent par exemple. Tu aimes la compagnie, et en particulier celle de ton frère, car cela permet de vraiment être toi-même sans être juger par certains regards malsains et insultants. Tu sais que Shin est l'unique personne où tu peux te lâcher sans crainte des conséquences à venir. Il te connaît mieux que personne, et il sait comment tu agis et comment tu aimes vivre. Tu aimerais tellement que cela se représente plus souvent, mais tu en veux un peu à la vie de vous séparer progressivement. Tu espères que tu pourras arranger ça à l'avenir.

Il est évident que Shin a donné son avis en prenant en compte simplement que tu es sa sœur. Tu es certaine au fond de toi que si l'avis venait d'un professionnel, ou d'un jury. Le résultat serait tout autre. Tu penses bien que Shin serait incapable de te juger, ou de dire du mal de toi. Il doit penser que tu es la meilleure du monde, et que toutes les portes sont ouvertes pour une personne bourrée de talent comme toi, selon lui. Et vise versa. Tu sais à mille lieux que le rêve de Shin est de devenir chanteur, et tu es persuadée qu'en y mettant les ingrédients, il peut y arriver. Tu l'as déjà entendu chanter évidemment, et tu es la mieux placé pour savoir qu'il a une voix magnifique et entraînante. C'est ton frère, alors tu veux absolument qu'il réalise ses rêves, et ne gâche pas sa vie dans des boulots stupides, ou encore même qu'il ne risque pas d'apprécier. Si tu aurais un vœu à réaliser, ça serait que Shin soit heureux dans sa vie, et puisse vivre dans sa vie comme dans un rêve. Au fond, ça t'embête qu'il utilise son argent seulement pour ton avenir, et qu'il n'en profite pas pour son grade. Tu aimerais tant lui dire ça, mais tu ne sais pas comment t'y prendre.

En tout cas, aujourd'hui, il n'est pas question de partir sur des sujets trop sérieux, qui risque un peu de gâcher l'ambiance. Tu veux profiter à fond de l'opportunité que tu as de passé un moment avec lui dont vous pourrez en parler avec joie et amusement à l'avenir. Tu dois te douter qu'il ait dû se démêler pour avoir ces places pour le match de football. Et il n'est pas question que tu gâches son envie de te faire plaisir. Ça doit être important pour lui. Toi aussi tu aimerais lui offrir des surprises comme ça. Mais encore une fois, cela revient à l'argent, et tu ne gagnes pas des masses avec tes petits boulots. Tu en as un peu marre que chaque détail de la vie revienne constamment à l'argent, encore et encore. Que faire sans argent alors ? Tu connais la réponse évidemment. Pas besoin d'argent pour profiter de la vie, ou encore d'être heureuse. Peut-être que ton attitude positive à voir le bien un peu partout te perdra. Mais tu assumes, tu n'aimes guère te prendre la tête. Tu n'aimes pas les ondes négatives, et les ambiances lourdes. Tu veux que tout soit joyeux, avec mille sourires de bonheur.

Son vélo ne peut que te rappeler les moments de ton enfance avec ton frère où vous avez passé des agréables moments fun avec ce vélo. C'est évidemment d'une manière nostalgique que tu te remémores ces souvenirs. C'était la bonne époque, où vous aviez l'âme d'une enfant insouciant du monde et de la vie, et que les responsabilités et les difficultés n'étaient qu'un futur malheureux. Tu gardes une âme d'enfant en toi rien que pour ce plaisir et de pouvoir t'évader de la réalité de la vie. En soi, même si à l'école ce n'était pas la joie, tu sais qu'à la maison l'atmosphère était tout différent grâce à ton frère. Aujourd'hui, quand tu rentres à la maison, bah tu es seule dans ton appartement miteux. Rien d'extraordinaire et de joyeux au final. Tu es seule comme une idiote, avec tes peluches, tes jeux-vidéos ou encore tes dessins-animés. Vous étiez inséparable à l'image de jumeaux, même si vous n'aviez pas d'amis, votre complicité remplaçait cela à la perfection. Tu souris avec douceur quand il pose sa main sur ton épaule et te rassure qu'il est en état de rouler. C'est vrai, il a l'air d'être comme neuf, et tu n'as pas à craindre qu'une roue se détache ou crève, ou encore que les freins ne répondent plus. << Je te fais confiance là-dessus. >> C'est finalement plus à cause de ta maladresse que tu t'inquiètes. Car plus les années passent, plus tu en deviens de plus en plus maladroite. Tu ne voudrais pas avoir un accident par ta faute traînant Shin dans ta chute.

Tu t'approches du vélo, et tu poses ta main sur le guidon ou tu vérifies un court instant les freins. Il t'affirme qu'il t'a déjà chalé, et qu'il connaît Londres par cœur. Il est comme Spider-Man avec New-York, c'est ça ? Il connaît chaque ruelle, chaque rue, chaque recoin et raccourcis de la ville. C'est amusant. Toi, tu ne connais pas tant Londres que ça, car si tu es dans cette ville, c'est juste pour les études et voir ton frère plus constamment. Sinon en soi, la ville ne t'intéresse pas plus que ça, c'est une ville et une capitale comme les autres… Juste à la saveur anglaise. Tu ne serais pas contre pour voyager, et voir un peu du paysage et d'autres pays. Notamment la Corée du Sud, ton pays d'origine où tu y portes une affection particulière. << D'accord ô grand super-héros de Londres haha. >> Tu le taquines avec un sourire joueur. Alors que tu t'installes sur la selle. Ta maladresse ne s'est pas priée pour se manifester. Mais par chance, tu as eu le réflexe de te rattraper de justesse dans ta maladresse. Ça commence bien, mais heureusement qu'il le prend avec le sourire. Rien de bien méchant, on va dire que c'était juste pour tester Shin et son équilibre. Ça te démangerait presque les fesses cette selle. Tu finis par te demander si tu n'aurais pas des grosses fesses à tout hasard. << Dis moi Shin, tu trouves que j'ai des grosses fesses ? >> Il n'y a aucune culpabilité dans ta question, et tu n'es pas complexée par ton corps même si tu ne te trouves pas jolie. C'est encore plus pour déconner que tu lui demandes ça même s'il y a une once de doute. Tu te permets d'être sans gêne avec lui, car c'est ton frère, que vous avez grandi ensemble, et que tu peux déconner sans limite avec lui. Avec un autre garçon, là tout change totalement, et tu serais plus rongée par ta timidité sans oser quoi que ce soit. Tu serais plus à te faire toute petite dans ton coin et être polie et en retenue. Évidemment, tu ne vas pas non plus allez jusqu'à parler de sujet plus intime avec ton frère…. Notamment le sexe, les relations amoureuses, ou encore lorsque tu as des problèmes de filles par exemple, sauf si cela vient dans des blagues ou des conneries. Il y a tout de même des restrictions avec Shin, et jamais tu te permettrais d'être trop dénudée devant lui par exemple. Il reste un garçon après tout. Il ne faut pas pousser le bouchon trop loin.

Tu es heureuse de faire rire Shin avec des idioties de cours de récréation, au moins ton humour est compris par lui, mais tu n'en doutais pas une seule seconde. Tu ris toi-même lorsqu'il fait le cancre de service et tu ne t'en lasseras jamais. Pour toi Shin est le mec le plus drôle sur Terre. Tu prends un air faussement choquée par son commentaire alors que tu répliques. << Haann !! Alors là…. Tu insinues que je pète quand je mange des flageolets ? On aura tout vu ! >> Tu insinues le contraire évidemment. D'autant plus que tu en manges que trop rarement et tu penses qu'il le sait car à la maison familiale tu faisais une sacrée tête de dégoût quand tu en mangeais. Tu penses qu'il doit bien savoir ce que tu préfères en nourriture. Toi, tu préfères les bonnes grosses pizzas ou des bonnes pâtes, ou encore du riz voir même du couscous et sans oublier, du chocolat ! Tu aimes manger, et même si tu fais attention à ton alimentation, tu ne te prives pas pour te faire plaisir. D'autant plus qu'avec le football et la danse ou encore le sport en général, tu fais suffisamment de sport et d'exercice pour garder une ligne. Alors de temps en temps, il n'y a pas de mal, tu en as bien le droit. Tu rigoles avec joie lorsqu'il imite le chocobo. Il n'en rate pas une pour faire l'imbécile et ça t'amuses beaucoup. Décidément, il devrait faire imitateur avec tout ce qu'il imite. Vous avez beau être dans la rue, et il a beau se faire remarquer notamment lorsqu'il se met à crier pour imiter l'oiseau. Tu t'en fiches complètement si c'est gênant. Avec Shin, c'est tellement différent que le monde même n'existe pas quand tu es avec lui. Tant qu'il te fait rire, c'est le principal, et tu n'en rateras pas une non plus pour te faire remarquer. << Allez avance espèce d'andouille ! >> Dis-tu en lui tirant un peu le t-shirt pour l'embêter. Tu ne vas pas non plus rester des heures sur ce vélo dans cette position.

Durant le trajet, tu n'as pas voulu bouger d'un cil pour ne pas gêner Shin dans ses pédales. Tu devais avoir l'air d'un clown sur son petit vélo de cirque. Tu n'as pas cessée de tenir Shin par son t-shirt au point que tu pourrais lui déchirer un bout de tissu. Tu es certaine que son t-shirt va finir froisser tellement tu l'agrippes. Tu as peur de tomber, c'est certain, mais tu restes détendue et bien calme durant le trajet. Tu as eu une petite frayeur quand ton frère a soudainement freiné. Tu n'as pas remarqué le type sur sa trottinette dans un premier temps. Tu as vraiment eu peur qu'un véhicule vous fauche comme des pigeons. Tu ne regardes pas spécialement devant toi, tu es comme à l'arrière d'un véhicule où tu observes silencieusement par ta fenêtre à l'arrière. Tu tournes alors la tête et tu remarques le type et sa trottinette, et Shin qui l'insulte. << Quel connard celui-là. >> Tu ne peux t'empêcher d'y ajouter un petit commentaire rempli de gentillesse faussée. Après cette frayeur, Shin a suffisamment été prudent et a respecter le code de la route pour cycliste qui te permet de rêver un peu. Tu t'es presque endormi sur place. Oui, il faut dire que tu es capable de t'endormir un peu partout…. Même sur un vélo, dans une telle position. Tu entends alors Shin qui te demande si ça va bien. Tu lui réponds d'un air amusé. << J'ai l'impression de passer une épreuve d'endurance pour rentrer dans l'armée, mais sinon ça va…. C'est une balade agréable avant d'entrer dans le feu du stade. >> Tu déplies légèrement tes genoux, sans forcer non plus pour pas que tes pieds touchent le sol. Et tu as l'impression que tes genoux sont tout rouillés et qu'ils grincent comme un vieux accordéon. Heureusement que tu as suffisamment d'endurance pour pouvoir tenir, et tu imagines que c'est pareil pour Shin. Tu es d'ailleurs étonnée de le voir ainsi. Toi qui as l'habitude sur le fait qu'il n'est pas sportif.

Vous approchez du stade et tu remarques également que la circulation est plus importante. Ça ne t'étonne pas du tout, certaines familles ou groupes d'amis doivent s'y rendre au stade. Tu sais que ce match de football n'est qu'un match amical. Ce n'est pas un match de compétition et encore moins de coupe du monde. Cet événement est passé et c'était même en France, de l'autre côté de la manche. Mais bon, pour s'y rendre à un tel match dans un autre pays, il faut bonbon ! Et te couper les deux bras pour y aller même par passion, c'était impossible pour toi. Au final, heureusement que tu es née en Angleterre, car tu sais bien que c'est ici que le football a été créé et que ce pays européen a une grande ferveur pour ce sport. Il suffit de voir l'engouement pour le championnat anglais à travers le monde. Enfin, vous arrivez à destination, et tu tapotes doucement le dos de Shin d'amusement pour l'encourager à aller se garer bien comme il le faut. Visiblement, il a dû mal, et n'hésite pas à mettre ce détail sur ton dos par un sublime compliment. << Mais que t'es drôle ! C'est sans doute à cause de mes grosses fesses hein ? >> Dis-tu en riant avec humour. Tu sais bien que Shin plaisante, et tu ne le prends pas du mal. D'autant plus que tu as toujours été mince, et que jamais tu ne prends de kilos.

Une fois qu'il s'est garé, tu descends du vélo en sautant limite de l'engin à deux-roues. Tu sembles respirer un nouvel air, et tu fais limite de l'aérobic pour te dégourdir les jambes. Ça te fait un bien fou. << Aaaah quelle joie ! >> Tu as bien remarquer qu'il y avait du monde, mais toi ça ne t'étonnes pas. << Évidemment qu'il y a du monde. Tu as peut-être cru que le stade serait juste pour nous deux ? >> L'idée te plaît bien en soi, surtout si tu pourrais aller sur le terrain pour faire quelques frappes. Tu sors ton portable, afin de prendre une photo du stade juste un peu plus loin. Le soleil commence à se coucher, et les lumières du stade sont allumées. C'est tellement beau à voir, la lumière est juste superbe. Tu attrapes soudainement le bras de Shin pour le tirer vers toi, et tu allonges ton bras pour que l'optique de l'appareil photo de ton portable soit face à vous. << Allez une petite photo ! >> Tu comptes immortalisé ce moment, et tu es toujours le genre de personne à prendre des photos quand tu sors dans une sortie de la sorte, alors tu ne t'en prives pas pour un petit selfie avec ton frère et avec le stade en arrière plan. << A trois, on crie Chocobo d'accord haha ? >> Toi, t'es prête à hurler même ! Peu importe le monde. Tu n'en rates pas une pour faire l'idiote.         
 

Tu ris lorsqu'elle te compare à un super héros. Tu es loin de te sentir l'âme héroïque, sauf quand tu es avec elle. Pour elle tu serais capable de tout, même te jeter d'un pont si ça pouvait lui sauver la vie. Pour ce qui est d'être Spiderman, tu es loin du compte. Tu saurais te défendre en cas d'attaque, mais tu n'es pas du genre à sauter la tête la première dans les ennuis. En général tu préfères éviter les conflits et lorsqu'ils viennent à toi ta première réaction est d'essayer de calmer le jeu. Tu répliques violemment qu'en cas de nécessité. D'ailleurs tu ignores souvent les gens qui s'en prennent à toi, préférant ne pas te rabaisser à leur niveau. Tu réagis plus vite lorsqu'on s'attaque à quelqu'un de ton entourage. En tout cas tu ne te considère pas comme quelqu'un de courage et encore moins comme un super héros investi d'une mission. Malgré tout tu apprécies sa comparaison et elle a raison sur un point. Tu connais Londres comme ta poche.

Tu secoues la tête lorsqu'elle te demande ton avis sur son postérieur. Tu n'es pas spécialement mal à l'aise, c'est ta sœur et tu sais qu'il n'y aucune arrière-pensée dans sa réflexion. A l'époque où vous viviez chez vos parents, il arrivait souvent que tu lui demandes conseils sur ton style. Aujourd'hui ne fait pas de différence, même si elle est devenue une femme entre temps. Depuis ton adolescence tu t'es toujours méfié des femmes, trop sournoises, trop charmantes et lunatique. Ta sœur est hors du lot, sa joie de vivre, sa bonne humeur et son humour, en font à tes yeux la femme parfaite. Tu sais qu'un jour viendra où elle trouvera l'amour et tu espères que cet homme-là ne lui brisera pas le cœur. Tu serais capable du pire si jamais un sale type venait à poser ses mains sur elle. Tu ne peux pas l'imaginer entrain de pleurer pour un garçon. Tu ne veux jamais la voir triste à cause d'une peine de cœur. Enfin tu espères qu'elle viendrait te voir. Tu la réconforterais c'est certain et ensuite tu ferais descendre ce connard. Tu n'aurais aucun mal à mettre un contrat sur sa tête en passant par le deep web. Bon en réalité tu n'aurais pas les fonds, mais peut être que tu pourrais faire ça toi-même. Pour elle tu en saurais bien capable. Personne au monde n'a le droit de faire pleurer ta sœur. A l'époque tu as essayé de la protéger mais comme tu n'as jamais été dans la même école au même moment tu n'as pas toujours pu intervenir. Aujourd'hui c'est différent et tu serais prêt à acheter un fusil.

« Tu es parfaite Tifa, n'en doute jamais ! »

Tu ris encore à ta blague et à sa réponse. En effet tu sais qu'elle ne supporte pas les flageolets, des haricots et d'autres légumes. Tu sais ce qu'elle préfère, le chocolat sous toutes ses formes. De ton côté tu es moins difficile. Tu te débrouilles en cuisine mais ce n'est pas ton activité favorite. Etant seul tu cuisines rarement pour toi ou alors cela reste très basique. Tu es capable de préparer un repas de fête pour recevoir mais vu ton cercle d'amis ce n'est pas arrivé. Votre mère vous a enseigné les plats traditionnels et tu l'as aidé de nombreuses fois étant plus jeune. Aujourd'hui tu te contentes de plats courants et rapide à faire. Il t'arrive même parfois de préférer une pizza au micro-onde ou rien du tout. En même temps avec tes horaires c'est rare que tu prennes le temps de manger. Tu ne répliques rien, préférant faire une imitation stupide qui ne ressemble à rien d'un volatile. Certains passants se sont peut-être tournés mais tu t'en moques. Lorsque tu es avec ta sœur, tu te sens libre d'être toi-même, d'exprimer le grain de folie que tu retiens en société. Tu es généralement quelqu'un de réservé et d'hypocrite. Tu préfères passé inaperçu, te fondre dans la masse et ne pas attirer les regards. L'exception est faite avec Tifa qui réveille ton côté extravertie et jovial. Tu acquiesces lorsqu'elle te dit de te mettre en route.

« Ok, accroche toi bien, je veux pas qu'on tombe. »

Le trajet se passe sans trop d'encombres malgré une frayeur. Tu te doutes qu'elle ne soit pas être si bien installer que ça à l'arrière. Toi-même tu as les jambes qui tirent à force de pédaler mais c'est loin d'être un problème. Tu en as parcouru des kilomètres et pour moins que ça. Ce soir c'est différent, c'est pour ta sœur, c'est pour aller voir un match et rien ne pourrait t'arrêter. Tu es motivé comme jamais. Au cours du trajet tu lui demandes quand même si tout va bien, ceux à quoi elle te répond qu'elle a l'impression de faire un entrainement d'endurance. Tu pouffes de rire.

« C'est pour te mettre en jambe et ça forge ton endurance, c'est doublement bénéfiques. »

Tu esquisses un sourire qu'elle ne peut pas voir en continue ta route. Tu n'as jamais été à un match de football. Tu en as vu à la télévision avec ta sœur donc tu sais à quoi t'attendre, l'ambiance, les chants, la holà et les encouragements. Cependant cela doit être bien différent d'y être et tu espères que tout va bien se passer. Tu sais que parfois les supportaires sont un peu trop enthousiastes et qu'il peut y avoir des bagarres à la sortie selon l'enjeu du match. Heureusement là c'est un match amical et tu espères donc que tout se passe bien dans une ambiance bonne enfant. En arrivant près du stade tu te rends compte que malgré le faible enjeu, l'engouement est évident vu le monde. Ta sœur te tapote l'épaule amicalement pour t'encourager sur la fin du trajet. Une fois à bon port, tu ancres bien tes pieds au cas ou. Tu la taquines et sa réplique est immédiate ce qui te fait rire. Tu hausses les épaules avec un sourire malin, sachant bien qu'elle ne l'a pas pris mal. Et vous voilà reparti à rire de bon cœur, alors qu'elle fait quelques exercices de gym pour retrouver l'usage de ses jambes. Tu l'observes amusé mais toi-même tu t'étires un peu les jambes en les pliant et en les dépliant. Tu t'étires aussi le dos et les bras en dénouant ton cou. Le trajet n'a pas été extrêmement long mais tu es content d'être arrivé et en un seul morceau. Aucune chute à déplorer, ce qui ne sera peut-être pas le cas au retour. Enfin pour l'instant tu attaches ton vélo alors qu'elle te répond à ta réflexion sur le monde présent. C'est vrai que tu aurais aimé assister à un match privé mais c'est impossible. Tu es déjà heureux d'avoir des places, ce n'est pas des VIP mais c'est une bonne catégorie devant. Tu as eu ton premier salaire de ton nouveau boulot et tu as donc préféré offrir ce cadeau à ta sœur plutôt que de mettre encore de côté. Tu as compris que la vie est courte et qu'il faut en profiter. Tu ne vas pas changer du jour au lendemain, tu ne comptes pas flamber parce que tu as un salaire décent. Tu sais que l'argent contribue au bonheur et tu préfères en avoir de côté pour prévoir les coups durs. Aujourd'hui c'est une exception et tu es heureux de pouvoir faire plaisir à ta sœur adorée et partagé ce moment avec elle. Cela fait longtemps que tu n'as pas fait de sortie. En voyant son sourire, tu te rends compte que cela t'avait manqué. Tu as passé trop de temps à travailler d'arrache pieds sans raison à part celle de gagnee de l'argent. Tu as abandonné ton rêve et la seule chose qui te tient encore à cœur c'est d'aider ta sœur et pouvoir un jour devenir propriétaire d'une maison bien à toi. Tu veux pouvoir avoir un bout de jardin dans lequel tu te prélasserais avec une limonade. Tu n'as pas d'autres ambitions, sinon celle de subvenir à tes besoins et mettre tes parents à l'abri. Tu as beau être plutôt anti-sociale, tu veux les rapprocher de toi et leur permettre de finir leurs jours proche de leurs enfants. Tu sais que cela tient à cœur à ta mère de vous voir plus souvent.

« Non mais je ne m'attendais pas à autant de monde. Enfin c'est pas plus mal, il y aura de l'ambiance. »

Elle t'attrape par le bras quand tu as fini d'attacher le vélo et tu te laisses faire. Tu esquisses un sourire quand elle t'annonce qu'elle veut prendre une photo. Tu sais qu'elle adore immortaliser les choses. Tu n'es pas un fan de mettre ton empreinte sur les réseaux sociaux. C'est peut-être parce que tu connais l'envers du décor que tu évites tous ces sites. Malgré tout, tu ne peux rien refuser à ta sœur et tu passes donc un bras autour de son épaule et tu affiches ton plus beau sourire.

« YATTA !!!! »

Tu n'as pas crié Chocobo mais peu importe. Tu t'es aussi permis de faire un signe v avec des doigts. Dès que la photo est prise, tu l'observes avec ta sœur avant de l'entrainer vers la file d'attente. Celle-ci n'est pas très longue mais vous avez plusieurs minutes avant de pouvoir entrer dans l'enceinte du stade et d'avoir accès aux gradins. Il y a déjà des vendeurs ambulants dehors qui proposent toutes sortes de choses, cela va de nourriture, boissons à des accessoires festifs et de supportaires. Il est inutile de préciser que certains vendent des casquettes, des écharpes ou encore des cornes de brume. D'autres ont des bâtons fluorescents et multicolores. Tu vois même de quoi acheter du maquillage. Tu te tournes vers ta sœur un sourire ravi sur le visage.

« Tu as faim ? Est-ce que tu veux acheter quelque chose ? J'ai prévu un budget pour ça, on peut même prendre une corne de brume ou du maquillage si tu veux me peindre la face. »

Pour toi, il est clair que Shin est ton super-héros. Peu importe ce qu'il pense et ce qu'il imagine. Tu ne sais pas s'il sait à quel point tu l'admires, mais cela est véridique. Par exemple, jamais tu pourrais lui faire la tronche et lui en vouloir quelle que soit la raison. Il pourrait te faire un coup dans le dos, que tu serais incapable de lui en vouloir. À vrai dire tu n'es pas rancunière, et tu pardonnes en général n'importe qui par gentillesse. Tu es sans doute trop gentille dans l'âme, et tu ne sais pas donner une once de méchanceté, ou du moins tu n'as pas un certain caractère qui ne se laisse pas marcher dessus. Tu peux te faire mener du bout du nez comme une marionnette et tu es suffisamment influençable pour croire tous les mensonges du monde. Enfin, tu sais bien que ton frère serait incapable de te faire une crasse. Shin est ton super-héros, car depuis ta naissance, il a toujours été là pour toi, et qu'il s'est toujours donné la peine pour te faire rêver, et te traiter comme une princesse. Il sait bien que tu es rêveuse, souvent la tête dans les nuages, fidèle à tes contes pour enfants. Alors quand il pouvait te faire passer pour Cendrillon, ou la Reine des neiges, ou encore une super et grande héroïne. Il n'hésitait pas pour te faire voyager tout en jouant.

Il est vrai que tu es complexée par ton corps, et que parfois, tu ne te sens pas vraiment bien dans ta peau. Tu ne te trouves pas vraiment jolie, et tu as le sentiment de ne jamais plaire aux garçons. À l'école, tu n'étais pas la plus populaire du fait de ta timidité et ta naïveté. Mais aussi, car tu crois que tu étais loin d'être la plus belle. Aucun garçon ne te courait après et aucun n'a eu l'idée de te draguer de n'importe quelle manière. Enfin si, un garçon, mais c'était juste pour se jouer de toi, et cela t'as amené à ne plus faire vraiment confiance aux garçons. Ton rêve de prince charmant n'est plus vraiment aussi stable lorsque tu étais plus jeune. Pour toi, un homme rejette plus de la malhonnêteté et de l'hypocrisie. Tu as appris que tu ne pouvais pas te fier à eux, et leur faire confiance pleinement. Derrière leur regard charmeur, se cachent souvent des mauvaises intentions. Tu la malheureusement appris contre ton gré. Évidemment, tu sais bien que ton frère n'est pas ce cas, et sans doute l'unique homme dont tu peux faire pleinement confiance aujourd'hui. Tu ne peux t'empêcher de sourire naïvement à sa réflexion. Il dit que tes fesses sont parfaites, c'est ça ? Drôle de compliment venant de ton frère, mais c'est vraiment drôle. C'est qu'à ce moment que tu réalises qu'il n'est pas vraiment la meilleure personne pour te donner son avis là-dessus. << Parfaite ? Moi ? … Pourtant, je ne vois aucun garçon à mes pieds…. Ou de filles. Hein ? Sait-on jamais. >> Dis-tu avec humour dans la plaisanterie. Tu sais bien que ton frère ne t'a jamais vu avec un garçon, ni en couple, ni rien du tout. Tu te demandes s'il s'est déjà posé la question sur ton orientation sexuelle. Après tout, toi-même tu ne sais même pas ce que tu préfères. À vrai dire tant que tu n'as jamais rien fait avec n'importe quel sexe, tu ne le sauras jamais. Néanmoins, tu le vis très bien d'être vierge, ce n'est pas comme-ci que c'était primordiale pour toi et ta vie. Tu t'en fiches de ça un peu. Juste, il ne t'a jamais vu avec un garçon, car c'est simplement que tu ne plais pas suffisamment ; C'est tout. Tu as déjà frôlé l'amitié du bout des doigts, mais cela a bien été rare. Tu as bien eu une petite relation avec une fille lorsque tu es arrivée à Londres. Mais cela ne s'est pas passé à merveille. Tout simplement, car tu n'es pas douée avec ça et tu l'as bien compris.

En tout cas, vous prenez la route, et t'assurant qu'il ne voulait pas que vous tombiez. Avec toi, ce n'est pas une assurance vu ta maladresse. Tu pourrais faire trébucher Shin sans le faire exprès. Mais c'est bien la dernière chose que tu souhaites pour éviter de vous blesser. Alors durant le trajet, tu es limite rester concentrer pour ne pas faire de bourde. Excepté la frayeur à cause de l'autre abruti avec sa trottinette, il n'y a rien eu de bien alarmant. Un bon entraînement d'endurance, tu ne diras jamais non, tu aimes le sport en général, alors en soi, ça ne te dérange pas de rester comme ça sur le vélo un bon moment. Puis tu sais tenir et étant fouteuse, tu as une certaine force dans tes cuisses. << Mais ce n'est pas moi qui vais jouer au foot là. J'aurais aimée jouer dans un stade comme ça néanmoins, c'est vrai. >> Jouer dans un stade comme celui-là est bien un rêve pour toi. C'est sans doute le rêve de toutes joueuses qui pratique le football. Mais tu n'as pas eu l'occasion de réussir dans le sport. Pas par manque de talent, mais tout simplement parce que tu as choisi la voie de l'art de la musique, de la chanson et de l'art dramatique. Sinon, il est clair que tu aurais tout tenter pour devenir footballeuse professionnelle ! Cela arrivera peut-être dans une autre vie, car tu t'es fixée tes ambitions et objectifs dans l'art désormais. Même en tant que supportrice tu ne t'es jamais rendue dans un stade de football car tu n'as pas les moyens. Tu regardes constamment des matchs de football à la télévision, et ton frère le sait bien vu que tu as déjà regardé des matchs en sa compagnie. Même devant la télévision tu es une passionnée remplie de ferveur pour supporter ton équipe préférée. Tu ne tiens tellement pas en place lorsque tu supportes une équipe, et tu ne cesses de crier derrière l'écran comme-ci que cela encourager ton équipe et que ça les motiver. Alors tu supposes que cette excitation joviale sera bien plus présente à l'intérieur d'un stade. Et que tu seras la première à hurler et à chanter avec amusement dans les tribunes ou à agiter ton écharpe de supportrice. Evidemment, tu comptes entraîner ton frère dans le rythme des chants, sinon ce n'est pas drôle. Tu es tellement à fond dans ta passion, que tu en es intrépide. Dans les stades anglais, il n'est pas rare d'avoir des problèmes, avec des supporter un peu trop violent de l'équipe adverse notamment. L'Angleterre est notamment connu pour leurs hooligans, mais aujourd'hui, ce n'est qu'un match amical de football féminin. Rien de bien méchant à première vue, et tout devrait se passer dans la joie et la bonne entente sans que des groupes de supporter s'affrontent. Après tout, pas besoin d'un match de football pour de la violence. Tu peux rencontrer un type violent et agressif à chaque coin de rue. Néanmoins, même si c'était un match à enjeu avec beaucoup de groupes de hooligans dans les tribunes, tu n'y penserais même pas une seule seconde tellement tu prends que le bon côté des choses de la vie. Et aujourd'hui, le bon côté est de passer un moment avec ton frère dans la joie et la rigolade.

En parlant de rigolade, tu le prends bien du fait qu'il te taquine sur ton poids, et qu'il ait du mal à avancer pour se garer. Tu sais bien qu'il plaisante et qu'il ne le pense pas une seule seconde. T'as beau penser avoir des grosses fesses, tu as toujours été mince, et même si tu te goinfres, tu ne prends même pas un seul kilo tellement tu bouges dans la vie via tes activités sportives, ou bien ton côté farfelu limite extravagant tellement tu es dans ton monde. Il est vrai qu'il y a pas mal de monde pour un simple match amical. Enfin, tu doutes que le stade soit rempli non plus, tu es persuadée que des places seront vides. D'ailleurs, tu ne sais même pas où vous serez dans le stade. Dans quelle tribune, et à quelle rangée. Tu verras bien par toi-même, mais même si cela serait des mauvaises places un peu trop sur un coin par exemple, tu t'en ficherais au final. Tu serais déjà bien heureuse de te trouver dans un stade. Peu importe vos emplacements, tu le remercies déjà de te faire plaisir à ce point. << Bah un stade vide, c'est bien triste quand même. >> Pour immortaliser ce moment, tu comptes prendre des photos avec ton téléphone. Et tu ne perds pas de temps pour la première car tu attrapes le bras de Shin une fois qu'il a fermé son vélo pour une première photo avec tout le stade en arrière-plan. Tu ne lui demandes pas si il en a envie mais tu n'as pas besoin de demander, car tu sais qu'il aurait accepter. Il n'est pas vraiment photogénique, mais il n'aurait pas refusé une photo avec toi, que tu comptes lui envoyer avec plaisir. Il se souviendra au moins de cette soirée. Tu es heureuse qu'il se prête au jeu, et tu souris merveilleusement en tendant ton bras avec ton téléphone au bout pour la photo. Tu lui signales de crier chocobo pour déconner, sans vraiment être sérieuse. Mais à vrai dire, tu as dit le premier mot auquel tu as pensé et vu qu'il imite bien l'oiseau comme tu as pu le voir, ça t'a simplement traverser l'esprit. En appuyant sur le clic, tu as bien criée chocobo sans te retenir une seule seconde, et avec joie. Tu as dû briser les oreilles de ton frère, ou encore te faire remarquer par les personnes aux alentours, mais tu n'y portes pas attention. Lui aussi a crier, mais autre chose visiblement. "Yatta" ? Tu ne sais pas vraiment si c'est voulu de sa part, mais cela veut dire youpi en japonais, ou quelque chose dans le genre positif. Même, plusieurs personnages de mangas japonais le reprennent. Tu le sais, car tu regardes beaucoup de mangas animés et grâce à ça, tu as quelques notions en japonais. << Tu parles japonais toi maintenant ? Ou tu veux devenir le roi des pirates ? >> Dis-tu amusée mais pleine de surprise à travers tes yeux. Si c'est le cas, tu ne savais pas du tout qu'il avait un penchant japonais. Tu as pris One Piece comme référence pour le manga, car c'est ton préféré. En tout cas, tu ne perds pas une seconde pour afficher ta photo sur ton compte Instagram. Merci ton forfait qui te permet d'avoir la 4G. Bon, tu n'as pas spécialement beaucoup de personnes qui te suivent, mais les quelques "amis", si tu peux dire ça comme ça, que tu as rencontrée à ton université ici à Londres par exemple, te suivent, et peuvent voir tes fantastiques aventures à travers tes photos. Il est vrai que tu es en général une jeune fille qui aime prendre des photos et est assez réseau sociaux. A poster tout et n'importe quoi. Même si tu as que Instagram en soi, tu ne te prives pour te faire plaisir, dans ton délire.

Ton frère t'entraîne vers une file d'attente, et tu le suis sagement. Tu n'avais pas vraiment faim, même pas du tout, mais il a suffi qu'il parle de ça et de bouffe pour que ça t'ouvre l'appétit comme une gourmande. Tu regardes un peu vers les vendeurs et immédiatement ton regard se porte sur la nourriture comme une affamée ou une gosse devant un marchant de glace. Tu essayes même de renifler pour voir si tu sens des odeurs te traverser les narines. << Bah oui ! A cause de toi j'ai faim maintenant. Faut pas me mettre de la bouffe sous le nez, tu le sais. >> Tu rigoles amusée mais il est vrai que tu ne résistes jamais à de la bonne nourriture. Néanmoins, tu es quand même un peu gênée qu'il ait réservé un budget pour ça. Ce n'était pas vraiment la peine, ou dans le pire des cas, tu aurais pu payer toi. Déjà que lui a payé les places, il ne faut pas qu'il dépense trop sous ton nez non plus. Tu n'es pas stupide pour savoir qu'il peut avoir autant de problèmes d'argents que toi, et qu'il n'a pas un boulot suffisamment fixe, et qui paye bien. Ici à Londres, il n'a pas vraiment réaliser ses rêves, et ça te rends triste pour lui. Tu aimerais que toi tu lui changes la vie, pas l'inverse. << Je ne veux pas non plus que tu dépenses trop juste pour moi et me faire plaisir. Ta présence me fait déjà suffisamment plaisir. >> Dis-tu sincèrement, avant de reprendre rapidement. << Tu sais, j'ai un peu d'argent dans ma sacoche. >> Tu replaces correctement la visière de ta casquette, alors que tu te pinces les lèvres embarrassée, mais démontrant que tu es prête à payer si il le faut. Tu déposes même tes doigts sur ta sacoche. << Je prendrai bien un sandwich, et une boisson. Un pepsi ou un fanta de préférence. Et toi ? Tu comptes prendre quelque chose ? >> C'est difficile, mais tu te retiens énormément sur tes envies. Il est vrai que tu aimerais aussi prendre quelques accessoires, comme une écharpe, ou encore ces bâtons fluorescents. D'ailleurs, tu comptes quand même prendre une écharpe, mais tu as la fermes intention de le payer avec ta petite réserve d'argent. Tu refuses que Shin paye trop. Tu n'es pas vraiment dépensière en soi, mais avec ton frère, tu l'es encore moins, et tu ne veux pas profiter de son argent qu'il a gagné durement. << Je ne veux pas te peindre la face non non haha. Un de ces quatre, tu viendras chez moi, et on fera une séance de manucure et de massage lymphatique. Là ça sera du maquillage utile pour la peau. >> Tu lui lances une légère grimace farfelue alors que vous êtes bien dans la file d'attente. Tu serais vraiment prête à l'accueillir chez toi pour que tu le maquilles comme une meuf, et que tu lui fasses les ongles. Sans oublier le massage lymphatique pour la peau, c'est un grand soin. T'y penses, mais il est jamais venu chez toi. En autre, si ça aurait été un match de coupe du monde, tu te serais maquiller le visage aux couleurs anglaise par exemple, avec grand plaisir. Mais là, c'est qu'un match amical, il ne faut pas qu'il paye dans des choses inutiles. Tu peux te contenter de voir le match et de profiter de l'ambiance sans te colorier le visage. Te colorier le visage, tu n'as pas besoin d'un match de football pour ça en plus.           
 

Tu ris à sa réplique sans répondre. En effet tu n'as jamais vu ta sœur accompagnée d'un garçon ou d'une fille. Tu te rends compte que tu n'as jamais réellement discuter d'amour avec ta sœur, enfin depuis que vous êtes à Londres. A l'époque c'était déjà un sujet délicat. Elle a forcément su ce qui t'était arrivé au lycée, lorsqu'une photo de toi s'est retrouvé placardé sur tous les casiers. C'est depuis ce jour que tu t'es promis de ne jamais tomber amoureux. Si seulement tu t'y étais tenu. Tu t'en étais bien sorti avant de rencontrer Dae. Tu n'en as pas parlé à ta sœur de peur de te faire juger sur ton attirance pour un homme. Tu comprends qu'elle a l'air plus ouverte d'esprit que tu ne le pensais avec sa mention sur les filles. Cependant tu n'es pas prêt à lui avouer ta faiblesse. En effet tu as toujours repoussé les avances que les femmes, ou les hommes te faisaient. Tu as vu les dégâts que peut causer l'amour et tu as toujours évité de t'accrocher à quelqu'un. Seulement aujourd'hui tu as trahi sa promesse et tu ne sais pas ce que te réserve l'avenir à ce sujet. Pour l'instant tu n'as pas envie de réfléchir à tous les changements que tu vis. Tu veux simplement passer un bon moment avec ta sœur, comme avant, comme quand vous étiez jeune. C'est surement pour ça que tu lui proposes d'aller au stade en vélo.

Au cours du trajet vous échangez quelques mots. Tu hausses les épaules quand elle termine la conversation en plaisantant. Il est clair qu'elle est plus sportive que toi. Avec ton ancien boulot de livreur tu as pris de la condition physique c'est vrai. Ce n'est pas pour autant que tu vas aller te mettre à faire du sport. Tu n'es pas du genre à aller courir le soir ou à l'enfermer dans une salle de musculation. Tu n'apprécies pas spécialement bouger, sauf quand il s'agit de danser ou de faire un foot avec ta sœur. Tu préfères largement de poser sur ton canapé avec ton ordinateur sur les genoux. Tu apprécies les soirées tranquilles avec la télévision en fond et un verre pour t'accompagner. Ce n'est pas dans tes activités préférées de sortie. Tu ne trouves pas intéressant de trainer en ville, faire les boutiques ou lire à la terrasse d'un bar. Tu es bien entre les quarts murs de ton appartement. Tu affectionnes le confort simple de ton salon. Ce soir c'est différent, c'est une sortie avec ta sœur. Cela fait trop longtemps que tu n'as pas passé du temps avec elle. Lorsqu'elle vivait avec toi, tu partageais plus de choses avec elle. Elle te faisait sortir plus souvent et tu te souviens encore des soirées pizza devant les matchs de foot. Tu sais que c'est une supportaire enthousiasme et tu es convaincu que cela fait être pire avec l'ambiance du match. Tu n'es pas très extravagant lorsque tu es seul mais avec ta sœur c'est clair que tu vas suivre les chants des fans et faire la hola dès que possible.

D'ailleurs tu n'es pas en manque d'enthousiasme et lorsqu'il faut faire l'idiot pour une photo tu n'es pas le dernier. Au lieu d'imiter un chocobo tu lances un cri typique des mangas japonais. Tu ne parles pas un trait de japonais, ni de chinois. Enfin tu connais quelques mots qui sont répétés dans les animes, mais rien de plus. Certes tu parles coréen, la langue natale de tes parents et l'anglais, celle que tu considères comme ta langue natale. Lorsque ta sœur te fait cette réflexion, tu pouffes de rire en haussant les épaules avec désinvolture. Elle sait tout de toi, ce que tu aimes, ce que tu n'aimes pas, bref elle sait pertinemment que tu ne parles pas japonais. Le seul langage que tu comprends mieux que l'anglais et le coréen c'est le binaire des ordinateurs. Tu te mets malgré tout à rire en imitant un pirate

« T'as raison, je suis plutôt un pirate !!! A l'abordage !! »

Tu attrapes le bras de ta sœur pour l'entrainer vers la file d'attente en riant. Les gens vous regardent, mais peu importe. A cet instant tu n'en fiches du regard des autres. C'est toujours comme ça quand tu es avec ta sœur. Tu as le sourire aux lèvres, le baume au cœur et la joie de vivre. Elle a toujours eu cet effet sur toi. Elle a une telle énergie et une telle gaieté que c'est contagieux. Tu te souviens quand tu étais plus jeune, lorsque tu allais mal, la simple présence de ta sœur te permettait de faire face. Pour elle tu prenais sur toi et finalement sa joie de vivre te permettrait toujours de retrouver le sourire. Aujourd'hui ne fait pas de différence, quoi qu'il se passe dans ta vie, tu es heureux à ces côtés et tu veux voir son sourire toute la soirée. C'est pour cela que tu lui parles d'acheter un casse-croute. Tu t'attendais à sa réaction et tu es bien décidé à lui acheter tout ce qu'elle veut. Tu te proposes même en tant que modèle. Tu savais qu'elle allait être gêné que tu payes encore. Tu sais bien que le sujet est délicat. Il n'y pas si longtemps tu n'aurais pas pu lui offrir cette soirée. Tu lui souris à nouveau quand elle mentionne qu'elle a un peu d'argent dans sa sacoche.

« Oh Tifa, ce soir c'est moi qui régale, s'il te plait…j'ai envie de te faire plaisir. »

Tu lui fais un sourire auquel tu sais qu'elle ne pourra pas résister. Tu n'as pas envie qu'elle dépense le peu d'argent qu'elle a. Tu sais qu'elle doit avoir du mal à finir les mois. C'est un sujet compliqué, tu aimerais pouvoir l'aider plus. Cependant tu es conscient qu'elle refuserait. Tu n'as pas envie de t'engueuler avec elle pour si peu. Tu lui as déjà proposé et elle a déjà refusé. Ce soir tu n'accepteras aucun refus et elle a l'air de le comprendre puisqu'elle avoue qu'elle mangerait bien quelque chose. Ton sourire s'élargit alors qu'elle te répond.

« Ok pour ta commande, je vais prendre aussi quelque chose. Je n'ai pas envie de mourir de faim en plein milieu du match. »

Tu déglutis en miment un peu de gêne à sa réflexion suivante. Tu n'es pas du genre efféminé. Enfin tu ne t'es jamais considéré comme tel. C'est vrai que tu t'es découvert une attirance pour les hommes, enfin pour un homme. Cela ne fait pas de toi un homosexuel affirmé. Tu te demandes si ta sœur se doute de tes tendances pour te proposer ça. Quoi qu'il en soit, tu finis par rire en répliquant.

«  Hors de question que je me travestisse ou que tu touches à mes ongles ! Pour qui tu me prends. »

Tu fais une posture de bodybuilder en fermant le poing avant de rire encore et de passer à une autre attitude. Tu mimes une attitude de princesse, repoussant une mèche de cheveux en lui faisant un clin d'œil. Il est évident que tu serais ravi de passer une soirée avec elle. Tu te laisseras faire si elle veut te prendre pour marionnette, masque, soin de peau ect. Par contre il est hors de question qu'elle te fasse la manucure. Même si c'est ta sœur et que tu acceptes tout venant d'elle, tu as un minimum de fierté. Tu lui fais un sourire en lui tapent un peu l'épaule avant de se frayer un chemin pour sortir de la file d'attente pour aller acheter à manger et quelques surprises.

Tu prends un sandwich avec en plus une barquette de frite et un hotdog pour toi. Tu prends deux boissons, un fanta pour elle et un coca pour toi. D'ordinaire tu n'aimes pas spécialement les boissons gazeuses mais avec de la malbouffe c'est tout ce qu'il faut. Après avoir fait le plein, tu vas rapidement vers un autre marchand ambulant pour acheter deux écharpes et un grand gant avec un doigt en l'air aux couleurs de l'équipe préférée de Tifa. Dès que tu es en possession du gant, tu l'agites au-dessus de toi en direction de la file d'attente ou tu cherches Tifa des yeux. Une fois trouvé, tu ne te prives pas pour crier.

« Hey ho !!! t'as vu ça !!! »

Tu souris malgré les regards qui se tournent vers toi. Une fois tes achats réglés. Tu reviens vers elle avec deux sacs et la barquette de frites à la main. Revenir à ta place n'est pas très compliqué, tu enjambes la barrière qui délimite la file d'attente comme tout le monde. Dans ce genre d'événement c'est souvent habituel. Si avant tu n'aurais pas osé sortir et revenir, aujourd'hui tu as plus d'assurance. Une fois à côté d'elle, tu sors son sandwich que tu lui tends avant de lui enrouler l'écharpe autour du cou.

« Parfait ! Tu es une vraie supportaire maintenant ! Bon appétit bella ! »

Tout en gardant les sacs à ton poignet avec la barquette de frite. Tu as pris ta première bouchée de l'autre main. Le temps est venu d'attendre, manger, discuter et avant petit à petit vers l'entrée. Au bout d'un certain temps, vous êtes enfin dans l'enceinte du stade. Le couloir circulaire qui donne accès aux gradins est bondé. Tu as pris ta sœur par la main pour l'entrainer vers les gradins B et rejoindre vos places. Tu es tellement excité que tu cours même en sautillant.

« On y est frangine !! On se fait une photo avec le stade en fond avant que ça commence ?! »